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Et pourtant... Il y a ce petit quelque chose qui me dit que ça pourrait se révéler être une des meilleures soirées de ma vie.

Levi : Eren, tu commences sérieusement à me casser les couilles.

Moi : On en serait pas là si t'avais pris une Quechua comme tout le monde, est-ce que j'ai une tête à savoir monter une tente ?

Levi : Ferme ta gueule et passe-moi le marteau.

Moi : Tu me fracasses, je te fracasse.

Levi : C'est pour planter le piquet abruti !

Je soupire et saisis le marteau posé dans l'herbe à côté de moi, puis le balance près de Levi pour qu'il puisse l'utiliser. Ça fait maintenant vingt minutes qu'on essaie de monter cette satanée tente, et on a planté qu'un seul piquet sur les dix. On est les seuls à ne pas avoir terminé, et ce petit con d'Armin refuse de nous aider alors qu'il est censé dormir dedans lui aussi. Autant vous dire que j'en ai vraiment plein le cul.

Cela dit, malgré l'énervement qui commence à monter en moi à cause de ce fichu carré de tissu, je ne peux empêcher un sourire de prendre place sur mes lèvres alors que je m'assieds dans l'herbe fraîche en regardant le ciel. C'est les vacances, mon bulletin s'est avéré encore meilleur que je le pensais, et la météo est tout juste assez belle pour que je me paie le luxe de me promener en short sans avoir froid. En plus, Hanji et Moblit nous on dégoté un vrai coin de paradis pour ce camping puisqu'on est installés dans une grande clairière au milieu d'une forêt magnifique dans laquelle je n'étais encore jamais venu. Et pour couronner le tout, malgré qu'on ne soit encore qu'en février, l'herbe est déjà haute et on peut entendre tous les petits bruits de la nature qui accompagnent le coucher du soleil.

Vraiment, je me sens incroyablement bien.

Enfin... Ça, c'est aussi sûrement du au fait que le gars dont je suis amoureux et à quelques mètres de moi, et que j'ai tout le loisir de l'admirer au milieu de ce cadre paradisiaque. Surtout qu'il est carrément sexy quand il fait des travaux manuels, et le crépuscule fait ressortir ses yeux et ses cheveux à la perfection.

Je me retiens de lui sauter dessus, je vous jure que je me retiens...

Levi : Putain !

Je tourne brusquement la tête vers la gauche, et tombe nez-à-nez avec un Levi quelque peu agacé qui regarde la tente avec un air de dépit... Ou plutôt ce qu'il en reste.

Moi : Comment ça se fait qu'elle se soit effondrée ?

Levi : Cette corde de mes deux vient de se casser, et c'est celle qui était censée maintenir le piquet central.

Je me lève et vient me placer à côté de mon ami, fixant ce qu'il reste de notre abri avec une mine désespérée comme si nous assistions à la fin du monde.

Moi : On lui nique sa race ?

Levi : On lui nique sa race.

Sans plus attendre, nous commençons tous deux à piétiner la tente comme deux attardés tout droit sortis de l'asile.

Ayez un Levi dans votre vie.

Moi : Ton père fabrique des guitares au Zimbabwé !

Levi : Espèce de tantouze maquillée !

Je m'arrête un instant, fixant le ténébreux avec des yeux ronds comme des balles de golf.

Moi : Attends... T'as la réf ?

BlindOù les histoires vivent. Découvrez maintenant