chapitre 14 :

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Du côté de l'enquête, la seule possible preuve qu'ils pourraient avoir, était le dossier qui contenait toutes les décisions et détails du jugement de la garde de Maxence. Ils avaient déjà les informations que contenait le dossier, mais là, il fallait plus pour faire accuser Mme Godel et la faire avouer. Malheureusement, il était introuvable. Antoine décida donc de perquisitionner chez Mme Godel, mais pour ça, il fallait absolument l'autorisation du procureur Chapaz. Celui-ci ne se montrait pas très coopératif envers cette proposition. 

Chapaz : je suis désolé, mais vous n'avez aucune preuve pour aller perquisitionner chez Mme Godel. Vous n'avez que des suppositions. 

Antoine : justement, c'est pour ça qu'on a besoin de la perquisition. Elle a quand même séquestré deux policières et tiré sur l'une d'elles. 

Le procureur hésita quelques minutes puis accepta la perquisition. Sert, elle les avait séquestrées, mais elle n'avait toujours pas donné la raison qui l'a poussé à faire cet acte. 

Avec cette autorisation, Antoine envoya Valentine, Marchand, Nicky et lui-même pour cette perquisition. À quatre, ils iront plus vite. Après une demi-heure de perquisition, il n'avait rien trouvé. Pas un dossier. Où aurait-elle mis ce dossier ? Antoine comme prévu appela Pascal pour le prévenir des dernières informations de l'enquête même s'ils n'avaient pas vraiment avancé. 

Pascal : alors ? Vous avez des nouvelles ?

Antoine : on a fait une perquis' chez Mme Godel, on n'a rien trouvé. Le dossier n'est pas chez elle. 

Ils étaient surpris. Ils ? Oui, Candice était juste à côté de Pascal, elle entendait toute la conversation. Soudain, elle eut une révélation qui pourrait aider l'avancé de l'enquête. Elle prit le téléphone de Pascal.

Candice : tu as regardé dans la pièce où on était enfermé ? 

Antoine : bien sûr, on a faut toutes les pièces. 

Candice : oui, mais est-ce que tu as regardé vers le plafond de la pièce ?

Antoine : non, je ne comprends pas.

Candice : Antoine, tu vas retourner chez Mme Godel, tu iras dans cette pièce et tu regarderas au plafond. Tu verras une petite porte et tu l'ouvriras, elle a sans doute dû le cacher là. 

Antoine exécuta immédiatement les ordres de Candice. Il alla dans cette pièce et vu effectivement une petite porte au plafond. Il l'ouvrit et vu un tas de papier. Il regarda le nom du dossier, il était écrit, "dossier de Godel Catherine de 1994 ". Il avait enfin trouvé le dossier. Ils retournèrent au commissariat et étudièrent ce dossier. Maître Pollet avait dit vrai. Antoine entra dans la salle d'interrogatoire et commença à questionner Mme Godel. 

Du côté de Cassandre, elle avait convaincre Pascal et Candice de retourner au commissariat pour boucler l'enquête. Elle ne se déplaçait pas très bien mais y arrivait tout de même. La douleur était présente mais supportable avec quelques médicaments pour calmer la douleur. 

Quelques heures après le départ de Candice et Pascal, Cassandre décida de sortir prendre un peu l'air. C'est dans le couloir qu'elle vit la chambre de Maxence. Elle s'arrêta et le vit ouvrir les yeux. Il n'était alors plus dans le coma ? Elle entra dans la chambre et s'avança vers lui. Il la regarda d'un œil surpris.

Maxence : vous n'êtes pas l'infirmière alors qu'est ce que vous faites là ?

Cassandre : bonjour, je suis la commissaire Cassandre du commissariat d'Annecy. J'enquête sur votre agression. 

Maxence : ....

Cassandre : vu ma tenue, vous pouvez ne pas me croire, mais je vous assure que c'est la vérité. J'ai eu un accident lors d'un interrogatoire.

Le visage de Maxence se tendit et laissa passer une émotion. Celle de la colère et de la peur.

Cassandre : vous vous rappelez de ce qu'il s'est passé ?

Maxence : pas vraiment, enfin pas sur le moment, mais j'ai certains flashes.

Cassandre : est-ce que vous pouvez essayer de reconstituer la scène ? Peut-être que ça pourra vous aidez.

Maxence : je peux essayer. Et bien, tous les matins, je vais au torrent près de chez moi. Et je me souviens d'avoir vu une femme...

Il commença à paniquer et devenir tout rouge. Les souvenirs commençaient à remonter à la surface.

Cassandre : calmez-vous, permet les yeux. Concentrez-vous sur la scène, qu'est ce que cette femme vous a dit ou a fait ?

Maxence : elle arrive, je lui dis que je ne veux pas la voir, elle se met en colère. Je pars en direction de chez moi. Après quelques pas, j'ai mal à la tête. Je me retourne et c'est cette femme.

Cassandre : concentrez-vous. Qui est cette femme ?

Maxence : ce n'est pas possible, ça ne peut pas être elle...

Cassandre : qui ?

Maxence : ma tante. Catherine Godel. Je ne l'avais pas revu depuis mes 9 ans au moins.

Une infirmière entra dans la chambre de Maxence. Cassandre sortit et alla dans sa chambre pour prévenir ses collègues. Ils arrivèrent un petit moment après pour prendre la déposition de Maxence.

Avec les souvenirs de Maxence, Mme Godel n'aura pas autre choix que d'aller en prison pour tentative d'assassinat sur un individu. Elle sera conduite dans la prison la plus proche le soir même.

Pascal alla chercher Cassandre à l'hôpital. Il voulait que sa sortie d'hôpital soit unique. Il avait donc préparé une soirée dans sa maison. Tous ses collègues étaient déjà chez lui, il ne restait plus que les deux amants. La soirée fut assez courte, car il ne fallait pas trop fatiguer Florence, mais ce fut une soirée inoubliable. Après cette enquête très complexe, les policiers pourront dormir tranquillement dans leur lit en attendant qu'une autre affaire apparaisse. Candice et son équipe retournèrent à Sète en gardant un très bon souvenir de l'équipe d'Annecy.

Dans la soirée, Pascal était décidé à prévenir Cassandre de la grossesse inattendu de Nicky. Ils étaient dans le lit de Pascal, blotti l'un contre l'autre quand soudain Pascal se redressa pour regarder Cassandre dans les yeux.

Pascal : il faut que je t'avoue quelque chose.

Cassandre : oula, tu m'inquiètes.

Pascal : voilà, je me lance, Nicky est enceinte.

Cassandre : je sais.

Pascal : comment ça, tu sais ?

Cassandre : les vomissements, la fatigue, tout ça, j'ai connu. Ça fait longtemps que je l'ai remarqué.

Pascal : oui, mais je veux dire... Elle est enceinte de... De moi. Dit-il en avalant plusieurs fois sa salive.

Cassandre fronça les sourcils, elle ne s'attendait pas du tout à cette annonce si spéciale. Elle ouvrit la bouche, mais aucun son ne sortit. Pascal repris pour tout lui dire. Il craignait sa réaction, mais de toute façon, ce qui est fait, est fait. 

Pascal : mais c'était bien avant qu'on se mette en couple. Je venais de perdre ma mère, j'étais désorienté. Tu venais de me dire que nous deux, ça ne voulait rien dire...

Cassandre : je ne sais pas trop quoi dire...

Pascal : Nicky veut le garder. Je ferai de mon mieux pour élever l'enfant. Je dois assumer mes erreurs du passé.

Cassandre : je t'aiderais.

Pascal : tu veux dire que...

Cassandre : je ne t'en veux pas. Je sais que perdre un proche peut nous faire n'importe quoi. Mais ce qui me rassure, c'est que tu vas assumer et aimer cette enfant. C'est ce qui compte pour moi.

Cassandre, qui vit cette expérience et qui maintenant se pose un milliard de questions à propos de son père inconnu ne voulait absolument pas que cette enfant grandisse sans la présence de son père.

Pascal et Nicky partageront la garde de l'enfant.
Il sera élevé avec tout l'amour de ses parents, mais aussi avec celui de Cassandre.

Nature blesséOù les histoires vivent. Découvrez maintenant