Betrayed - SeungJin

մաս 23

Une semaine tapante qu'il n'avait plus de nouvelles, ni de l'un ni de l'autre, silence radio des deux côtés. Son seul réconfort face à cette affligeante solitude était une balle rebondissante plus coloré qu'une licorne qu'il avait acheté il y a quelques jours en sortant faire les courses, ses parents étant trop occupé pour pouvoir les faires, et depuis il ne cessait de la faire voltiger jusqu'à toucher son plafond parfois avant de la rattraper, de temps en temps au tout dernier moment avant de se la prendre dans le nez. Émeraude ignorait ses messages sur les réseaux lorsqu'il réagissait à une photo ou une vidéo, sûrement trop occupée pour lui répondre, à lui dans la masse de gens qui devaient réagir à ce qu'elle postait, ou bien l'appeler. Il ne voulait pas la déranger, et encore moins se sentir comme un boulet qui restait en ermite dans sa chambre aux murs clairs. Tandis que l'autre était plus qu'occupé ses jours-ci vu les story de nombreux endroits divers qu'il postait, il ne voulait pas le fatiguer plus en allant chez lui et le dérangé alors qu'il voudrait sûrement se reposer dans son canapé à s'endormir tranquillement devant la télévision juste à la sortie de la douche. Même avant de commencer sa nouvelle vie à 100 à l'heure il appréciait prendre des douches tard le soir et sombrer dans les bras de Morphée devant un programme nul dont il ne se souviendrait même pas au réveil, incapable de dire sur quel chaîne il était. Il somnolerait jusqu'à son lit en pleine nuit en se rendant compte que la position inconfortable dans laquelle il apporterait nombres de courbatures. Il imaginait ses soirées comme ça maintenant aussi, et même s'il lui avait affirmé qu'il ne le dérangeait jamais il ne se sentait pas d'y aller trop régulièrement. En y réfléchissant bien, il se renfermait beaucoup. A part Emeraude et Hyunjin il ne voyait plus grand monde, même ses amis de lycée n'avait pas vu le bout de son nez depuis un certain temps. Il se sentait coupable soudainement mais il était plus mal encore de se dire qu'il leur enverraient un message et qu'ils penseraient sûrement que ce n'était que parce qu'il s'ennuyait. C'était le cas, il glandait à mourir, las de lire ses bouquins sur le coin de son lit, inintéressé de regarder les mêmes films qu'auparavant et émotionnellement indisponible à tout ce qui l'entourait.
Abandonnant sa balle qui tomba tristement au sol, il croisa ses bras sous sa tête, fermant les yeux en inspirant grandement à de multiples reprises. Il n'avait pas envie de bosser car se replonger dans ses manuels pour réviser lui donnait la nausée ses temps-ci. C'était un sentiment étrange, lui qui pourtant appréciait apprendre et étudier, c'était comme si son corps rejetait les études pendant les vacances, il n'avait donc aucun moyen d'échapper à son esprit qui ne cessait de pédaler sur les mêmes sujets sans cesse. C'était son sourire qui revenait la plupart du temps, accompagné de son rire et le soleil qui l'accompagnait, celui qui resplendissait de nouveau quand il y pensait. Cette année avait été si sombre pour sa tête, il n'arrivait même pas à se souvenir s'il avait réussi à se sentir entièrement bien avant la fin de l'examin. Il se rappelait des cernes, les constantes rides sur son front, ses poignets douloureux à force de gratter sur du papier, les yeux secs et brûlants à force de lire jusqu'à tard le soir. C'était si sombre et pourtant il se sentait plus léger, mais pas en pensant qu'il avait enfin réussi son examin et réalisé son rêve de rentrer dans l'université de ses rêves, mais parce que ses derniers souvenirs en valait la peine. En fait, surtout ceux de l'examin. C'était surprenant mais c'était quand il était venu qu'il s'était réveillé, que quelque chose de mort dans sa poitrine avait reprit vie, même si de petites étincelles se manifestaient chaque fois qu'il était là. Oui, chaque fois qu'il était là ... Il, lui. En y réfléchissant un peu plus, il ne se rendait pas bien compte mais son esprit ne cessait de lui dire que ça avait changé, que quelque chose avait été modifié dans sa vision. C'était de la jalousie ? Était-il vraiment jaloux du fait que Hyujin faisait ce que lui, pauvre intello qu'il était, n'oserait jamais faire de sa vie ? Non, ce n'était pas de la jalousie. Puis il ne voyait pas les autres comme ça non plus. Jamais il ne se ruerait chez l'un d'eux si ça n'allait pas, ce n'était pas chez elle que ses pieds l'emmènerait si son esprit était incapable de réfléchir correctement, ce n'était pas vers elle qu'il se tournerait s'il n'arrivait pas à dormir la nuit ou que quelque chose le tracassait, ça n'avait jamais été le cas. Elle avait toujours dû lui tirer les vers du nez pour qu'il dénoue sa langue à contre coeur pour dire ce qu'il avait dans la tête. C'était tellement plus simple avec lui. Certes, cette année avait été difficile et il l'avait extrêmement mal vécu autant au sens physique que mental du terme. Il broyait constamment du noir, il était irritable, facilement perdu dans ses pensées, perpétuellement muet si on ne le forçait pas à parler. Il avait haïe cette année, ô qu'il en était dégoûté. Mais même lorsque c'était sombre et déprimant comme si un nuage noir était obstinément collé au dessus de sa tête il y avait vu quelques rayons de lumière. Émanant de lui, et même lorsqu'il essayait de se persuader qu'il le détestait, qu'il ne supportait plus sa personne, c'était lui qui agrandissait ses yeux alors qu'il avait constamment cette sensation que ses paupières étaient à moitié ouvertes parce qu'il fallait qu'elle le soit, lui qui détendait ses muscles juste par sa présence comme s'il était tendu depuis des lustres, une sorte de bouffée d'air frais. Il avait tellement tenté de se persuader qu'il le détestait, qu'il fallait qu'il l'évite à tout prix. Il s'efforçait tellement d'être froid en sa présence que lorsqu'il se retrouvait seul il se sentait tellement vidé de ses forces que ses paupières se fermaient toutes seules. Et cet épisode où il l'avait vu avec cette femme à moitié habillée voir à peine, juste le strict minimum pour ne pas être arrêté pour nudisme sur la voie publique, le prendre de haut et lui prétendre que c'était personne. Il lui en avait tellement voulu ce jour, inexplicablement il n'avait pas réussi à prendre du recule sur la situation et le fait que ça l'ait tellement blessé relevait d'un sacré excès, ses paroles avaient dépassé sa raison, ses émotions avaient pris le dessus. C'était... étrange. Il n'avait pas supporté de la voir poser sa main sur lui, il n'aimait déjà pas quand d'autres filles du lycée l'approchait un peu trop alors elle qui le touche, c'était la goutte de trop.
Pourtant il se doutait bien qu'un jour quelqu'un le toucherait parce qu'ils seraient ensemble mais juste à cette pensée il en grinçait des dents. Quand il lui avait avoué avoir des vues sur quelqu'un, il n'avait pas réussi à se réjouir le moins du monde. Impossible de se dire qu'il y avait quelqu'un d'autre dans sa vie, quelqu'un qui serait plus important que lui. Intérieurement il avait bouillonné, il avait envie de lui dire de l'oublier sur le champs, d'arrêter d'y penser, de sa la sortir de la tête définitivement mais pourquoi l'aurait-il fait ? Et de quels droits l'aurait-il fait ? Il sortait bien avec quelqu'un et il l'avait accepté, avec difficulté certes, alors pourquoi cela serait-il différent pour lui ? Seungmin savait pertinemment qu'il allait tomber amoureux, mais il s'y refusait. Juste imaginer qu'il puisse sourire à quelqu'un lui fit mordre sa lèvre inférieure d'anxiété. Il ne voulait pas, c'était plus fort que lui, il ne pouvait pas accepter ce fait-ci. Il rigolai nerveusement dans son lit en se tournant, mais qu'est-ce qu'il racontait ? Il devait sérieusement arrêter de sur-pensée de la sorte, ça le gardait trop éveillé, il n'arrivait même plus à dormir. Il ne dormait plus vraiment en fait. Il tendit sa main sur le vide en face de lui avant de laisser tomber sa main sur son matelas froid et vide. Sa présence lui manquait. Sa chaleur lui manquait. Il aurait aimé s'endormir à côté de lui encore une fois. C'était différent que de dormir à côté d'elle, il n'arrivait pas vraiment à fermer l'oeil de la nuit alors qu'il avait dormi comme un bébé l'autre soir. Même la proximité avec laquelle il s'était réveillé de son ami ne l'avait pas dérangé, au contraire il avait apprécié. C'était bizarre. Il voulait redormir avec lui, le savoir à ses côtés, sentir sa présence s'allonger au bout d'un moment à ses côtés pour lui aussi être emporté avec Morphée. Il fit le trajet de la pulpe de ses doigts jusqu'à son épaule avant de descendre lentement tout le long de son corps en s'imaginant la présence de son ami, et il s'endormit sans s'en rendre compte, détendu. Il dormait enfin vraiment après de longs jours d'insomnies tortueuses. C'était bon, de se reposer l'esprit. Enfin, se reposer, pas vraiment. Ses rêves se rythmèrent à partir de la même chose qui le maintenait éveillé.