Un séjour sur vulcain (partie II)

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Spock bis quittait donc les lieux le sang bouillant. Il était partagé à l'intérieur entre baisser la tête espérant que personne ne le reconnaisse, ou marcher la tête haute comme un vulcain l'aurait fait. Mais le Kirk intérieur n'avait pas envie de mettre son ami plus dans l'embarras qu'il l'était déjà. C'est comme cela, que, focaliser sur ses pensés, la capitaine déambulait dans la ville.

Aussi surprenant que cela paraissait, Vulcain avait une vie nocturne. Des étudiants organisaient des rencontrent pour parler des études qu'ils menaient, ou de leurs recherches. C'était juste pas habituel de voir des étudiants juste hocher la tête et ne pas s'interrompre pendant qu'ils parlaient. Et quand quelqu'un affirmait l'inverse, personne ne se disputait. Voir ces situations tout le temps sous un point logique avait ses avantages. Mais Kirk ne s'était jamais sentis aussi mal à l'aise et différent.

Encore une fois, il pensa à Spock.

Était-ce donc cela la sensation qu'il n'évoquait jamais ? Se sentir différent parmi ses semblables physiquement, malgré son adhésion intellectuelle, et se sentir différent parmi les humains à cause de son physique et de son évidente supériorité ?

Kirk remarquait, triste vérité, pour la première fois à quel point il était courageux. Et le pire, c'était qu'il ne le savait probablement pas ! Lui aurait bien vite perdu la force de se lever le matin et d'affronter ces regards de travers, ces remarques désagréables. Cette drôle de sensation de n'appartenir à aucun des deux mondes...

Doucement, Spock bis leva la tête et vit à travers la vitrine d'un café son équipe : Bones, Uhura, Scotty, Chekov et, bien sûr, son corps. Enfin, on dira Kirk bis pour éviter de rendre la situation encore plus bizarre qu'elle ne l'était déjà.

En moins de quelque seconde, Kirk bis le remarqua et se leva. A travers ses propres yeux il lisait l'interrogation, et l'inquiétude face à son visage recouvert de plaies vertes. Spock bis baissa les yeux, et Kirk bis attrapa son manteau pour sortir du café, ignorant l'agitation de ses camarades derrière. La porte s'ouvrit, et le calme recommença.

- Hey. dit Spock bis.

Et pour une fois, le véritable Spock se permis de le prendre par la main.


**********

C'était une belle soirée.

Aucun des deux ne parlaient, car ils ne savaient quoi dire, mais aussi parce que Kirk original était perturbé par la beauté de la vue. Soit, ils étaient en ville. Mais le ciel rouge de Vulcain, au moment où la nuit tombait était magnifique. La chaleur dorénavant était supportable, le ciel s'assombrissait dans des teintes apaisantes telle que le violet ou le rouge dilué...

Spock bis avait du mal par contre à se concentrer. Contrairement à Spock original, il n'avait jamais appris à bloquer les pensées des gens. Et là, il se sentait de plus en plus mal. Il ressentait toute la quiétude de Spock original couler en lui, jusqu'à lui tordre l'estomac et lui couper le souffle pratiquement. Son inquiétude affluait en des vagues de plus en plus violente au selon son aptitude à bloquer ces sentiments. Mais d'un autre côté, il n'avait pas envie de retirer sa main. Alors il prenait sur lui.

Bien vite, les deux officiers Starfleet  arrivèrent à l'hôtel. Toujours aucun mots n'avaient été échanger. Avec précaution ils entrèrent dans l'ascenseur et entrèrent dans la chambre de Spock original.

- Asseyez-vous capitaine. dit Spock original en le conduisant jusqu'au lit.

- Jim. le coupa presque Kirk original.

Il entendit ensuite l'eau couler et le bruit de produit s'ouvrir.

- Je ne voudrais pas que quiconque me vois, voit mon corps dans cet état là,  donc je suis contrains à vous soigner avec les anciens moyens. Vous m'excuserez pour la douleur causée, capitaine.

OS Star Trek  - Spirk (en français)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant