Chapitre IV

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- Pa-papa ? Pourquoi ?

- Tu dois le faire ma puce. S'il te plaît. Je ne tiens plus debout. Je me sens mal. Fais le ma puce, fais le !

Je tiens le revolver, tremblotant. Je le regarde droit dans les yeux. Il pleure. Sa main vient caresser ma joue tendrement, comme pour me rassurer. Ses mains abîmées parcourent mon visage, et viennent sécher mes larmes.

- Tu es sauvée ma chérie. Je ne te ferai plus de mal. Tu as juste à le faire. Tout ira bien. Je te le promets.

- Je ne veux pas, Papa. Je ne veux pas !

- Je t'ai dis de le faire !

Il brandit un couteau, dissimulé sous son manteau et s'approche dangereusement de moi. Son regard est remplie de haine, comme si il n'était plus le même. Je ferme les yeux instinctivement. Soudain, il y a un son bruyant. Un fracassement. Un silence. Puis plus rien. Le trou noir. J'ouvre les yeux timidement et vois ce qu'aucun enfant n'aurait dû voir dans sa vie.

Le sang coule vers moi. J'ai peur. Je veux rentrer. Maman. Aide moi.

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Les portes des toilettes tremblent, indiquant que quelqu'un veut rentrer. Je sèche rapidement mes larmes et sors. Une fille d'à peu près mon âge attend devant la porte, me regardant assez mal. Je ne tiens absolument pas compte de sa présence et me précipite dehors en vitesse. Je me suis calmée. Enfin. Je sors mon téléphone de mon jean, et vois que ma mère m'a appelé au moins trois fois. Je décide de la rappeler.

- Allo, Maman ?

- Allo, ma puce. Comment vas-tu ?

- Ça va.

- Tu as une petite voix, tu es sûr que ça va ?

- Je t'assure maman. Je vais bien.

- Bon. J'ai vu les informations hier. Je suis vraiment inquiète. Je veux impérativement que tu rentres les week-ends à la maison.

- Mais maman. Je suis assez grande pour me débrouiller toute seule, j'ai une arme avec moi, ça suffit amplement ! Et puis... je me suis fait un ami.

Je pense automatiquement à Jin. Peut-être qu'à l'annonce de quelqu'un d'autre que les cours lui fera lâcher l'affaire ? Je ne veux pas retourner à la maison. Je me sens bien mieux toute seule. Sans la présence de personne.

- Un ami ? Ami sans e ?

- Oui, maman. Ami sans e.

- Je ne suis pas trop d'accord non plus de te laisser là-bas, même si tu t'es fais des amis. C'est réjouissant mais ma crainte reste présente Rachel.

- Je le sais. Mais faut pas t'inquiéter. Il est souvent avec moi. Je déteste mentir, mais pour ça je ferai n'importe quoi.

- Je vais y réfléchir.

Elle finit par raccrocher en me souhaitant une bonne journée. J'inspire profondément. J'ai de la chance de l'avoir dans ma vie, mais elle est parfois pénible quand elle le veut. Je sais bien qu'un meurtrier rôde dans les parages mais c'est pas pour autant qu'elle doit me priver de liberté.

Him Où les histoires vivent. Découvrez maintenant