10. La caverne

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L'ouverture de la partie plus profonde de la grotte fait trembler la montagne. Tout commence à s'ébranler. Il pleut des pierres. Je suffoque. La poussière produite par le frottement des rochers me rentre dans les poumons. Je cours vers Pilou, et je me faufile dans l'étroit chemin qui nous mène vers le centre de la grotte.

C'est tellement étroit que je doit marcher en crabe et rentrer le ventre. Un petit ruisseau coule sous mes pieds. C'est calme. Ça n'a pas l'air très effrayant, mais Pilou tourne sa tête dans tout les sens, apeuré. 

Le tunnel est interminable. Ma tête me fait mal à force de se frotter à la roche. J'ai encore du mal à respirer. Enfin, on arrive. Ici, on est en sécurité. Mais l'anxiété de Pilou me rappelle qu'on est coincé. Le couloir qu'on a emprunté s'est écroulé derrière nous. J'essaie de trouver une sortie. Mais il n'y a que de la roche. Pourtant, on y voit comme en plein jour. Ce qui m'arrange bien, je l'avoue. 

Je peux ainsi explorer mieux le tréfonds de la caverne. Elle est grande, mais poussiéreuse ça doit faire longtemps que quelqu'un n'est pas venu ici. Mais cet endroit à déjà été visité, puisque quelques déchets traînent sur le sol. Au milieu de la grotte, il y a une grande table, vers laquelle je m'avance. Un petit coffre noir en bois se trouve dessus. Il est plein de terre. Je toussote lorsque je l'ouvre. J'en sort une carte, des montagnes je pense, peut-être que ça peux me servir, un sifflet, un vieux texte dans une langue étrangère, une poupée de chiffon avec des épingles, sûrement une poupée vaudou, une photo d'un jeune homme et un vieux livre.

Je découvre un grand sac à dos délavé en assez bon état pour que je puisse y mettre toutes mes trouvailles. Je finis par le livre. Sa couverture rouge est toute sale, et il n'a pas de titre. Intriguée, je l'ouvre. Je commence à lire quelques lignes, puis me fige.

Le livre parle de l'apocalypse.

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