Chapitre 15⚔️

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- Je suis navrée pour tes parents. À voir comment tu les décris et tes manières, ça se voit que c'étaient des personnes nobles... avait dit Madame Nihil, faisant sourire Malhea.




- Ils l'étaient... répondit Jaed comme s'il les connaissait, ce qui fit plaisir à Malhea qui lui sourit tendrement avant de murmurer




- Je t'aime



Il lui sourit amoureusement avant de lui embrasser le front, et tout ça, sous l'œil amusé de Rachid et madame Nihil qui ne pouvaient qu'être heureux, de voir tant d'amour dans l'air.




- Comment il était avec toi maman ? Tu m'as l'air un peu amaigri... reprit Jaed après que tous s'assirent à table, pour un déjeuner copieux.




- Chéri... N'en parlons plus. Je te l'ai déjà dit... ton frère a toujours été ce qu'il est.
Je suis là, en vie et je n'ai subi aucun mauvais traitement si ça peut te rassurer.
Il me parlait à peine quand je parlais et il venait rarement



- Pourquoi tu ne t'es donc pas échappé ??





- Ces gardes étaient beaucoup trop et je n'ai plus l'âge de courir ni de sauter un mur... se justifia-t-elle ce qui les fit rire




- Nous sommes tous heureux de vous savoir en vie... parla Rachid.
Et je parle au nom de tout le personnel et des gardes



- Moi aussi, je suis heureuse de vous savoir heureux... répondit-elle de sa voix douce, faisant sourire tout le monde



- On passe au déjeuner alors.
Maman, Malhea ...





Quand il vit ses joues rouges, il sut que sa femme avait déjà commencé. Tout le monde le vit et se moquait, avant qu'elle-même ne se moque d'elle




- Désolée... dit-elle entre deux rires, après avoir digéré cette pâte frit de mil





- Il te faut bien ça pour le bébé. Ne te gêne surtout pas... la rassura Madame Nihil, la faisant sourire toute heureuse.




Il y avait tant de mets sur cette immense table, qu'elle était sûre d'en avoir pour toute la journée




Elle avait l'impression que plus les jours passaient, plus elle avait une évolution d'appétit étonnante




Elle-même ne se l'expliquait pas.



Elle mangeait pour trois d'accord, mais après, il ne fallait pas abuser




- Tu viens Jaed ? J'ai à te parler... dit madame Nihil une trentaine de minutes, avant qu'ils ne s'excusent eux deux




Jaed lui avait bien sûr demandé si tout allait bien, parce qu'elle rougissait légèrement et elle lui avait sourit en disant qu'elle allait bien et que c'étaient juste des coups de pieds




Sa belle-mère ayant entendu ça, s'était précipitée avant de demander à toucher. Dès qu'elle le lui permit, elle la vit sourire émue, avant d'être confuse, quand elle sentit plusieurs coups de pied sur sa paume.



- Ils sont deux là-dedans... murmura Malhea et elle vit Madame Nihil sourire comme jamais, avant de la prendre dans ses bras, émue




- Je m'en doutais. C'est bien trop gros... répondit-elle.
Vivement qu'ils montrent leurs têtes mes petits enfants... murmura-t-elle surexcitée en croisant ses mains en signe de prière, les faisant sourire.




- Vivement... souffla les deux parents, ce qui les firent rire, avant qu'elle ne reste seule avec Rachid



Elle mangeait toujours avant de se rappeler qu'elle voulait le remercier depuis



- Merci Rachid pour tout ce que tu as fait pour moi.



- C'est ce que ferait tout grand-frère ne t'inquiètes pas... répondit-il encore, la faisant sourire



Il voulut se lever, mais elle l'en empêcha en demandant



- Je peux te poser une question ?



Confus, mais sans rien montrer, il répondit avec un sourire



- Oui.



- Tu as une femme ?



Elle le vit changer d'humeur, passant de la colère à la douleur, avant de se reprendre





- Tu n'es pas obligé de répondre, tu sais. C'est juste que quand j'ai dit à Jaed que ta femme aura beaucoup de chance, il a réagi comme tu le fais maintenant, avant de changer de thème. Ça




- J'en avais... la coupa-t-il d'une voix remplie de douleur.
Elle était si belle.
Elle attendait un enfant de moi. On avait grandi ensemble et hélas, enceinte... le jour de l'accouchement, elle restera avec notre enfant.
Elle y est restée ce jour où ton village a été attaqué.
On devait tous y être et elle, elle était bien portante et m'a même appelé pour me dire que tout allait bien... que je pouvais y aller, en plus, il y avait des gardes au cas où quelque chose arriverait.
Pourtant, j'avais eu un mauvais pressentiment... mais je me disais que




- C'était l'attaque... murmura Malhea et il fit oui de la tête

- À mon retour, on me l'a annoncé.
Le bébé était mort-né.
On avait prévu l'appeler Dayana, le prénom de jeunesse de ma femme, car c'était une fille.
Elle avait essayé de me joindre, mais rien n'y fait. J'étais dans cette ville à chercher des survivants sans en trouver... alors qu'elle mourrait. Les médecins n'ont rien put faire.
Elle avait donné naissance et était morte en même temps.
J'ai détruit la maison après les avoir... et déménagé ici, pour n'être dévoué qu'à protéger la seule famille qu'il me restait et qui avait toujours été là pour moi.





- Je suis désolée.




- T'inquiètes pas.
Elles sont en paix... et moi ici, je fais tout pour ne pas avoir à rencontrer de femme.
J'ai peur peut-être de la perdre encore, mais je me sens mieux ainsi.
Après, tout le monde n'est pas fait pour être marié.



- Vous êtes un homme bon.
Je vous vois comme un père, tant vous êtes aimable et doux.
Vous avez un regard de père hors travail bien sûr, parce que quand vous donnez des ordres, ça fait peur



- Ah bon ? Demanda Rachid dans un rire de gorge, alors qu'elle-même riait de son affirmation





- Ce sont toujours les bonnes personnes qui souffrent dans ce bas monde.





Il sourit à cette affirmation





- Je serai là pour vous protéger, ne vous inquiétez pas pour ça... et quand je dis vous, je parle de toi et de ses petits monstres là-dedans.



À cette phrase, elle rit avant de continuer à manger, tandis qu'il sirotait, l'air penseur.






Il semblait vraiment aimer cette femme... Dayana



Elle regrettait maintenant de lui avoir rappelé ça. Elle imaginait sa douleur. Elle avait failli passer par ça et ne se voyait même pas vivre sans son mari... pourtant lui...





Il était tout simplement fort. Perdre sa femme et son enfant en un jour, à cause de ces insensés maintenant mort. Elle n'avait plus aucun remord devant l'acte de son mari. Son frère aîné n'était qu'une pourriture




Bien fait pour eux. Ils méritaient ce qui leur est arrivé.

TOUT POUR LE TRÔNE  ( Saga royale 2 )  Où les histoires vivent. Découvrez maintenant