Les protecteurs d'Ariman, tome 1 : Trahison pour l'amour

17

Ils prirent, finalement, le temps d'inspecter toutes les pièces de l'appartement et réalisèrent que celui-ci n'était pas aussi vide qu'ils l'avaient pensé. Malgré les graffitis dont ses murs étaient couverts, il était meublé du stricte minimum qui le rendait tout juste habitable. Le propriétaire ne devait pas être souvent ici et devait avoir de mauvaises fréquentations. Sinon, l'appartement ne serait pas dans cet état. La chambre, en particulier, retint leur attention. Surtout à cause du lit qui s'y trouvait.

Ils n'en virent pas plus après cette découverte. En effet, Michaël fut prompt à réagir à cette découverte. Il était bien décidé à profiter de ce confort inattendu. Aliyah ne put retenir un éclat de rire léger lorsque Michaël la prit dans une étreinte et commença à la diriger vers la literie bienvenue.

Aliyah bougea avec lui, se laissa entraîner en arrière vers le lit. La vampire sentit sa gorge se nouer de désir à la vue de Michaël enlevant ses chaussures au fur et à mesure, à la façon dont ses mains travaillaient sur sa propre boucle de ceinture. Ce fut la façon dont ses yeux étaient fixés sur son visage qui conduisit Aliyah au bord du gouffre. C'était comme si Aliyah était la seule chose qui comptait pour lui.

Aliyah essaya de faire de même, parvint à repousser ses bottes mais, dans sa précipitation et dans une inhabituelle démonstration de maladresse, trébucha sur l'une d'elles. Dans sa tentative désespérée de garder son équilibre, elle attrapa Michaël, ne réussissant qu'à les faire chuter, tous les deux .

Au moins, ils frappèrent le lit. Michaël la plaqua sur le lit. L'ombre d'un sourire sur les lèvres mais les pupilles assombries par un intense désir. Michaël serra ses hanches et Aliyah gémit.

Lorsqu'il posa son regard sur la femelle sous lui, une étrange sensation étreignit Michaël à la vue de la vulnérabilité qui brillait dans ses grands yeux. Cela allait au-delà du désir et de l'amour profond. C'était quelque chose qui promettait d'être plus profond. Cette vision de cette magnifique femelle éveilla en Michaël un instinct protecteur dont la vampire n'avait, pourtant, pas besoin. Aliyah était une femelle forte et tout à fait capable de se défendre seule. Elle le lui avait déjà prouvé, à plus d'une occasion.

Alors qu'il la contemplait, ainsi soumise à lui, il ne pensait qu'à son plaisir à elle. Pour la première fois, son désir de faire plaisir à une femelle dépassait celui de prendre le sien. Au côté de Aliyah, il devenait sa meilleure version. Mika plongea son regard dans celui de son amante et, une fois encore, il s'y noya.

Le regard de la femelle étincella soudain. Elle savait prendre ce qu'elle voulait. Or, ce à quoi elle rêvait, c'était les lèvres de Michaël contre les siennes. Elle attira Mika à elle, l'embrassa avec fougue, gémissant son nom.

Cependant, ce n'était pas ce que voulait le lycanthrope. Pour cette étreinte, Michaël ne voulait pas de précipitations. Il désirait savourer chaque caresse, chaque baiser. Il en avait besoin ! Il prit, ainsi, le contrôle de l'étreinte, approfondit le baiser et communiqua son calme à son amante.

Pour être honnête, Aliyah ne s'attendait pas à cette douceur. Elle n'en avait pas l'habitude de la part de ses partenaires et elle ne s'y attendait pas de la part d'un loup-garou. Néanmoins, elle fondit volontiers dans ce baiser. La poigne qu'elle avait sur le cuir chevelu de son compagnon se desserra et ses mains glissèrent en une caresse le long du dos, encore vêtu, pour s'immobiliser sur ses hanches.

Pendant ce temps, le métamorphe n'était pas resté sans agir. Avec adresse, il avait déboutonné le chemisier de la noctambule dont il écarta les pans. Il entreprit de déposer une pluie de baisers sur la tendre poitrine, descendant avec détermination. Il gagna, finalement, sa récompense et têta, avec gourmandise, le téton durci.