Him

Chapitre V

Point de vue de Jin :

Elle arrose ses plantes d'appartement, tendrement comme si c'était ses enfants. Je la contemple. Qu'est-ce qu'elle est belle ma douce Rachel. Tes cheveux soigneux, ton sourire à coupé le souffle. Tu es divinement belle. Je pourrai te regarder pendant des heures. Vraiment.

Je n'ai jamais ressenti quelque chose d'aussi profond envers quelqu'un. Et ce fut toi. Rachel. Près d'un parc, où ton regard s'est posé sur le mien. Je suis devenu fou. Je ne pense pas que tu l'es remarqué. Mais, je suis tombée sous ton charme divin.

Mon coeur bat la chamade quand tu es près de moi. Je ne cesse de t'imaginer dans mes rêves. Où tu seras qu'à moi. Ce jour viendra Rachel. Plus personne ne t'approchera de toi. Plus jamais. Tu es une personne à protéger coûte que coûte de ce monde infâme. Je ferai tout pour. Mon obsession s'accroît de plus en plus. Même si tu m'as blessé la dernière fois, alors que je suis allé chercher des sushis exprès pour toi, je ne t'en veux pas. Quoi que tu fasses, je te pardonnerai Rachel.

Je la vois défilée dans son appartement puis elle disparaît de ma vue. Elle est sortie de l'hôpital hier soir. Elle n'est pas allée en cours aujourd'hui, sous ordre de sa mère, qui est très gentille d'ailleurs. Son absence m'a tendrement manquée. J'aime la voir se diriger à la bibliothèque, pour bouquiner ou réviser ses cours de psychologie.

Après ces quelques instants à la regarder, je décide donc de m'en aller. La nuit commence à tomber doucement. Je saute de l'arbre et atterrit difficilement sur les deux pieds. Il est l'heure de rentrer. Je range mon couteau fétiche dans ma poche et entame la route.

Je n'ai aucunement envie de retourner chez moi. Je n'ai pas vraiment le choix de toute manière. Ma mère m'attend. Enfin, je ne sais même pas si elle m'attend réellement, vu qu'elle ne m'a jamais désiré.

Je traverse les nombreuses ruelles vides et trouve enfin refuge chez moi. J'enfonce la porte avec vigueur et vois comme à mon habitude, ma mère étalé sur le canapé, clope à la main.

- T'es encore là toi ?

- Toujours un plaisir de te revoir. Je dis ironiquement.

Je claque la porte derrière moi, en enlevant mes bottes au pied.

- Tu as dormi dehors ?

- Oui.

- C'est bien fait.

- Je ne te demandais pas ton avis.

- Et moi, je t'ai jamais demandé de venir dans ma vie. Espèce de sale gamin. Elle se lève du canapé, me menaçant avec sa cigarette. Il aurait fallu beaucoup plus d'alcool pour te faire mourir dans mon bide.

Je la prends par le poignet pour éviter qu'elle me brûle avec sa clope. Chose qu'elle a fait de nombreuses fois, en me punissant.

- Ne me touche pas, sinon je te bute.

- Pfff, et puis encore ? Tu oserais même pas. Tu n'es qu'un vaurien, une petite merde. Elle s'approche de mon visage. Elle sent affreusement l'alcool comme à chaque fois. Tu ne mérites même pas d'être en vie à l'heure actuelle.

Elle se décale voyant que je la foudroie du regard. Elle finit par me laisser tranquille et se pavane jusqu'au canapé. La télé présente les informations du moment. Je remarque des policiers qui tentent de trouver le meurtrier du vieux qu'ils ont retrouvé dans la rivière près d'ici. Je me mets à sourire.

- Pourquoi tu souris ? Fit ma mère, en me regardant de travers

- Rien.

Je l'entends marmonner quelque chose dans sa barbe mais je suis déjà trop loin d'elle pour étendre ce qu'elle me dit. De toute manière, j'en devine des insultes ou des injures vis-à-vis de moi.