Betrayed - SeungJin

մաս 18

      Le temps s'était fait plus ardent, plus chaud, plus sec, le soleil violentait involontairement les êtres vivants, les sols, asséchaient les champs, rendaient les sorties extérieures pénibles, personne n'échappait à l'été ici. Hyunjin aussi éprouvait toujours des émotions aussi ardentes qu'avant, plus il essayait de s'en détacher, de s'en éloigner, plus il avait l'impression d'y être plus fortement enchaîné, et plus il y a pensait constamment, même pendant son sport, ses sorties en boîte quand il en faisait encore, il avait commencé à se dire que c'était habituel maintenant et qu'il devait s'y faire, à cette relation incomprise à sens unique. Il s'était fait au faite de rester éveillé la nuit, de se réinventer mille et un scénario plus ou moins probables, se ressassai constamment les mêmes souvenirs dans son esprit, l'habitude maintenant. Il avait eût raison ce jour là, il s'était éloigné mais pas partir, il répondait aux messages lorsque Hyunjin se remplissait assez de courage pour le faire et espérer ne pas de prendre un vent, mais ce n'était plus autant qu'avant, il ne l'appelait plus aussi. Pourtant le noireaud avait laissé le son activé sur son portable toutes les nuits juste pour pouvoir entendre sa voix de l'autre côté de l'appareil si Seungmin en avait besoin, mais rien. Pas même quand il avait été repéré dans la rue et que maintenant il enchaînai les shootings aux quatres coins de la ville, qu'il passait dans cette fameuse pub de poulet à la télévision et encore était affiché dans des posters de la taille des vitres de cette marque de sport réputée dans le pays. Il lui avait juste écrit "je suis content que tu t'epanouisses dedans, je suis sûr que ça te rends heureux de gagner des sous cet été" accompagné d'emojis souriants que Hyunjin trouvait étonnement fades. Bien sûr qu'il était content, il n'avait pas eu à passer son diplôme pour trouver un emploi et maintenant il enchaînai les boulots, ne cessait d'échanger des emails avec des marques ou des journalistes de petites radios qui lui demandaient s'il accepterait de venir parler en direct sur les stations de la région. Ça faisait certes beaucoup d'un coup mais il était content de sa situation, puis le visage dont tout le monde parlait au lycée était maintenant model à temps plein, il avait l'impression d'être un peu quelqu'un au lieu du beau gosse avec qui tout le monde voulait être ami. Quelqu'un aux yeux de la plupart mais pas celui qu'il voudrait, il restait le même gars qui avait lâché sa dernière année pour vivre sa vie dans l'esprit de son ami.
      Dans la rue on l'arrêtait, lui disant qu'ils l'avaient reconnu et qu'il était vraiment à tomber a la renverse, avant de demander une photo, posant avec moultes jeunes filles, dont la bonne majorité un peu trop tactile a son goût parfois, photo qu'il retrouverait sur les reseaux des gens en question alors qu'ils l'auraient identifié avec la même description peu créative. D'un certain côté c'était flateur, il avait même commencé à cacher ses insomnies et sa mine tristounette sous un masque d'un parfait sourire enjoliveur devant lequel les jeunes filles gloussaient comme des dindons. Ce côté luminisme de lui profitait pleinement de ce qui lui arrivait, commençait à s'apprécier, a s'aimer mais lorsqu'il rentrait chez lui c'était la même routine depuis des mois. Du vide, la télé tournant en fond alors qu'il buvait une bière à regarder l'écran dans le vague alors que son esprit divaguait toujours dans la même direction : Seungmin.
      Il s'était longtemps demandé s'il l'aimait. Enfin s'il l'aimait plus que comme un ami, plus que comme un frère. Il savait bien que quelque chose avait changé, qu'il avait changé pour lui, ce n'était plus comme quand ils étaient gosses, quand il l'aidait à faire ses devoirs ou qu'ils se chamaillaient à tout va, a rigoler sans retenu à gorge déployée. C'était différent. C'est différent. Mais il ne savait pas comment l'expliquer, quels mots placés dessus. Il s'était longtemps dit que c'était à cause de la culpabilité, du regret de ne pas avoir tenu entièrement sa promesse quant au faîte de réussir à obtenir son diplôme, qu'il s'en voulait d'avoir déçu son ami, que sa vision s'était transformée en remords mais il ne réussissait jamais expliqué pourquoi il ne pouvait pas blairer son nouvelle copine, lui qui pourtant donnait une chance à tout le monde, elle il ne pouvait tout simplement pas. Il ne supportait pas de la voir proche de Seungmin, de la savoir parler avec lui et qu'ils s'entendaient plus que bien, beaucoup trop bien à son goût. Alors il s'était dit qu'il était sûrement envieux de son ami, envieux de sa vue studieuse qu'il lui apporterait un brillant avenir, le fait qu'on ne l'epie pas constamment juste parce qu'il était beau, envieux de sa gentillesse et de son grand cœur, d'avoir pu tomber amoureux de quelqu'un. Parce que Hyunjin ne savait pas ce que c'était d'être amoureux, il ne l'avait jamais su. Qu'est-ce que ça faisait ? Était-ce comme ce qu'il se disait ? Les papillons existaient-ils bien ? Il aurait aimé savoir, il était jaloux de son ami pour le savoir lui, ô que oui. Lui aussi voulait aimer quelqu'un et que cette personne l'aime en retour. Il s'était que l'amour c'était forcément réciproque, que c'était toujours comme les deux personnages principaux d'un film à l'eau de rose, que tout séparaient mais que ce qu'ils ressentaient étaient plus forts et surtout réciproque. Puis sa cousine lui en avait parlé, il en avait discuté avant d'aller en boîte cette fois-ci. Il avait trouvé cela absurde et complètement tiré par les cheveux. Lui, aimer quelqu'un du même sexe que lui ? Complètement impossible, il était attiré par les filles et ce n'était pas parce qu'il n'était jamais sorti avec l'une d'entre elles que cela prouvait le fait qu'il était homosexuel. Il attendait juste la bonne.
      Mais cela le tourmentait sans cesse, il se ressassai sans arrêt les paroles de sa cousine en mémoire, de les tirer de long en large et en travers mais il savait que c'était impossible de toute manière, il était juste envieux de Kim Seungmin, son ami à la vie et l'avenir prometteur parfait. Alors il s'était fixé l'objectif d'être à la hauteur de son avenir, qu'il lui montre qu'il n'avait pas loupé sa vie. Et comme un soir sur une dixaine, il s'endormit après un bon nombre de bières ingurgitées en se rappelant s'était promesse d'y arriver coûte que coûte.