Chapitre 3

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   Lorsque j'arrivai devant la grille de l'école, le soleil s'était déjà levé et de doux rayons réchauffaient ma peau gelée. Je ne me souvenais pas avoir marché si longtemps, dans le froid, sans doute trop absorbée par mes plans pour Poudlard. Quels seraient les premiers endroits où je mettrai les pieds ? A qui parlerai-je pour commencer ? Dans quelle maison le Choixpeau pourrait-il m'envoyer ? Mais surtout, quel jour était-on ? Oui, quel jour ? J'avais quitté ma chambre la nuit du 15 au 16 mars. Arriverai-je au milieu de l'année scolaire ?

   *Pitié faites que non.*

   Mes pensées furent interrompues par des cris provenant de mon ventre. J'étais affamée et la douce odeur de cannelle qui se dégageait des cuisines n'arrangeait rien. Depuis quand n'avais-je pas mangé ?

   *Peu importe. J'aurai droit à un festin à condition de faire mon entrée à Poudlard.*

   Petit problème : La grille était fermée. Peut-être était-il simplement trop tôt. Ou peut-être... Je m'avançais et la grille se mit en marche pour me laisser le passage.

   *Facile*, me dis-je avec une pointe d'excitation.

   Je poursuivi mon chemin. Quelques valises, à ma gauche, étaient entassées les unes sur les autres, prêtes à être déplacées. Il n'y en avait pas assez pour m'indiquer que c'était la rentrée mais rien d'autre, à ma connaissance, ne pouvait expliquer leur présence. Je regardai mes affaires. Fallait-il les déposer ? Je remarquai alors des elfes de maison s'activer autour du tas.

- Excusez-moi, savez-vous si je dois poser mes affaires ici ?

   J'avais parlé doucement, intimidée. La seule créature qui m'avait entendu m'avait fixé d'un air dégouté, grogné, puis s'était remise à sa tâche. Je répétai la question plus fort, m'efforçant de prendre de l'assurance. Tous les elfes s'arrêtèrent et se retournèrent dans ma direction. En une minute, une dizaine de paires d'yeux s'étaient mis à me dévisager. Je voyais chez certains un mélange de peur et de fatigue mais décelais une immense bienveillance et une pointe d'admiration. Ils me souriaient. Soudain un elfe légèrement plus grand que les autres, coiffé d'une toque de cuisine, s'avança gaiement vers moi.

- Bonjour Miss. Chef Dobby à votre service. Auriez-vous besoin d'aide ?

- Dobby ?

- La Maîtresse connaitrait le nom de Dobby ?

- Bien sûr que je te connais ! J'ai tellement entendu parler de toi. Je connais ton histoire avec Harry Potter.

   Il était aux anges. Derrière, ses compagnons s'étaient remis à travailler, le visage fermé. Je me souvenais qu'ils n'appréciaient pas son comportement, convaincus que les elfes ne devraient pas être payés pour accomplir leurs missions.

- Le Maître a dit du bien du fidèle Dobby à ses amis !

   Avant que je ne puisse le contredire, il reprit.

- Vous faites partie des amis de Dobby, Miss Dawson. Les amis de Harry Potter sont mes amis.

- Qu'as-tu dis ?

- Les amis de Harry Potter sont mes amis, répéta-il.

- Non avant. Comment connais-tu mon nom Dobby ?

   Il écarquilla les yeux avec horreur et plaqua ses mains contre sa bouche. Il commença à se cogner la tête contre la surface de ma valise.

- Dobby. Dobby ! Arrête !

   Je le pris par la toge grise qui lui servait de robe et l'écartai de peur qu'il ne se blesse.

- Comment se fait-il que tu connaisses mon nom ?

𝐷𝑒𝑎𝑟 𝐷𝑖𝑎𝑟𝑦Où les histoires vivent. Découvrez maintenant