Chapitre 8

563 37 2
                                    


Quel cocon confortable. J'ai l'impression d'être sur un nuage, un nuage confortablement doux et chaud. Je pourrais rester ici pour l'éternité, cela ne me gênerait pas le moins du monde. J'aimais tellement le rêve que je faisais en ce moment même.

Je voyais ma belle Mitsune sur le haut d'une colline fleurie part de nombreuses fleurs de différentes couleurs et formes. Ma belle portait une belle et simple robe sans manche bordeaux avec des bordures complexes en de couleur cuivre, scintillant avec la lumière du soleil couchant. Sa chevelure devenue blonde vénitienne était laissée libre de flotter au gré du vent tout comme sa robe. Elle retenait tout de même sa chevelure de sa main gauche pour garder son visage dégagé. Je voyais aussi quelle regardait l'océan, qui s'étendait à perte de vue et reflétait la couleur du crépuscule, devant elle avec son regard doré.

Mon cœur ne pouvait s'empêcher de battre plus vite, la vue qui se déroulait devant moi était si belle, si magnifique, si... magique. Doucement, je m'approchais d'elle le plus calmement possible. Je me sentais chauffer de l'intérieur. Je la vis se tourner vers moi et me sourire. Si belle, pensais-je. Quand je ne fus plus qu'à un mètre d'elle j'ouvris les bras pour la prendre contre moi. Elle en fit de même en me rejoignant avec douceur de ses pieds nus. Assez rapidement je pus lavoir tout contre mon torse et alors que j'allais sceller nos lèvres tout s'arrêta.

J'étais dans ma chambre sur mon lit, trempé, ce que je trouvais anormal. En me relevant en position assise je pus voir Vista avec un seau d'eau vide entre les mains. Il allait payer cher le fait de m'avoir réveillé de ce rêve si magnifique. Il m'avait empêché de faire ce que je souhaitais le plus faire au monde en ce-moment : embrasser ma belle et tendre Mitsune.

- Cours et vite si tu tiens à la vie, dis-je froidement en le regardant.

Je n'eus pas besoin de me répéter que l'épéiste partit en courant se mettre à l'abris de moi. Je le pris en chasse, bien entendu. Je courais donc sur le navire en caleçon noir avec derrière moi ma petite renarde, mais je m'en fichais de cela j'avais un épéiste à écarteler. Tout l'équipage rigolait du spectacle qui se déroulait devant eux. Beaucoup rigolaient aussi en imaginant ce qui aller à l'autre commandant. Je me transformais donc pour pouvoir le rattraper. Puis je le frappais avec un coup de pied dont j'avais le secret dans le ventre, l'envoyant voler dans le mur d'en face. Je me posais après sur le pont et repris la boule de poils contre mon torse.

- Vista, tu changeras mes draps et tu feras la plonge pendant trois jours, annonçais-je en repartant dans ma cabine.

Une fois dans celle-ci, je me dirigeais dans la salle de bain où je déposais mon paquet au sol et allumais l'eau pour pouvoir la laver. Elle se laissa faire sans jamais chercher à se débattre ou partir. Une fois lavé je la séchais en transformant mes bras en ailes. Quand j'eus fini je m'installais confortablement sur le fauteuil de ma chambre, le même qu'elle avait occupé la première fois qu'elle était venue ici.

Je pris également une douche rapide et m'habillais comme j'avais l'habitude. Je ne voulais pas la laisser seule trop longtemps. J'avais peur pour elle, elle semblait si fragile sous cette forme. Je tendis le bras pour lui montrer de monter sur moi. Mais à mon étonnement elle me sauta dessus. J'eus juste le temps de la rattraper en la plaquant contre moi. Visiblement elle voulait un gros câlin.

La veille quand j'avais appris ce qui lui était arrivé mon sang avait bouilli dans mes veines. Encore maintenant je me sentais mal pour elle et surtout véritablement en colère contre ces idiots. J'espérais vraiment qu'ils n'avaient rien tentés. Vista était défaitiste par rapport à cela. Les responsables ayant refusés de répondre à nos questions pour ne pas aggraver leur cas ils en avaient conclu qu'ils étaient allés loin.

A vos côtésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant