Chapitre 20

141 10 0
                                    

Il tape le code et déverrouille la porte. A peine, il me lâche que je tente de courir à la salle à manger pour mon père, même si je sais en fort intérieur qu'il n'est plus là. Dimitri est plus rapide que moi et m'attrape avant que je m'éloigne. Il me pousse dans le sas, je hurle et le frappe!

Moi: Putain Dimitri! Lâche-moi! Je ne veux pas que tu me touches! Je te déteste! Il faut que j'aille aider mon père!

Dimitri: C'est trop tard Sofia. Il est mort! Il a donné ta vie pour toi, alors ne fais pas fie de son sacrifice!

Moi: Je t'interdit de dire ça! Je hais!

Dimitri: Arrête tes putains de conneries Sofia! Ils ne vont pas avoir beaucoup de mal à faire sauter la porte, même si elle est blindée. On doit partir! Et vite! En plus t'es blessée.

Il regarde mon bras ou du sang coule jusqu'à sur mes doigts. Il attrape un chiffon sur la table et délicatement, il m'essuie le sang de l'homme de main qui m'a giclé au visage tout à l'heure. Pendant l'espace d'une seconde il me semble retrouver mon ami, mon amant... puis des coups resonnent à la porte et nous ramène à l'instant présent. Dimitri s'éloigne de moi et ouvre un des placard pour prendre des armes. Je vérifie celle que j'ai pris sur l'homme que j'ai tué... Putain, j'ai tué un homme! Non Sofia, c'est pas le moment!

Je secoue la tête. C'est bon le chargeur est plein. Je regarde un instant Dimitri qui me tends un chargeur de secours. Là, je vois que son t-shirt est plein de sang au niveau du flanc droit et je sais que c'est le sien.

Moi: T'es blessé?

Dimitri: Une égratignure. Bouge maintenant!

J'ouvre en quatrième vitesse l'autre placard qui contient les fourniture médicales. J'attrape la trousse qui traine et la remplis de matériel. Je déchire ma manche et la noue sur ma plaie au bras avant de me vider. Je lance des compresses à Dimitri.

Moi: Fais pression sur ta plaie, je regarderais si on survit.

Dimitri: Vite! Faut qu'on se casse!

Nous dévalons l'escalier et verrouillons la seconde porte. Devant nous se dresse le labyrinthe des souterrains. Oui, encore une mesure de sécurité. Seul mon père et moi connaissons le chemin pour en sortir. Dimitri s'appuie sur le mur. Une égratignure, mon cul!

Dimitri: On va par ou Sofia?

Moi: Laisse-moi une seconde!

Dimitri: T'es sérieuse, putain!

Moi: Je ne suis pas descendu ici depuis plus de sept ans alors oui, je suis sérieuse! Tu veux qu'on se paume ou quoi, bordel! Alors ferme-là et laisse moi me souvenir!

Je ferme les yeux et me revois plus petite avec mon père. Il avait inventé une petite chanson pour que je me souvienne plus facilement du chemin. Une larme roule sur ma joue, sachant pertinemment que je le ne reverrais jamais. Je m'approche de Dimitri et passe son bras gauche autour de mes épaules pour le soutenir.

Dimitri: qu'est-ce que tu fous? Je peux marcher tout seul, merde!

Moi: Tu me gaves! Appuie sur toi et marche!

ça fait plus de cinq minutes que nous avançons en silence sous des néons plus ou moins performants. Nous n'avons ne marchons pas vite parce que je vois bien que Dimitri est faible, bien qu'il le nie.

Dimitri: Avoue, on est paumé! On va crevé ici comme des cons!

Moi: Tu me les casses Dimitri! je sais très bien ou on va! Les souterrains s'étalent sous toute la propriété, tu crois qu'au bout de deux minutes, on était dehors? Franchement! Il t'es arrivé quoi? Où est passé mon meilleur ami, l'homme dont je su... j'étais amoureuse? Franchement si on s'en sort, je prends le premier vol pour L.A. et je ne remettrai plus jamais un pied dans ce pays de malheur!

le poids d'un nomOù les histoires vivent. Découvrez maintenant