De feu, de glace et de plastique / Tome 2: Rouge glace

Aube nocturne

           Attano, le Protecteur, c'est une cible de choix pour celui qu'on surnomme Hobbes, pas étonnant qu'il ai envoyé ses chiens. Cette attaque porte sa marque, c'est évident. Pourtant, rien n'explique comment il a pu atteindre ces terres. Est-il parvenu à dompter la Mort d'Iroise ? Et même si c'est le cas, il aurait dû se faire remarquer en accostant, les étrangers sont bien trop rares pour passer inaperçus. Ou alors, c'est...

        " Bon, on se sépare ici.
- Se séparer ? Vraiment ? Dans une ville où JE n'ai jamais mis les pieds et contre un ennemi que TU ne connais pas ?
- Certes, mais justement. S'ils sont là pour toi, je pourrai atteindre la reine. S'ils sont venus pour elle, tu pourras les traquer sans problème.
- Je vois, tu n'as aucune idée de ce qui vous attends. Très bien, bonne chance, Protecteur.
- Si tu survis, rejoins moi aux aurores devant le palais. Ne te fie pas à l'obscurité mais aux horloges. L'obscurité a toujours été ma plus précieuse alliée.
- Et le feu mon plus fidèle ami."

       Il est parti sans se retourner, disparaissant bien avant le premier croisement. Heureusement pour lui, le parfum qui m'intéressait semblait provenir de l'opposé. D'habitude, je conseillerai à personne de suivre sa piste mais c'est bien trop invraisemblable pour être une simple coïncidence. L'uniforme que j'ai "emprunté" au soldat Rope embaume le bois qui jonche Epöna. Peut être a t'elle survécu tout ce temps.

       " Je savais bien qu'une simple pluie de missiles ne pourrait avoir raison d'un démon comme toi, Kraven.
- Ouais, aha, ça va être infernal de se débarass...
- La ferme, negodyay. lâche t'elle d'un ton sec. Pourquoi nous avoir suivi jusqu'ici, ô grand héros.
- Je n'ai suivi personne. Et toi, toujours à la recherche de ton maître ? je rétorque.
- Je.. n'ai pas... de maître.
- Mais, et Hobb...
- Tu vas te la fermer...
- Ta mère te passe le bonjour.
- Ma mère ? J'ignore de qui tu parles mais...
- Rozenn."

        La dentelle autour de ses yeux semble avoir changé de couleur alors que je prononce ce nom. Je ne peux plus avoir de doutes, c'est bien elle.

       " Que t'as promis ce psychopathe pour qu'une fille aussi douce que toi le...
- Tu ne sais absolument rien de lui, Kraven. Personne n'a jamais cherché à savoir qui il était. C'est autant un criminel que toi ou moi.
- Tu as tué en son nom.
- Non, jamais en SON nom. Et toi, pour quelle juste cause as-tu tué Alec ? Je sais absolument tout de toi alors que jamais tu n'as cherché à me connaître. Tu prétends m'avoir protégé, NOUS avoir protégé mais tu as toujours agi en égoïste. Quand le chaos que tu as engendré à commencé à montrer le bout de son nez, tu as fui comme un lâche. Belladone, Atropa est morte à cause de toi...
- Atropa est... morte !
- Et c'est entièrement de ta faute."

        Voilà qui explique comment ils sont arrivés là. Tout Epöna lui obéit, les fianas lui obéissent, et apparemment, les chiens de Hobbes aussi maintenant. Le ciel est toujours aussi noir mais elle semble enveloppé dans une lueur verte éclatante.

       " Oublies tout ce que tu sais, Alec. Je ne suis plus celle que tu as connue,je ne suis plus que Diane maintenant.
- Diane ? En quoi est ce différent de Dan...
- Oui, Diane.
- Comme la... déesse.
- Oui Alec, comme la déesse."

        Les cloches se mirent à retentirent dans toute la ville, résonnant dans le ciel, tonitruant dans les ruelles de pavés désertes. J'ai à peine eu le temps de reprendre mes esprits que déjà elle s'éloignait avec son chien de garde.

       " Allez Kraven, magnes toi. La reine nous attends."