Falling again

1. Liam

J'attrape le magazine que mon incompétente d'assistante m'a fait livrer. Sur la première page je vois mon portrait, et c'est le mauvais profil en plus. Le New York Time à encore publier un article sur, je cite : « le célibataire endurci, milliardaire et sexy ». Je vais directement à la page six, qui me concerne, et je ne suis pas surpris quand je constate qu'elle parle de ma vie privée et non de mes réussites professionnel. Je referme ce torchon sans prendre la peine de lire l'intégralité de l'article et le jette dans la poubelle sous mon bureau.

Je me laisse tomber sur ma chaise et pivote pour me retrouver face à l'immense vitre qui me sépare du vide. L'agitation du bas me donne le vertige. Je déteste ça. Les gens qui se bousculent, la circulation, et pourtant je vie en plein coeur de Manhattan. Je pivote de nouveau en voyant le reflet de mon frère à travers la vitre. Il referme la porte et enfonce ses mains dans ses poches.

- C'est dure de te joindre, Liam.

Je secoue la tête et me lève à contrecoeur pour le saluer.

- Que veux-tu que je te dises ? Je suis un homme très occupé.

Je lui désigne le canapé quelques mètres plus loin et nous le rejoignons dans un silence pesant. Je m'installe face à lui et il s'accoude à ses genoux.

- Tu as repousser notre déjeuner, encore.

Ce n'est jamais que la quatrième fois cette semaine.

- Je suis pas mal occupé, comme j'ai pu te le dire.

- Tu m'en diras tant.

Je lève les yeux au ciel.

- Excuse-moi d'avoir un travail.

C'est à son tour de lever les yeux au ciel.

- Tu n'avais qu'à me le laisser.

- J'aurais préféré mourir, tu le sais.

Il m'en veux, et je le comprend. C'est à lui que devait revenir ce poste et c'est moi qui l'ai obtenu. Je suis le plus compétent, et même si Chris à tout fait pour me ridiculiser, en envoyant une sexe tape de moi et une de mes ex à l'université à un journal télévisé, rien n'a changé pour lui. Il n'a fait que prouver à notre père que je suis le plus compétent, et que sa jalousie ne fera que l'enfoncer.

- Tu vas m'en vouloir encore longtemps ?

- Disons que je ne suis pas près de te pardonner.

- Je suis désolé.

Je secoue la tête comme pour chasser ses excuses.

- Viens-en au fait Chris.

- Stephanie et moi organisons une petite fête pour l'annonce de nos fiançailles, et ont aimerai t'y voir.

Je pourrais le féliciter et lui dire qu'il à tirer le gros lots en se fiançant à une fille qui possède déjà une dizaines de galeries d'art portant son nom, mais je ne sais pas faire ça. Je les apprécies peut pour tout dire.

- Pour quand est la fête ?

Il semble serein, comme ci je lui ôtais un poids des épaules.

- Ce soir.

- Et tu ne pouvais pas me prévenir avant ?

- Ça fait une semaine que tu m'évites. Remercie moi plutôt d'être passé à l'improviste.

Je me lève pour couper court à la conversation et Chris m'imite.

- On peut compter sur ta présence ?

- Je viendrait.

Chris soupire de bonheur et je me demande si finalement j'ai bien fait d'accepter.