Chapitre 4

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   Je ne savais plus où donner la tête. On trouvait, dans chaque magasin des objets et friandises inimaginable... pour un Moldu du moins. Après ma conversation avec le professeur Dumbledore, nous nous étions rendus, Lupin et moi sur le Chemin de Traverse à l'aide d'un trophée en guise de Portoloin. Je n'avais pas voulu relever l'ironie de la chose, étant donné que si l'on suivait les événements, un trophée aurait un grand rôle à jouer cette année. Pour l'instant, cependant, je ne voulais penser qu'au présent.

   Lupin nous avait acheté deux glaces italiennes à la vanille et nous parlions des différents entre sorciers et non-magiques. Il était soucieux de me connaître et attentif au moindre de mes paroles. De son côté, il me racontait certaines de ses anecdotes, sur lesquels nous plaisantions, profitant du moment. Lupin était d'une extrême gentillesse et empli de bienveillance. Au déjeuner, la conversation dévia sur les défenses contre les forces du mal, un sujet qui me plaisait tout autant que lui. Malgré l'interdiction de faire de la magie dans ces lieux avant 17 ans, il me donnait des conseils pour mieux exécuter les sortilèges.
 
   La journée passa à une vitesse folle. Nous marchions à présent admirant le coucher du soleil, accompagné d'un sac de friandises à partager qu'il avait insisté à acheter. Certaines boutiques commençaient déjà à fermer.

- Vous savez Miss Dawson...

- Professeur pourriez-vous m'appeler par mon prénom s'il vous plaît ? J'ai l'impression que c'est à ma mère que vous vous adressez.
  
   Il éclata dans rire cristallin, libérateur, comme si être heureux n'avait pas été dans ses habitudes ces derniers temps.

- Bien sûr ! Cessez de m'appeler "professeur", ce que je ne suis plus, et je vous appellerai Maya.

- May. Je préfère May. Si cela ne vous dérange pas, ajoutai-je embarrassée.

- Pourquoi vouloir modifier un si joli prénom, me taquina-t-il.

- Pourquoi se donner le surnom de Lunard lorsque l'on s'appelle Lupin ?

   Il me sourit.

- Très bien. Je rends les armes, dit-il les mains en l'air en signe de défaite. Vous avez gagné. Seulement, ne vous étonnez pas si, par erreur évidemment, votre vrai prénom revient le plus souvent dans mes phrases.

- Oh ne vous inquiétez pas. Il nous arrive tous de nous tromper. N'est-ce pas professeur ?

   À nouveau, il rit et je me joignis à lui.

- Vous êtes une jeune fille étonnante Maya. Vos parents doivent être fiers.

- De mon côté, je connais un tas de gens qui parlent de vous des étoiles pleins les yeux. Vous devez sûrement être une personne extraordinaire.

- Oh non, loin de là. Je suis comme tout le monde. Normal. Simple. Rien de plus.

- Alors nous nous ressemblons sur ce point professeur.

- Ah nous voilà arrivés, dit-il en s'attardant devant une vieille vitrine. Le meilleur pour la fin. Chez Ollivanders. Il y avait trop de monde tout à l'heure et je ne voulais pas vous faire perdre du temps.

- Mais pourquoi nous arrêtons-nous ?

   On m'avait déjà acheté toutes mes affaires. Non ?

   Il leva un sourcil, visiblement amusé.

- C'est à vous de choisir votre baguette Maya. Même le puissant sorcier qu'est Dumbledore n'aurai pas pu dénicher la parfaite qui vous conviendrait. Tenez, voilà une bourse d'argent qui vous servira à la payer.

- Merci beaucoup.

   Puis, après une hésitation, je me rendis compte que je ne voulais pas y aller seule.

𝐷𝑒𝑎𝑟 𝐷𝑖𝑎𝑟𝑦Où les histoires vivent. Découvrez maintenant