Chapitre 11.

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C'est absorbé dans son travail que Felicity trouve Ray. En fait, ce dernier est tellement concentré qu'il ne remarque pas la jeune fille qui se trouve à la porte de son bureau, une expression anxieuse sur le visage. Felicity décide de se faire remarquer en se raclant la gorge délicatement, autant pour attirer l'attention de Ray que pour se donner le courage de faire ce qu'elle aurait dû faire en premier lieu.

La distraction fonctionne, Ray lève la tête de sa paperasse, une expression neutre sur le visage quand il se rend compte que c'est Felicity qui se tient devant lui. Elle ne peut s'empêcher de penser que c'est un mauvais signe.

« Mlle Smoak ? Qu'est-ce-qui vous amène à Queen Consolidated ? J'ai entendu dire que vous aviez demander quelques jours de congé.. ? »

L'amertume suinte de ses derniers mots, et Felicity s'en veux encore plus. Elle décide donc de jouer la carte de l'humour, tentative pour alléger l'atmosphère.

« C'est 'Mlle Smoak' maintenant ? Je pensais qu'on avait dépassé ce stade pensant notre dîner... »

« Oh, mais nous l'avions dépassée, cette étape. Je me suis juste dis que vu que je n'ai plus eu de nouvelles après l'appelle de Mr Queen, ni quand j'ai été prévenu de vos congés, ce n'était que la suite logique. »

Visiblement, l'humour n'a pas été la bonne carte à jouer, et Felicity se mord la langue pour avoir cru qu'elle pourrait s'en sortir aussi facilement et sans une pointe de colère et de déception de la part de Ray. Elle l'a quand même laissé en plan en plein milieu d'un rendez-vous pour aller rejoindre son ancien patron sur qui les rumeurs sont assez abondantes. Elle décide donc de ne plus se cacher derrière des stratagèmes pour minimiser la chose, et lui dit

« Ray, je suis vraiment désolée de ne pas t'avoir appelé, ou du moins prévenu à propos de mon départ, mais j'ai vraiment eu une soirée mouvementée hier, et je n'ai pris la décision que très tôt ce matin. Je sais que ça n'est pas très mature de ma part, le fait de te laisser l'apprendre par l'administration de la compagnie, et je n'ai même pas d'excuses valables. J'ai dû penser à moi d'abord, chose que je ne fais pas souvent mais qui, dans ce cas, était nécessaire. J'ai vraiment besoin de partir, de prendre du recul par rapport à tout. Je suis désolée. »

Pendant ce temps, Ray s'est levé pour se placer en face d'elle, et son regard indique à Felicity qu'il commence à se détendre et à la comprendre.

« Écoute, Felicity, je comprends, maintenant. C'est juste que, je croyais vraiment qu'on passait un bon moment, et ne pas avoir de tes nouvelles, m'a un peu, comment dire... déstabilisé. J'aurais dû savoir que tu avais une bonne raison. Je te pardonne, je comprends entièrement, et j'espère que de ton côté tu seras prête à nous donner une deuxième chance, cette fois-ci on fera attention qu'aucun de nos amis proches ne soient sur le point d'avoir un enfant. »

Ray rit doucement de sa propre plaisanterie, mais Felicity de son côté, se demande si elle serait capable de revivre une soirée comme celle de la veille. Le réponse s'impose alors à elle, et quand Ray s'arrête de rire parce qu'il se rend compte qu'elle ne rit pas, elle lui dit, hésitante :

« Je..Je ne sais pas si ça vaut le coup de se promettre un autre rendez-vous. Comme je te l'ai dit, j'ai besoin de penser à moi et moi seule pour l'instant, je pense qu'on devrait laisser ce qu'il y a entre nous de c^té pour l'instant. J'ai vraiment passé une bonne soirée hier, mais il se passe trop de choses en ce moment dans ma vie, et j'ai l'impression de m'y perdre. J'ai besoin de temps pour moi. »

Et sur ces paroles, Felicity s'éloigne de Ray, ce dernier étant trop abasourdi par cette déclaration pour dire quelque chose ou encore la retenir.

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