Chapitre 13 : Léonore - "Coraline"

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Coraline, Måneskin

« Ma Coraline non vuole mangiare no

Sì Coraline vorrebbe sparire

[...] Coraline vuole il mare ma ha paura dell'acqua

E forse il mare è dentro di lei

E ogni parola è un'ascia

Un taglio sulla schiena

Come una zattera che naviga

In un fiume in piena »

(trad en commentaire)

Ce soir, j'ai opté pour une robe blazer fluide qui épouse les courbes de mon corps et ondule au rythme de mes pas. Perchée sur mes talons aiguilles, j'ai une vue panoramique sur les tables du bar et je reconnais sans mal la table où m'attend la star de la journée. Elle discute avec Naël et j'en conclus qu'il a suivi mes conseils. Je suis rassurée de le savoir car j'appréhendais cette soirée. S'il ne s'était pas décidé à faire le premier pas, il lui aurait gâché son anniversaire.

Je les rejoins et les salue d'un geste de la main accompagné d'un « bonjour » enthousiaste. Ils s'arrêtent de parler et deux paires d'yeux se lèvent vers moi. Laura m'offre un accueil chaleureux.

- Oh, Léonore ! Tu es magnifique.

Elle se lève et je la serre dans mes bras en lui lançant joyeusement :

- Toi de même. Tu es resplendissante. Joyeux anniversaire ma belle !

Quand je dis qu'elle est resplendissante, je le pense plutôt deux fois qu'une : sa jupe à franges rouges met en valeur ses formes tandis que son crop top la moule parfaitement et fait ressortir les multiples couleurs de ses colliers. Elle a attaché ses cheveux en deux chignons qui dégagent sa nuque.

- Merci ma chérie ! Ça me fait plaisir que tu aies pu venir.

Son surnom affectif me fait toujours sourire et me met du baume au cœur.

L'homme qui l'accompagne avale plusieurs gorgés de sa coupe de champagne, sans daigner me regarder une seule fois. Je ne le prends pas mal car je sais qu'il est gêné par ce qu'il s'est passé chez moi en début de semaine. Nous nous asseyons à ses côtés. Laura ne semble pas partager mon point de vue sur la situation.

- Naël, tu devrais arrêter de bouder. Nous ne pourrions pas être réunis tous ensemble ici sans elle.

Elle me lance un clin d'œil qui se veut discret et je rougis légèrement. Je ne me sens jamais totalement à ma place avec ses deux amis dont l'amitié fusionnelle dépasse ce que j'ai pu voir auparavant. Il n'y avait pas une once d'amertume dans la voix de Laura lorsqu'elle me racontait ce que Naël lui avait balancé au visage, seulement de l'inquiétude. Je n'ai pas plus de détails, mais j'aime à supposer qu'il faisait de même lorsqu'elle souffrait.

Ce dernier lève enfin la tête vers moi et je remarque qu'il n'a plus ses lunettes fétiches. Je redécouvre la couleur de ses yeux et je me fais la réflexion qu'il devrait se coiffer de cette manière plus souvent. Ses petites boucles lui rajoutent du charme.

- Bonjour.

Je le salue d'un petit signe de tête tout en faisant abstraction à son antipathie.

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