Chapitre 26

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Je suivais du regard mon frère partir sans rien dire le plus silencieusement possible. Il avait l'air perturbé et plongé dans ses pensées. Je voyais bien qu'il commençait à broyer du noir. J'aurais voulu le suivre mais je ne savais que trop bien que lorsqu'il était dans cet état, il ne souhaitait jamais qu'on le suive. Il préférait être seul, ce qui m'inquiétait assez fortement jusqu'à ce qu'il rentre ou me rejoigne quelques heures plus tard.

Je soupirais et décidais de sortir de la tente. Je ne pouvais pas non plus continuer voir ce qu'il se passait devant moi. Je me sentais vraiment mal pour Ren et j'avais aussi envie de prendre l'air. J'en profitais donc pour aider où je le pouvais et au bout de quelques minutes je repartais dans mon bureau où je m'enfermais, l'air morose. Je réglais, donc, les affaires courantes et celles qui étaient sur le bureau de mon frère également. Il n'aimait pas régner et n'aimait pas non plus la paperasse, je les faisais donc souvent, ayant l'habitude avec mon ancien poste d'Amiral.

Ce ne fut que plusieurs heures plus tard que je me rendis compte que la nuit avait fini par tomber depuis plusieurs heures. Marco devait dormir à point fermé. Je m'inquiétais un peu. Ren n'était toujours pas de retour et il serait venu me rejoindre pour me prévenir de son retour. Il n'oubliait jamais, après tout il était aussi important pour moi que lui comptait pour moi.

Je sortais donc un gros pull de l'armoire qui se trouvait dans la pièce. Les employés du château avaient décidé de l'installer car nous avions tendance à faire des nuits blanches pour travailler et les nuits pouvaient être fraiches.

Je sortis de la pièce calmement pour ne réveiller personne et ne pas les alarmer inutilement. Une fois dans les rues je constatais qu'il y avait de l'agitations au niveau du camp de réfugié. Je me dirigeais donc là-bas et à ma grande surprise je voyais les révolutionnaires et les pirates de Barbe Blanche faire la fête. Mais ce que je vis me fit très mal pour mon Ren. Ace était accroché à Sabo qui rigolait bien avec lui. Ce fut, non sans un soupir, que je repartais continuer ma route. Je devais rejoindre mon frère, m'assurer qu'il allait bien.

Mais au bout de quelques pas, je m'arrêtais sur place. Je ne pouvais pas supporter de voir cela. Je ne pouvais pas comprendre les agissements d'Ace. Il n'avait même pas fait attention que Ren était partit et n'était toujours pas revenu. Je ne pouvais pas laisser passer cela. C'est donc sans un remord que j'envoyais quatre de mes queues sous la forme de renards géant les calmer. Dans un même temps, je m'éloignais sous ma forme complète sans un regard en arrière.

Bien entendu, je fus rapidement rattrapée par un oiseau bleu qui virevoltait au-dessus de moi. Sauf que je n'étais pas d'humeur de supporter ses remontrances. J'avais besoin de voir mon Ren. Je me mis donc à courir et slalomer entre les arbres. Mais comme toujours je n'arrivais pas à me débarrasser de lui. Mais, à son grand étonnement, au moment où il allait se poser sur mon dos il fonça dans un mur invisible alors que je sautais la vieille muraille en ruine.

On vous laisse tranquille pour ce soir, lui dis-je froidement en avançant sans me retourner et en n'attendant pas de réponse de sa part.

Le vieux château était en ruine et toutes les pierres encore présentes étaient recouvertes de mousses bioluminescentes. Le site était donc illuminé d'une douce lumière apaisante et relaxante. Je ne venais pas souvent en ces lieux et c'était peut-être une erreur. Après tout c'était ici qu'étaient enterrés nos prédécesseurs.

Etrangement ce lieu n'était pas triste alors qu'il avait vu de nombreuses morts et aussi de nombreuses personnes accablées de chagrin. J'ai toujours pensé que c'était justement pour calmer ce sentiment de tristesse que ce lieu dégageait un sentiment rassurant. C'était comme si nos ancêtres faisaient en sorte de nous rendre le sourire.

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