꧁ 18 ꧂

601 45 16
                                    

Hanji : Ah, ça ? C'est une surprise ! Mais tu verras, je suis sûre que vous allez kiffer.

Je fronce les sourcils, n'ayant aucune idée de ce que pourrait être la surprise en question. C'est vrai quoi, on est en plein milieu de nulle part... Et puis, il faut dire que la rouquine a parfois des goûts assez étranges.

J'espère que je ne serai pas trop déçu.

Armin : C'est encore loin votre truc ?

Hanji : Arrête de râler et avance !

Armin soupira pour la quinzième fois en moins de trente minutes, et je dois bien avouer que je commence moi aussi à m'impatienter. J'ai pas mal d'appréhension quant à la soi-disant surprise d'Hanji, surtout que ça fait près d'une heure qu'on marche et que la nuit commence déjà à tomber. Je me mets en quête d'avancer jusqu'à Moblit pour lui soutirer des informations, mais je suis coupé dans mon élan par la binoclarde qui vient se placer devant le groupe en écartant les bras.

Hanji : Stop ! Tout le monde ferme les yeux !

Jean : Tu te fous de notre g-...

Hanji : Et plus vite que ça !

Levi : Tch.

Je fronce les sourcils d'incompréhension, mais voyant que tout le monde finit par obéir, je décide moi aussi de fermer les yeux. Et moins de quelques secondes plus tard, je sentis deux mains se poser sur mes épaules et me pousser légèrement pour me faire avancer.

Moi : Euh... C'est qui ?

Hanji : Moi, triple andouille.

Moi : T'as pas intérêt de me pousser ou de me faire trébucher sur un tronc d'arbre sinon je t'éclate.

Hanji : C'est pas mon genre, pour qui tu me prends ?

Je pouffe légèrement tout en continuant d'avancer à tâtons, faisant craquer les brindilles sur lesquelles je marche. Après ce que je pense être une bonne vingtaine de mètres, Hanji me lâche et me demande de rester quelques instants en place en attendant d'aller chercher les autres.

En écoutant bien, je devine rapidement un bruit d'eau qui coule pas loin de moi, presque comme une cascade. Je lutte pour ne pas ouvrir les yeux, mais je me dis que ça ne m'avancera à rien de me faire spoiler alors je reste planté là à attendre comme un parfait petit toutou.

Moblit : Vous êtes prêts les gars ?

Levi : Nan.

Je souris en entendant la voix de mon ami, mais je reste assez troublé par les sensations étranges que ce son me procure à lui tout seul. Je vous le demande, est-ce vraiment normal d'avoir des papillons dans le bide à cause d'un putain de mot tout à fait banal ?

Moblit : Toi, le nabot, tu fermes ta gueule.

Levi : Intéressant... Je ne savais pas que t'avais envie de crever aujourd'hui.

Hanji : Heu... Bref, je fais le décompte et vous pourrez ouvrir les yeux.

Je me retiens de rire lorsque j'entends Levi grogner de mécontentement, et je me rends compte qu'il est en fait très proche de moi lorsque son odeur vient me chatouiller les narines.

Putain... Faut vraiment que j'arrête de faire une fixette sur ce gars.

Hanji : 3... 2... 1... Vous pouvez ouvrir !

Je m'exécute, et après avoir mis quelques secondes à m'adapter à l'obscurité, je me retrouvai bouche bée face au spectacle qui se tenait face à nous.

BlindOù les histoires vivent. Découvrez maintenant