Chapitre 18 : Barbara Pravi, Notes pour trop tard

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— Excusez-moi ! Vous savez où on peut trouver un tatoueur ouvert ?

L'homme dévisagea la jeune fille brune, il faisait deux têtes de plus qu'elle, portait une sorte de couteau à la ceinture, pourtant elle ne semblait pas plus impressionnée que cela.

— Tu dois sortir, puis tu tournes à droite puis à gauche et c'est au carrefour. Ça devrait être ouvert.

— Merci ! s'exclama Alice et elle partit rejoindre les jumeaux.

— Tu as trouvé ce que tu cherchais ?

— Oui ! Vous n'allez pas être déçus...

Ils rigolèrent et suivirent Alice sans aucune inquiétude. Quand ils arrivèrent devant le salon de tatouage éclairé à la lumière tamisée rouge, Lyra dévisagea Alice à mi-chemin entre le rire et les pleurs alors que Sirius entrait déjà dans le local.

— Tu veux qu'on aille se faire un tatouage là-dedans ?

— Oui ! C'est parfait pour compléter cette superbe soirée.

— Je parlerai plutôt de matinée vu l'heure mais bon... dit Lyra en suivant Alice qui entrait.

Elles ne purent s'empêcher de se jeter un coup d'oeil en voyant un homme sortir de l'arrière-boutique. Il convenait parfaitement à l'idée qu'on pouvait se faire d'un tatoueur. Piercings, écarteurs, et tatouages qui partaient des bras pour remonter jusqu'au cou. Il avait une barbe hirsute et un bandeau sur la tête. Des poils dépassaient de l'espèce de marcel en cuir qu'il avait laissé entrouvert à l'aide d'une fermeture éclaire métallisée. L'image du parfait rockeur qui roule en Harley Davidson sur la route 66.

— Il est encore temps de partir, chuchota Alice - qui sentait son courage s'envoler - à l'oreille de Lyra qui fit la sourde oreille.

— Bonjour ! Nous voudrions un tatouage s'il vous plaît.

— Papier d'identité.

Alice se tourna vers son amie, tout était fichu, elles n'avaient rien sur elles. Mais Lyra ne se laissa pas décontenancée, elle échangea un regard complice avec Sirius avant de mimer un visage catastrophé.

— Mince ! Je crois qu'on les a oubliés ! Mais je suis sûre qu'on peut s'arranger...

— Quelles têtes en l'air, on les oublie tout le temps, s'exclama Sirius en rigolant.

Lyra posa sur le comptoir quelques pièces moldues, ne sachant quel était leur valeur. Alice n'en croyait pas ses yeux, mais qu'arrivait-il à son amie pour avoir autant d'aplomb ?

— Il me faudra plus pour pouvoir vous considérer comme majeurs.

Lyra se tourna vers Alice et lui fit signe de s'occuper de cette histoire d'argent de moldus, le mec semblait être uniquement intéressé par les rectangles et dénigrait les pièces, c'était à rien n'y comprendre !

Certains dessins accrochés aux murs attirèrent son attention. Quelqu'uns étaient carrément gore et d'autres totalement indescriptibles. Au fond d'elle, elle savait exactement ce qu'elle allait faire.

— Ok, alors par qui je commence ? demanda le tatoueur, quelques billets à la main.

— Moi ! s'exclama Lyra. Je voudrais un croissant de lune sur mon poignet.

*****

James sentait que la partie lui échappait. Il était dans le jardin de leur maison à Godric's Hollow et jouait à une partie de Risk avec ses parents. Euphemia était en train de lui piquer doucement, mais sûrement ses conquêtes en Amérique du Sud et son père ne cessait pas ses offensives sur ses territoires européens.

I - black moon, black story. (fr)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant