Chapitre 12.

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-Je reviens à la maison, et pour de bon cette fois. Je t'aime grand frère. Bisous, Thea.

Oliver fixe pendant quelques secondes l'écran de son téléphone, incapable de penser correctement. C'est comme si sa petite sœur avait su qu'a ce moment précis, Oliver pensait à elle. Mais ce qu'il ne comprend pas, c'est que pendant des mois elle ne donne pas de nouvelles, trop blessée des mensonges de son frère, et que du jour au lendemain elle est prête à revenir au près de lui

'Quelque chose à du arriver...' lui soumet son esprit, 'quelque chose d'assez grave pour qu'elle remette en question son ressentiment envers toi..'.

Oliver relis une nouvelle fois les quelques mots à l'écran. Il n'y qu'une manière de savoir ce qu'il s'est passé, alors il tape en retour

-Tout va bien ? Quand est-ce que tu reviens ? Je pourrais peut-être passer te chercher à l'aéroport, qu'en penses-tu ? Oliver.

Et appuie sur 'Envoyer'.

Oliver, à la perspective de revoir sa petite sœur, ressent quelque chose qu'il n'avait pas ressenti depuis quelques temps maintenant : de l'impatience, et peut-être un peu de nervosité, même si être nerveux de revoir sa seule famille est un peu, du moins pour lui, un concept assez étrange. Mais qui sait, ce n'est pas parce que dans son sms toute tension a disparue qu'elle ne lui en veut plus du tout...

Il chasse ces pensées négatives en réalisant que Thea lui a répondu.

-Mon vol atterrit demain matin, vers 10 heures, et oui, passe me chercher, ça m'évitera de prendre un taxi ;) Je rigole ! (ou peut-être que non...) T.

La réponse fait sourire Oliver, il y reconnaît bien là sa petite sœur qui a toujours adoré l'embêter.

*

Le lendemain matin, le réveil strident d'Oliver le sort de son sommeil inhabituellement paisible dans lequel il était. Mais ce sentiment ne dure pas quand les souvenirs de la veille lui reviennent en mémoire : Felicity qui est partie, la discussion avec John, et Thea. Au contraire de ce que l'on pourrait croire, penser à sa sœur ne suffit pas à l'apaiser entièrement.

Le petit radio-réveil indique 8h30, ce qui lui laisse assez de temps pour se préparer tranquillement, et passer au plus proche Starbucks pour acheter des boissons pour lui et Thea. Ils n'auront pas, au moins, à supporter le café infecte que servent généralement les aéroports.

*

Arrivé à l'aéroport de Starling City, il sort de la voiture mais ne fait pas un pas de plus vers le bâtiment bondé, l'endroit ne lui rappelant que des mauvais souvenirs, ou du moins des souvenirs traumatisants, car sa dernière visite d'un aéroport public (excluant donc son aéroport privé) date d'il y a maintenant trois ans, précisément le jour où il a décidé de revenir chez lui après cinq ans passées à Lian Yu (entre autre).

En se souvenant du jour où le bateau chinois l'a secouru, Oliver n'arrive pas à décider si ce jour avait été le plus heureux de sa vie, ou alors le pire jour de sa vie. Bien sûr, il était plus qu'heureux de retrouver sa famille et Tommy, son meilleur ami, mais il faut le comprendre : on ne passe pas d'une vie solitaire, là où personne ne vous dit quoi faire et comment vous comporter à une vie dans laquelle rien que l'annonce de votre retour suffit à créer une vague médiatique, si facilement. Surtout si, pour revenir chez vous, vous devez d'abord subir l'épreuve de l'avion.

Ce jour là, l'aéroport de Hong Kong (là où les pécheurs l'avaient amené à sa demande) était bondé, car la saison touristique se terminait à peine et les touristes rentraient tous chez eux. Pour Oliver, cette épreuve était un supplice, car il devait abandonner son attitude d'homme primitif qu'il avait acquit au fil des années pour redevenir un homme comme les autres. Il devait sans cesse se rappeler qu'il était sain et sauf, que personne ne cherchait à lui faire du mal. Quand on vit de cette manière pendant cinq ans, c'est plus facilement dit que fait, étant donné qu'une journée « basique » pour lui ces cinq dernières années se passait dans l'absolue méfiance de tout et de tout le monde. Le moindre détail de son environnement était passé au peigne fin, et il ne se rendait même plus compte qu'il le faisait.

It's all about identities.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant