A vos côtés

Chapitre 28

Il se faisait tard ou plutôt relativement tôt maintenant, la journée, ou plutôt celle de la veille, avait été mouvementée et je n'arrivais pas à trouver le sommeil tout comme Mitsune. Elle était blottie contre moi, les yeux ouverts, le regard dans le vague. Elle avait beaucoup pleuré et ne voulait plus me lâcher. Elle se cramponnait à moi comme à une bouée de sauvetage.

Je la gardais donc contre mon torse et lui caressais le dos en douceur en espérant atténuer sa peur et la rassurer. Je lui embrassais aussi le haut de son crâne par moment. Quand je faisais cela, cela avait le don de la faire réagir. Elle se rapprochait encore plus de moi si cela était possible. Je la voyais véritablement fragile à ce moment précis. Je voyais également à quel point j'étais important pour elle et à quel point elle l'était pour moi.

Quand le soleil commença à pointer le bout de son nez, elle releva son visage vers le mien et encra son regard dans le mien. Elle approcha sa main de ma joue et la toucha comme si elle avait affaire à un mirage. Ensuite, sa main descendit et toucha mon cou, où plus aucune trace de blessure ne subsistait. Je voyais dans son regard qu'elle se sentait responsable et s'en voulait horriblement. Elle repassa plusieurs fois ses doigts là où se trouvait la fine coupure.

Je pris donc son visage entre mes mains et la força à me regarder dans les yeux en souriant tendrement pour ensuite venir l'embrasser avec tendresse.

- Je vais bien, et je ne t'en veux en aucun cas, yoi. Alors ne t'en veux pas non plus, yoi.

Elle détourna son regard du mien avant de plonger son visage dans mon cou pour l'embrasser tendrement et également s'y cacher.

- J'ai failli te tuer..., murmura-t-elle coupable le regard fuyant.

- Comme tu le dis, tu as "failli" mais ce n'est pas arrivé, yoi. Je suis là, en vie et je vais parfaitement bien. Je suis un Phoenix après tout. Tu n'aurais pas ma peau aussi facilement, yoi.

Je l'entendis soupirer, à la fois un peu amusée mais aussi et encore responsable, et venir poser son front contre le mien avant de m'embrasser. Elle se redressa après cela et regarda à travers sa fenêtre. Le soleil commençait à briller et à être de plus en plus haut dans le ciel. Nous avions fait une nuit blanche et cela se voyait sur son visage qui était marqué par le manque de sommeil.

Je m'assis en m'adossant à la tête de lit et la rapprochai de moi pour la mettre sur mes genoux et lui caresser tendrement les cheveux en regardant dehors avec elle. Tout semblait être si calme dehors.

- Il va faire beau aujourd'hui...

- Profitons-en alors, sortons, yoi. Cela te fera du bien de respirer un peu et de ne pas rester entre ces murs, yoi.

- Je dois faire une annonce sur l'incident... je ne peux pas prendre de temps pour...

- Pour toi, yoi ? Tu le peux. Va faire ton annonce et reviens, ensuite nous irons nous balader, yoi. Il faut que tu te détendes, tu risques de tomber malade sinon, yoi.

- Hum... il faut aussi que j'aille voir l'état de Sabo... contrairement à vous, il n'a pas eu l'intervention de nos parents... J'ai peur que mes soins ne soient pas suffisants... Je...

- Alors allons-y ensemble, yoi.

Elle se leva et partit en direction de sa garde de robe, où elle prit une de ses nombreuses tenues cérémonielles. Celle-ci était cependant bien différentes des autres. Ce n'était pas une robe mais bien un pantalon de cuir noir, un haut laissant voir son nombril et ses épaules. Il était composé d'un tissu également en cuir noir, mais des éléments d'armure en or étaient également rattachés. Il était donc assez court mais remontait jusqu'à son cou.