Automates

12. Préparations

La montagne Matemunu... Je regarde la carte. Je crois que je suis sous la montagne Dicat. L'écart entre les deux est grand. J'aurais sûrement besoin de plusieurs jours pour atteindre mon but. Et puis je devrai nous protéger, Pilou et moi.

Je prépare du matériel pour ma grande aventure, qui sera encore plus difficile que celle que j'ai vécu ces deux derniers jours. Je regarde dans mon sac. Tout y es. J'enfile mon sifflet autour du cou. Je siffle un coup sec. Pilou arrive me monter sur l'épaule. Je siffle un coup long. Pilou saute par terre et se remet à faire sa toilette dans un coin de la caverne. J'observe l'objet en métal. D'après ce que je vois, ce sifflet appelle les animaux. Les vrais, pas les automates. Je pense.

Je prends ma poupée vaudou. Je ne crois pas à ces choses là, mais j'espère quand même que ça va me servir. Je l'examine. Je n'arrive pas à distinguer la personne qui est représenté. Peut être est-ce quelqu'un que je ne connais pas. J'ai soudain un doute. Je fouille dans mon sac, et j'en sors la photo de Nicolas. Je le compare à la poupée. Mais oui, aucun doute, c'est lui! La mèche sur le côté, le visage rond comme une balle... La poupée vaudou représente Nicolas! Mais pourquoi laisserai-t-il dans ce coffre une poupée destinée à lui faire du mal? Est-ce que c'est lui qui l'a cousue? 

J'ai plein de questions dans ma tête. Mais les réponses, je les trouverai plus tard. J'en ai déjà appris assez pour aujourd'hui. Ma prochaine préoccupation : sortir de cette caverne. 

Je n'ai pas de temps à perdre. Ça fait plusieurs heures que je suis coincée. L'air commence à se raréfier. J'ai de plus en plus de mal à respirer.  Pilou à l'air d'avoir le même problème. Il faut vraiment trouver une solution. 

Je tâte la caverne. Peut être est ce qu'il y a un autre passage secret? Mais non. Rien. Je fouille la pièce. Encore une fois. J'essaie de conserver l'oxygène que j'ai dans les poumons. Ma poitrine oppresse. J'ai peur. Ma respiration s'accélère, bien malgré moi. Je cherche quelque chose qui pourrait m'aider. 

Enfin, dans un coin sombre de la pièce , je vois un marteau. Au dessus, une flèche vers le haut. J'en conclus qu'il faut que je tape la pierre au dessus de moi avec le marteau. Je frappe de toute mes forces, même si celles-là m'ont totalement abandonnée. Mes bras sont mous. Mes jambes flageolent. Ma tête tourne. Mais je dois absolument me sortir de là.

Alors je frappe. Je frappe la pierre qui tombe derrière moi. J'ouvre enfin un passage. Assez grand pour une adolescente et un écureuil. Je respire enfin correctement. Pilou monte sur mon épaule. Il semble aller mieux lui aussi. 

Je sors. Je sens l'air frais sur mon visage. J'arrive à marcher sans que mes jambes manque de me faire tomber. Je n'ai plus mal à la tête. Je reprends confiance peu à peu. Je n'ai plus peur. Plus maintenant. Je suis prête.

Attention, M.Nicolas. J'arrive.