~ The Blossom's ring ~

Partie 5

JEUDI 27 DÉCEMBRE 2018

~TONI ~

Le soleil ne s'était pas encore levé mais, de la même manière que la veille, je m'étais levée à l'aube afin de poursuivre mes recherches. 

Mais, cette-fois ci, j'avais pris le soin de déposer au préalable un mot sur la table de chevet afin que ma petite-amie n'inquiète pas en constatant mon absence à son réveil, dans le cas où je ne serais pas encore rentrée à ce moment-là. Je lui avais ainsi indiqué que j'étais de nouveau partie chercher ce fameux gant que j'avais prétendu avoir perdu.

J'avais pleinement conscience qu'il ne me restait que peu de temps pour trouver la Blossom's ring et, pour être honnête, cela commençait à m'inquiéter. Plus que tout, je craignais le fait que tous ces moments consacrés à la recherche de cette bague – moments que j'aurais pu, à la place, consacrer à Cheryl – n'aient, au final, servi à rien.

Soudain, un bruit inquiétant me sortit de mes pensées et attira mon attention. C'était comme si la neige craquait sous les pas de quelqu'un, non loin de là où je me trouvais.

Après avoir pris une profonde inspiration, je me retournai et pointai ma lampe de torche droit devant moi.

C'est alors que je sursautai, poussant un hurlement que j'essayai d'étouffer. Je détournai le regard et restais figée sur place. J'avais aperçu ce qui m'avait semblé être un fantôme...

Je me baissai pour ramasser ma lampe torche, laquelle m'avait échappé des mains puis me décidai à regarder de nouveau en direction de la mystérieuse ombre dont j'entendais les pas se rapprocher dangereusement. 

Et, cette fois-ci, ce fut avec stupeur que je reconnus à qui appartenait cette silhouette.

Nana Rose.

Mais quelle idée de me faire peur de la sorte ?!

Je ne tardai pas à constater que cette dernière était seulement vêtue de sa robe de chambre et qu'elle avait gardé ses chaussons.

Nous y étions, la grand-mère de Cheryl devenait sénile, elle avait très probablement dû inventer toute cette histoire de bague...

— Nana Rose ? l'interpelai-je d'une voix tintée de nervosité. Que faites-vous ici ?

— Antoinette, très chère, il te faut être plus discrète, déclara-t-elle dans un murmure rauque.

Je ne comprenais pas pourquoi Nana Rose chuchotait, après tout qui pouvait bien nous entendre hormis les sapins et les hiboux ? Elle commençait réellement à me faire peur, son attitude ne cessant de gagner en étrangeté au fil des jours.

— Cheryl commence à avoir des soupçons, ajouta-t-elle.

Sans blague, je n'avais pas remarqué...

— Ah. Et vous ressentiez le besoin de venir m'en faire part ici, en pyjama, à sept heures vingt du matin ? demandai-je après avoir jeté un rapide coup d'œil à ma montre.

— Le temps presse, il te reste moins de quarante-huit heures pour trouver la bague familiale.

— Je suis au courant, que croyez-vous que je sois en train de faire ?! m'exclamai-je, légèrement agacée par le comportement de Nana Rose.