J'ébouriffai les cheveux de Gabi, regardant par dessus son épaule ce qu'elle lisait. Elle me montra quelques images tout en m'expliquant ce qu'elle voulait dire mais je n'écoutais pas vraiment. Regardant Reiner à l'autre bout de la pièce. On savait se parler, mais ça ne voulait pas dire que je lui avais tout pardonné. Après tout, il était aussi dans le coup.Je me levai sans rien ajouter, mes jambes toujours légèrement tremblante mais un secret pour personne, et prit mon manteau.
Moi: Vous direz à Zeke que je suis sortie.
Gabi: Tu vas où?
Moi: Je ne sais pas vraiment.Je sortis de la pièce sans rien ajouter, enfilant mon manteau et commençant à marcher dans des rues au hasards.
Je finis dans un marché, donnant une pièce à un marchand pour quelques fruits et continuant ma route en regardant différent produits.
Je m'arrêtai devant un petit magasin de bijoux, observant les colliers et bagues qui brillait au soleil. La vendeuse m'observa un moment et je ne fis que lui envoyer un sourire avant de reprendre mon chemin. M'arrêtant encore une fois devant un marchand de journaux.
Marchand: C'est deux pièces madame.
Je regardai les gros titres avant de lui tendre l'argent, sachant très bien que Zeke attendrait que je lui ramène.
??: Donnez-en moi un.
Un homme tendit deux pièces au marchand de même, prenant un journal avant de se retourner vers moi. Il se stoppa, me regardant- non, me fixant -sans bouger. Je le regardai un moment, haussant un sourcil avant de reregarder les titres.
Moi: Ah, on espère que la guerre ne nous tuera pas tous.
??: O-oui... Vous êtes?
Moi: T/p T/n, et vous?Il mordit sa lèvre du bas, abaissant un peu son chapeau et passant une main à l'arrière de son mullet.
??: Je dois y aller.
Moi: O-oh. Bien, au revoir.
??: Au revoir... T/p.Il reprit son chemin rapidement, se dépêchant d'aller je-ne-sais-où.
Marchand: Vous le connaissez Madame Yeager?
Moi: Non... Non, je ne le connais pas. Bonne journée à vous.Il fit un signe de tête et je repris ma route, décidant de rentrer directement avant que Zeke ne se tracasse.
J'ouvris la porte et déposai les fruits et le journal sur la table, regardant l'homme fumant sur le fauteuil.
Moi: Je suis passée au marché, j'ai pris des fruits et ton journal.
Il me sourit, déposant sa cigarette dans le cendrier et venant m'embrasser.
Zeke: C'est gentil.
Il prit simplement le journal avant de redéposer un baiser sur ma tempe et aller s'asseoir. Je pris les fruits et allai les déposer dans un plat dans la petite cuisine, retourant dans l'autre pièce principale où Pieck était.
Je lui fis simplement un hochement de tête avant de me laisser tomber dans un fauteuil, fermant les yeux et soupirant.
Pieck: Ça n'a pas l'air d'aller.
Moi: Si... Ça va.
Pieck: Quelque chose s'est passé avec Zeke?
Moi: Non. Il lit.
Pieck: Je vois. Tu n'as rien à faire?Je lachai un petit rire, regardant enfin la femme devant moi.
Moi: Dis moi quelques choses que je peux faire.
Elle sourit tristement avant de baisser les yeux. À part sortir, Zeke ne me laissait rien faire sans lui.
Pieck: Ouai... Désolée.
Moi: Ce n'est pas de ta faute. Où sont les autres?
Pieck: Reiner s'occupe de Gabi et Falco, et les autres doivent regarder les plans quelque part.
Moi: Tu ne vas pas avec eux?
Pieck: Trop fatigué.Elle bailla pour confirmer ce qu'elle venait de dire avant de fermer les yeux. Je souris pour moi-même, me levant du fauteuil pour la laisser seule.
Pieck: Tu peux rester, je ne compte pas m'endormir tant que tu es là.
J'haussai simplement les épaules, sortant tout de même de la pièce et rejoignant la bibliothèque grâce au long couloir.
J'ouvris la porte qui grinça un long moment et rentrai dans la pièce, m'attaquant directement à la recherche d'un livre.
Je pris simplement un avec une belle couverture et un titre attirant avant de m'asseoir et commencer la lecture.
Pour être franc, le livre n'était pas très intéressant et toutes les quelques minutes, je me faisait distraire par une pensée ou un bruit.
Je soupirai quand je me rendis compte qu'une heure était passée et que je n'étais qu'au premier chapitre. Déposant le livre sur la table basse je me levai et me retournai vers la porte.
Zeke: Je savais que je te trouverai ici.
Je sursautai quand je vis Zeke dans la pièce, posé sur la porte.
Moi: J'essayais de m'occuper.
Zeke: Pourquoi tu n'es pas venue près de moi?
Moi: Je ne voulais pas être trop collante.Il mit ses bras autour de mes hanches, déposant sa tête sur mon épaule.
Zeke: Tu n'es jamais collante, j'aime quand tu es près de moi.
Et moi je détestais.
Mais je ne comptais pas lui dire ça. Je souris simplement et le laissa me tirer sur ses genoux quand il s'assit.
Il me retourna vers lui et me regarda un moment avant de m'embrasser, passant sa langue partout où il le pouvait dans ma bouche.
Il se retira pour reprendre sa respiration, souriant en voyant mon visage avant de reprendre ses baiser mais cette fois-ci dans mon cou.
Moi: Zeke... Pas ici...
Il arrête doucement, me regardant dans les yeux avant de froncer les sourcils.
Moi: S'il te plait...
Il soupira simplement, prenant ma main et abaissant ma manche, déposant de simple baiser sur mes cicatrices.
Le bon vieux temps.
Zeke: Je veux juste bien te traiter... Mieux qu'ils ne pourront jamais le faire.
Moi: Tu me traites déjà bien Zeke... C'est juste que je suis fatiguée d'hier.
Zeke: Je comprend.Il mit une mèche de mes cheveux derrière mon oreille avant de sourire.
Zeke: Je t'aime.
Je te déteste.
Moi: Moi aussi
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La déchéance de l'ange
Hayran KurguPersonne ne comprenait. Elle était morte. Elle s'était suicidée. Alors pourquoi se battait-elle au côté de Zeke? (Tome 2 de "à sens unique")