Chapitre 18

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Cela allait maintenant faire deux jours que l'équipage attendait que les deux convalescents reprennent conscience. Le bateau était bien plus calme, silence et triste qu'à l'accoutumée. Ace ne sortait plus de l'infirmerie. Bien que la température de Ren ait chuté, celui-ci ne montrait aucun signe de réveil. Marco était dans le même état que le premier, mais sortait tout de même superviser le trajet du navire. Mais personne ne savait où aller. Thatch avait repris du service dans les cuisines mais déprimait fortement à cause du manque d'activité de l'estomac sur patte qu'était son ami brun. Izou ne faisait plus d'efforts pour se rendre présentable cherchant une solution pour soigner ses compagnons et n'ayant pas le moral non plus. Haruta et Curiel s'entraînaient d'arracher pied pour ne penser à rien. Joz veillait au grain, que tout aille pour le mieux sur le Moby Dick. Namur, lui, veillait sur les fonds marins etc. Quant à Barbe Blanche, il suivait son traitement et cherchait avec ses enfants des médecins plus compétents ou un endroit où ils pourraient faire soigner les deux blessés en toute sécurité. Tout l'équipage était anxieux.

Heureusement, Margaux était présente et essayait de rendre la vie un peu moins pesante pour tous. Elle aussi était préoccupée. Elle savait qu'elle pouvait sauver ses meilleurs amis si avait accès à l'aile médical d'Yggdrasil mais elle ne pouvait ouvrir les protections de l'île, du moins pour un bateau aussi imposant qu'était le Moby Dick.

Ils espéraient pouvoir récupérer du matériel médical utile en passant par l'île des hommes-poissons mais sans grand espoirs pour la jeune femme. Ils allaient peut-être pouvoir acheter des respirateurs au roi Neptune mais cela n'irait pas forcement beaucoup plus loin...

- Comment vont-ils Margaux ? Demanda le capitaine alors qu'elle changeait la perfusion de celui-ci.

- Ren est stable mais cela peut basculer d'un moment à l'autre tout comme Mitsune. J'espère pouvoir avoir accès à ce qu'il faut pour les aider sur l'île des hommes-poissons.

- Si seulement j'avais été un meilleur père... s'ils sont aussi mal c'est parce que je n'ai pas pu les protéger, ni pu arrêter ce traite de Teach ! Je te jure que la prochaine fois que je le vois, même si je dois y laisser la vie.

- Capitaine, rien n'est de votre faute. Mitsune et Ren savaient ce qu'ils faisaient et pour eux vous êtes le père qu'ils n'ont plus. Ils ont fait ça à cause de la colère d'avoir perdu un des notre, de la peur qu'il vous arrive quelque chose et aussi mais surtout à cause de l'amour qu'ils vous portent à tous. Vous êtes ce qui se rapproche le plus à une famille depuis la perte de la leur, le rassura la femme pleine de conviction dans la voix.

- Comment peux-tu en être si sûre ? Je n'ai passé que peu de temps avec eux avant qu'ils viennent sauver Ace à MarineFord... J'ai surtout l'impression de les utiliser depuis que je les ai rencontrés...

- La première chose qu'ils m'aient dite quand ils sont rentrés après vous avoir rencontré sur cette île déserte a été la chose suivante : « Edward Newgate est un homme formidable, chaleur, avec un cœur aussi gros que sa main et surtout qui déborde d'amour pour les gens de son équipage ». Sachez une chose, l'avantage d'être thérianthrope c'est que l'on détecte facilement le mensonge et en vous ils n'ont trouvé que de la sincérité et de la tendresse, exactement ce que je sens en ce moment même. Ne vous vous accusez pas de leur état. Ils ont fait ça par amour pour vous et nous, sourit-elle sincèrement.

Le vieux capitaine ne put se retenir de sourire face aux dires de la blanche. Il savait qu'elle ne mentait pas et que les deux pensaient également ce qu'ils avaient dit. Il ne les avait effectivement pas fréquentés longtemps il y a onze ans. Il les avait rencontrés sur la plage d'une île de Grand Line. Ils étaient très jeunes. Mitsune n'avait que quatorze ans et Ren dix-sept. Ils avaient fugué de chez les Marines. La haine des deux enfants était si fort qu'ils avaient décidé de partir à l'aventure, histoire qu'ils ne fassent pas quelque chose qu'ils allaient regretter plus tard. Les deux enfants étaient, à ce moment, très mystérieux et n'avaient pas été très loquace, mais cela avait bien fait rire le doyen.

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