Chapitre 15

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Pdv E:

Pas un jour en se déroula sans que je ne pense à lui. Cela faisait un certain temps que notre premier baiser s'était produit et je n'osais pas lui renvoyer un message. J'avais peur qu'il ai considéré ce geste comme anodin et dénué de quelconque signification. A l'inverse, il signifiait tout pour moi. Mon cœur s'était remis à battre. Cette étreinte avait eu l'effet d'un défibrillateur et je me sentais à nouveau respirer. Mes nuits blanches avaient rapidement été remplacées par des nuits peuplées d'un homme qui avait fait renaître des sentiments enfouis au plus profond de mon être.

Erwin à Livaï : "Serais-tu partant pour que l'on se voit quand tu auras un peu de temps ?"

Je n'ai jamais été aussi direct que lui et je ne me voyais pas lui imposer un rendez-vous. Il devait être occupé et je l'étais aussi. Cependant, je ressentais le besoin de le revoir, de le serrer dans mes bras, de sentir sa douce odeur de thé...

Erwin à Livaï : "Je suis désolé mais je fini vers 21h tout les soirs de cette semaine à l'hôpital... si tu es disponible est-ce que ça pourrait plutôt être la semaine prochaine ?"

Encore une fois, je me retrouvais à lui envoyer de multiples messages dans l'espoir qu'il me réponde. Je pense que c'était peine perdue. Je mis donc mon téléphone en mode avion et le posa dans mon casier avant de me diriger vers la salle de bloc. Je ne sais pour quelle raison mais la plupart de mes opérations se faisaient le soir, mes journées étant consacrées à la surveillance de mes patients, je trouvais plus judicieux de m'occuper des anesthésies à la tombée de la nuit. Les patients qui venaient de se faire opérer se trouvaient ainsi moins déboussolés lorsqu'ils se réveillaient en même temps que le soleil. Aujourd'hui fut une journée plutôt fatigante, j'avais fait ma tournée habituelle lorsque l'un des jeunes que je surveillais se trouva dans un état de choc tel qu'il fit une crise d'épilepsie. L'infirmière m'avait tout de suite averti de cet incident et je me retrouvais à courir le long des couloirs pendant une bonne heure. Fort heureusement, j'eu la possibilité de faire une petite pause à l'heure du déjeuner et pu reprendre un peu de forces.

La vieille femme dont je venait de m'occuper avait réagis parfaitement bien à la pose de son pacemaker. La bradycardie dont elle était atteinte devenait trop dangereuse et ce dispositif était nécessaire pour éviter un infarctus. J'étais resté auprès d'elle le temps que l'anesthésie locale cesse de faire effet et une fois rassuré, je me dirigeais à nouveau vers les vestiaires de l'hôpital.

Les heures que je passais au bloc me permettaient de me vider la tête, de ne penser plus qu'à la mission qui m'avait été donnée mais cette fois ce fut différent. Je ne pu m'empêcher de réfléchir à la situation dans laquelle je m'étais mis. Finalement j'étais déçu de la tournure que prenaient les événements avec Livaï. Je ne sais pas, j'aurais aimé que nous ne cessions pas de nous voir, de nous parler, de... de, d'être ensemble quoi.

Et c'est la tête baissée que je me dirige vers la sortie. Penser à tout cela m'a légèrement déprimé. Il est très probable que je sois rattrapé par les insomnies cette nuit. Je ne sais pas comment réagir avec lui, j'ai du mal à comprendre ce qu'il veut et ce qu'il ressent à mon égard. Après réflexion, je me rend compte que je ne me suis pas non plus exprimé sur la question. Tout cela est bien trop complexe pour moi... voilà encore une soirée où le regrette le temps de l'enfance, rien n'était compliqué. Je me revois en train de jouer le rôle de messager pour dire à untel qu'une fille est amoureuse de lui, donner des papiers sur lesquels sont écrit de façon illisible "tu veus aitre m'ont amourese ?" ainsi que les deux fameuses cases, "oui", "non". La porte automatique me détecte et le froid vient immédiatement s'insinuer dans mes veines. Je ne prend pas la peine d'enlever le mode avion de mon téléphone et le range dans la poche de mon manteau.

"Tu m'avais manqué."

Je relevais immédiatement la tête lorsque je reconnu l'homme qui me manquait tant.

Je ne pris pas le temps de me questionner, j'étais de toute façon bien trop fatigué pour le faire, et m'avançai pour le prendre dans les bras. Il paraissait si petit à côté de moi, mais ce n'était pas important parce que c'est pour lui que mon cœur battait. Finalement, le serrer contre moi ne me suffisait pas et je ne pu m'empêcher de lui voler un baiser. Nous restâmes ainsi un long moment, je sentais son corps chaud contre le mien, ses fines lèvres jouer avec les miennes et ses mains plonger sous mon manteau pour se réchauffer contre mon torse...

"ERWIN ! POUSSE-TOI, ON A UN PATIENT
À TRANSFÉRER !"

L'infirmier en chef venait de nous dépasser avec trois autre professionnels et un brancard. L'homme n'avait pas l'air au meilleur de sa forme.

"Oups, je crois que nous étions dans le passage..." je ne pu me retenir de me passer la main dans les cheveux quand il se mit à me fixer de ses yeux gris.

"- Tu veux passer la soirée chez moi ?

- Tu n'es pas trop fatigué après ta journée de travail ?

- Si, mais qu'est-ce qui te dis que le plaisir de te voir ne serait pas au dessus de la fatigue que je peux ressentir ?

- Si tu le dis.

- Je le dis." Et je lui déposa un baiser sur le bout de son nez.

Nous nous décidâmes finalement à prendre chacun notre voiture pour ne pas dépendre de l'autre si besoin comme je travaillais le lendemain et lui non.

Merdeuuuu, je viens de me rappeler que ma maison n'est pas si bien rangée, enfin si, elle l'est, mais pas autant que je l'aurais souhaité. C'est tellement la honte ! La première image qu'il va avoir de moi sera celle d'un homme incapable de s'occuper de son foyer. Finalement, je pense que ce n'est pas si grave que ça, enfin il y a pire dans la vie non ? Croisons les doigts pour que ce ne soit pas un maniaque parce que sinon il risque vraiment de faire une crise cardiaque... j'exagère un peu, enfin j'espère que j'exagère.

J'étais déjà arrivé et l'attendais devant le garage pour qu'il puisse y garer sa voiture. Ma rue était plutôt petite et il était rare qu'une place se libère en soirée... heureusement que je n'avais pas besoin de place de parking, je ne sais pas comment j'aurais fait sinon. Bref, je ne vais pas passer mon temps à me plaindre non plus! Je lui fit signe de rentrer se garer et le suivit du regard lorsqu'il sorti de son véhicule. Non mais c'est pas possible, comment peut-il ressembler à un mannequin simplement en sortant de sa voiture. C'est comme si le temps s'était ralenti. Lorsqu'il se redressa il fit un mouvement de la tête pour remettre ses cheveux en place et me sourit. On se serait cru dans une pub type "sauvage".

"- T'as déjà pensé à être mannequin ?

- Pourquoi tu dis ça ?

- Je... je sais pas, t'es plutôt beau est charismatique donc bon...

- Ahah et bien j'ai jamais pensé à être mannequin simplement parce que, dois-je te le rappeler, je mesure un mètre soixante.

- Je pense que dès qu'ils te verront, ils ne prêteront aucune importance à ta taille !

- N'importe quoi !" et j'eu droit à une de ses fameuses claques derrière la tête.

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Bon encore une fois le chapitre arrive un peu en retard (pardonnez moi) j'ai découvert le plaisir de lire Jujustu Kaisen donc mon temps libre s'est vite échappé entre mes doigts... bref je vais essayer de m'appliquer un peu plus pour le prochain chapitre parce que celui là ne me satisfait pas complètement.
Bonne journée à vous ✨

La musique vient du coeur [eruri]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant