Chapitre 12

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Devon


Je réserve une belle surprise à Kyara. Mes cousins, et cousines sont au courant. Pour l'instant, ils ont tous réussi à garder le secret, je crois qu'elle ne soupçonne rien du tout.

J'ai demandé l'avis et surtout de l'aide à Mateo, Emilío et Marco, depuis plusieurs semaines. Kyara s'en est rendu compte et m'en a fait la réflexion, j'ai fait comme si de rien n'était en espérant que m'a surprise va fonctionner.

Mateo, Emilío et Marco sont là aussi, je les ai invités, j'ai besoin de leur aide jusqu'au bout, pour mettre mon plan à exécution.

J'attends dans le salon avec Mike que nos copines aient fini de se préparer. Je n'arrive toujours pas à croire que Kyara est enceinte. Elle vient de me faire le plus beau des cadeaux d'anniversaire. J'ai été tellement choqué quand elle m'a donné le test, que je n'en croyais pas mes yeux.

Pendant un instant, j'ai flippé, puis je me suis dit qu'elle était là aussi, avec moi, et qu'on allait y arriver parce qu'on est tous les deux.

Quand j'ai posé mes yeux sur elle, j'ai vu son sourire, un sourire que je ne connaissais pas encore. Elle paressait différente, épanouie comme jamais.

Putain, je vais être papa. Une partie de moi et de Kyara est en train de grandir dans son ventre. Je ne réalise pas encore, il va me falloir un peu de temps, je crois, mais d'un côté j'ai hâte de voir son ventre s'arrondir et prendre forme. Je n'arrive pas à le croire, on va passer une nouvelle étape dans notre vie.

Avant de vivre tout ce qu'on a vécu avec Kyara, je ne me serai jamais imaginé que ma vie se déroulerait comme ça. Dès que j'ai posé mes yeux sur elle la première fois, j'ai su qu'elle allait changer ma vie. Elle représente mon présent et mon futur.

Avant qu'elle ne débarque dans ma vie, je ne voulais rien de ce qu'elle me proposait, ça ne m'intéressait pas. Sortir avec une fille n'était pas ce que je recherchais, et avoir un gamin n'était même pas envisageable, d'ailleurs à chaque fois que je baisais, je m'assurais qu'il y avait bien une capote.

Mais Kyara, c'est Kyara. Elle a réussi à me faire sortir de cette vie de dépraver pour me montrer qu'il y avait de belles choses dans son monde. J'ai accepté de la suivre, et je ne regrette pas une seconde, c'est elle qui me fallait depuis le début. Elle m'a supporté, a été patiente, et surtout elle a réussi à me pardonner toutes mes erreurs.

Elle m'a rendu meilleur, je ne pourrai jamais oublier tout ce qu'elle a fait pour moi. Elle est tout, elle représente tout ce que j'ai. Je veux la protéger et la combler de bonheur jusqu'à la fin de nos jours.

Toute notre histoire est réelle, j'ai changé pour elle, pour pouvoir la garder dans ma vie. Je l'aime, ça, c'est plus que certain, je crois que je l'ai toujours aimée, et je le ferai toujours.

On peut entendre le bruit de leurs talons résonner sur le carrelage du couloir, avant qu'elles n'apparaissent dans le salon. Kyara est magnifique comme toujours.

Elle porte une robe rose pâle qui s'arrête au milieu de ces cuisses, de fines bretelles et un décolleté harmonisent cette robe. Elle porte également des chaussures d'été noires qui la font paraître plus grande. Je me lève et m'approche d'elle, comme hypnotisé par cette créature, par sa beauté envoûtante. Putain qu'est-ce que je l'aime.

* * *

La soirée se passe à l'hôtel de Darío, il nous a réservé le toit avec la piscine. Ma mère et mes tantes se sont occupées de la décoration du lieu.

Je dois avouer qu'elles ont fait un truc de malade. Des guirlandes lumineuses sont accrochées en hauteur, on dirait que le ciel est rempli d'étoiles.

Elles ont créé un petit espace à l'écart avec les salons de jardin de l'hôtel. Tout le monde est bien habillé, même moi, j'ai fait un effort, j'ai remis le costume que je portais quand on était venu la première fois ici avec Kyara.

J'ai fait ça uniquement pour lui faire plaisir, ainsi qu'à ma mère. Je ne voulais pas être en décalé avec mon jean troué et mon tee-shirt à côté de la femme la plus belle de la soirée.

- C'est magnifique, me dit Kyara émerveillée.

- Tout comme toi.

Je l'attire contre moi et l'embrasse, comme si ma vie en dépendait.

- Excusez-moi vous deux, je peux t'emprunter Devon un instant ?

Mateo vient d'arriver et se tient à côté de nous.

- Oui bien sûr, mais ne le garde pas trop longtemps avec toi.

J'embrasse une dernière fois cette femme que j'aime tant, avant de suivre Mateo.

- Je dois voir mon père avant, dis-je.

- OK. Tu nous retrouves à la réception dans cinq minutes.

Je quitte Mateo et rejoins mon père qui discute avec mon frère.

- Papá, on peut discuter deux minutes.

Mike ne laisse pas mon père répondre et s'écarte pour nous laisser seuls.

J'attends de me retrouver seul avec mon père, pour pouvoir lui dire tout ce que j'ai sur le cœur.

- Je voulais m'excuser pour tout ce que je t'ai fait endurer par le passé. J'étais qu'un petit con, toujours à la recherche de la prochaine connerie que je pouvais faire.

Je fais une pause, inspire un bon coup avant de continuer.

- Ne le dis pas à Mamá, mais Kyara est enceinte, je vais être père à mon tour, et je voulais enterrer la hache de guerre avec toi. Je ne veux plus me battre contre toi, ça fait trop longtemps, et ça ne rime à rien. Kyara m'a fait changer, elle m'a rendu meilleur. Je suis désolé et j'espère qu'on arrivera à s'entendre un jour.

Je ne m'attends pas à une réponse de sa part. Mais je vois sur son visage qu'il a l'intention de rajouter quelque chose à mon monologue.

- Devon, tu es mon fils. C'est plutôt à moi de te présenter des excuses. Tu m'as toujours reproché de faire une différence entre toi et Mike, mais ce n'était pas mon intention. Tu me fais tellement penser à moi quand j'étais plus jeune. Je faisais encore plus de conneries que toi. Je me suis calmé quand vous êtes venue au monde avec ton frère. Je ne voulais pas que tu fasses les même conneries que moi, c'est pour ça que j'ai été aussi dure envers toi. Je suis content pour toi et Kyara, et aussi parce que je vois le jeune homme que tu es devenu. Je tiens à te dire que Kyara ne t'a pas fait changer, tu as toujours été comme ça, elle a juste réussi à te donner les bonnes clés pour faire ressortir le meilleur de toi. Je suis fière de mon fils. Moi aussi, je veux enterrer la hache de guerre, ça nous rend tous malheureux, et ça ferait tellement plaisir à ta mère qu'on arrive enfin à s'entendre. Je peux te prendre dans mes bras, sans que tu me foutes ton poing dans la tronche ?

- Oui, tu peux, mais pas longtemps, je ne veux pas qu'on s'imagine des choses si on nous voit enlacés, dis-je en rigolant.

Je crois que c'est l'une des premières fois que mon père me prend dans ces bras comme ça. Je suis soulagé d'avoir pu faire la paix avec lui, on ne pouvait pas rester en froid toute notre vie. Je le laisse et pars rejoindre les gars à la réception.


Hope, Love, Secret... Tome 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant