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C'est décidé, je vais mettre fin à notre relation dès que possible.

Je suis sorti près de la piscine pour prendre l'air, et bizarrement, je n'ai absolument pas froid alors que je suis en tee-shirt et qu'il doit faire maximum trois degrés dehors. D'ailleurs, ce n'est pas un peu étrange qu'il y ait autant de monde dans l'eau ?

Voir ces ados jouer avec des bouées comme si on était en plein été me fit rire. Ouais, c'est même carrément hilarant.

Moi : Héhé...

??? : Eren... T'es où...!?

Je me retournai pour regarder la personne qui m'appelle, et mon regard se posa alors sur un Levi complètement déchiré qui titube en regardant partout autour de lui comme s'il était complètement perdu. Il finit par se tourner vers moi et écarquilla les yeux en me pointant du doigt.

Levi : Ah, trouvé !

Il trébucha et s'accrocha à mon épaule pour ne pas tomber, manquant de me faire basculer par la même occasion.

Moi : T'aurais pas un peu trop bu ?

Levi : La ferme.

Je rigole grassement et reprends une gorgée du gobelet rouge que je trimballe depuis cinq minutes avant de me reconcentrer sur mon ami.

Moi : Mais pourquoi t'es là en fait ?

Levi : J'suis venu te chercher, ils vont démarrer un jeu dans le salon.

Moi : C'est quoi ?

Levi : J'sais pas, mais ce sera mieux si t'es là.

Je sentis le rouge me monter aux joues à l'entente de cette phrase. C'est sûrement anodin étant donné notre état d'ébriété à tous les deux, mais ce genre de compliments qu'il lâche à tout va me procure des sensations vraiment très agréables.

Moi : Bah je te suis, alors !

Il me fit un sourire maladroit et se retourna en me tendant la main, chose qui étant donné mon taux d'alcoolémie ne me perturbe absolument pas. Je prends son petit doigt comme un gosse et le laisse me guider jusqu'au salon, prenant bien soin de bousculer une bonne dizaine de personnes en chemin. Mais qu'est-ce que j'y peux moi, si il n'y a plus un seul mètre carré de libre dans cette baraque ?

Nous arrivons finalement dans le salon où une bonne quinzaine de personne dont je ne connais que la moitié sont assises en cercle par terre. Je jette un coup d'œil rapide au petit groupe et reconnais Nanase qui me dévisage avec une expression bizarre, me faisant lâcher un grognement de mécontentement.

Ça me revient, maintenant. J'étais sorti pour l'esquiver parce qu'elle essayait de me traîner dans une des chambres de l'étage.

Moi : Levi, je te hais.

Il se retourna brusquement vers moi en fronçant les sourcils.

Levi : Hein ?

Il regarde alors les gens assis par terre en s'attardant quelques secondes sur ma copine, puis il se mit à rire doucement et me tira à sa suite.

Levi : T'as qu'à rester près de moi.

Je souris à mon tour et le suis, puis m'assieds en tailleur entre lui et Armin. Je vois qu'il y a aussi Mikasa, Jean, Marco, Hanji, Erwin et Moblit, mais pour ce qui est des autres, je ne les connais pas plus que ça. Il y en a quelques-uns que je pense avoir déjà vus au lycée, mais je ne sais même pas comment ils s'appellent et leurs têtes ne m'inspirent pas confiance. Déjà, il y a ce mec blond taillé comme un bûcheron qui a tout le temps les sourcils froncés, et ensuite son pote de plus de deux mètres qui a l'air complètement traumatisé de la vie. Avec eux, il y a cette fille blonde avec une mèche barrant la moitié de son visage qui lance des regards indifférents comme si tout le monde la faisait chier et dont j'ai complètement oublié le nom. Je sais que Mikasa la déteste et qu'elles se sont déjà battues plusieurs fois, mais ça ne semble pas être le cas d'Armin si j'en juge par la manière dont il rougit en lui parlant.

BlindOù les histoires vivent. Découvrez maintenant