꧁ 28 ꧂

651 41 14
                                    

Je soupire longuement et m'allonge sur le sol, les yeux levés vers un ciel bleu et sans nuages. J'ai encore du mal à assimiler tout ce qu'il s'est passé ces dernières heures, mais ce qui est sûr, c'est que je n'ai jamais été si heureux de toute mon existence.

Je compte bien finir cette année scolaire en beauté, et à tous les niveaux.

Armin : Waow, ça change !

Mikasa : Ça te rend un peu moins moche que d'habitude, j'avoue.

Moi : Connasse.

Je râle en enfonçant mes mains dans les poches de mon costume, parce que oui, j'ai dû m'acheter un putain de costard pour ce bal de mes deux. Sérieusement, c'est pas humain de faire acheter un truc qui coûte aussi cher à des étudiants  comme nous qui sont noyés dans la pauvreté !

La nuit est déjà presque tombée, et c'est en parlant de banalités et des examens maintenant terminés que nous quittons la maison d'Armin et entamons le chemin en direction du lycée. En ce mois de juin, il fait extrêmement bon même tard le soir, et j'avoue que j'ai presque trop chaud avec les vêtements que je porte. Ça a beau être un costume des plus classiques, avec cravate noire et tout le tralala, le col de ma chemise est un peu trop haut à mon goût et j'ai l'impression d'étouffer. Mais je me dis que je peux bien prendre sur moi juste pour une soirée, exactement comme le fait Mikasa qui a horreur d'être trop féminine et qui se retrouve à devoir porter une robe de bal. Mais elle aura beau râler, je trouve qu'elle lui va vraiment bien. Je vois déjà la mâchoire de Jean tomber par terre devant cette vue.

Armin : J'ai hâte de voir ce que ça va donner sur Levi, on risque d'assister à ça seulement une fois sur notre vie !

Moi : Je parie qu'il va juste ressembler à un pingouin. Ça colle super bien avec sa taille, en plus.

Mikasa : Arrête de faire le mec, tu veux ? Tu vas bander dès que tu vas le voir et tout le monde le sait.

Moi : C'est faux.

C'est vrai.

Que voulez-vous ? Quand on a le mec le plus sexy du pays, faut bien en profiter... Je suis un humain et j'ai des besoins à satisfaire, alors quand on me sert un morceau d'exception, j'ai effectivement du mal à me retenir.

Et pourtant, ça fait déjà un mois. Un mois entier qu'on est ensemble et il ne s'est rien passé de plus que des bisous et des petites caresses parce que les examens nous ont tous les deux beaucoup trop stressés et qu'on a pas eu le temps de se concentrer sur autre chose. Mais le résultat est là : Nous sommes en couple, et après avoir obtenu nos diplômes la semaine dernière, j'ai l'impression qu'on retrouve cette stabilité qui nous unissait au début et je trouve ça tout simplement formidable.

Je l'aime, c'est fou comme je l'aime.

Armin : Arrête de rêvasser 'Ren, on est arrivés !

Je secoue rapidement la tête comme si l'on venait de m'extirper d'une phase de réflexion intense, et c'est avec une petite boule de stress que je pénètre dans le hall d'entrée du lycée qui est joyeusement décoré en ce jour de fin d'année scolaire. Même si on a toujours tendance à dire que l'école c'est nul et qu'on aimerait mille fois mieux ne jamais se lever avant sept heures tous les jours, je suis forcé d'admettre que l'idée de quitter le lycée définitivement pour partir aux études supérieures me fend le coeur. J'ai tellement de souvenirs ici, surtout des derniers mois. Ces trois années ont été rythmées de nouvelles découvertes, de nouveaux sentiments, de la puberté, la prise de maturité, les amis, les ennemis, les conflits et les pleurs, les fous rires et les sorties,...

BlindOù les histoires vivent. Découvrez maintenant