Lors Ambarssan

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Dahlia

Mon cœur s'affolait en entendant les pas brutaux de ma mère.

- Tu es une honte pour notre famille, Dahlia. Tu me déçois beaucoup.

Bingo. Je me doutais bien que le réveil serai quelque peu abrupt.

- Mère, si vous voulez bien attendre que je sorte du lit pour me faire vos remontrances vous m'en verrez plus que ravie.

- Tu n'as visiblement pas conscience des répercutions de ton comportement jeune fille, cria ma mère. Tu es une lady, et les lady ne s'enfuient pas au milieu de la nuit pour revenir à l'aube avec un corset défait, les cheveux en bataille et la robe arrachée !

Daccord. Il est vrai que dit comme ça, cela portait à confusion. Mais que devrai-je lui dire ? " Oh mère, pardonnez-moi mais je me suis enfuie pour me transformer en loup un soir de pleine lune, et prendre mon dernier bain de minuit puisque dorénavant je ne pourrai plus jamais mettre les pieds dans ce lac que jaffectionnais tant. "

Elle me rirait au nez et me prendrait pour une folle. Je m'exprimais alors :

- Je n'en ai que faire du regard des autres. Alors maintenant, si vous voulez bien jaimerai vaguer à mes occupations.

Ma mère était furieuse. Je le voyais dans son regard : la colère formait un tourbillon de petits éclairs dans le gris perçant de ses yeux. Elle ne pouvait maintenir les tremblements que faisaient ses doigts : elle bouillonnait.

Sans plus attendre, elle me tira par les cheveux et me sorti du lit avec rage, telle une malpropre.

- Ah oui ? disait-elle avec malice, et quel genre d'occupation, Dahlia ?

- Eh bien, surenchérissais-je, je pensais aller faire du tire à l'arc. Comme ça, lorsque je me retrouverai dehors une prochaine nuit tu seras peut être plus rassurée.

- Il n'y aura pas de prochaine fois, espèce de fille ingrate !

- Oh, mais ne sait-on jamais, mère

Vlan. Dun coup, bref et puissant je reçut une gifle.

Ma mère leva la main sur moi pour la première fois.

J'aimais provoquer ma mère. J'aimais la rendre folle. Cela apaisait ma colère. Je me disais que, e était fâchée par ma faute peut-être ressentirait-elle un dixième de la peine et de la rage que j'éprouvais face à cette vie.

Cette vie que je hais.

Depuis petite, je ne suis qu'un pion sur leur échiquier. Je n'ai jamais pus choisir ce que je voulais réellement pour moi, car je suis une duchesse. La duchesse de ce château.

La gifle me fit mal. Mais, ce nétait pas une douleur physique non, je n'avais même pas réellement senti le poids de sa main sur ma joue. La douleur était psychologique : je réalisais que je n'avais aucun allié. Même pas ma mère. Je réalisais que mon bonheur à moi était bien la dernière chose importante à ses yeux.

J'étais profondément incomprise.

Elle ne s'était même pas inquiétée pour moi, en me voyant revenir la robe pleine de terre et les yeux bouffits par les larmes. Non, il n'y avait pas une once dinquiétude, ou peut être que si – elle sinquiétait de ce qu'on dirait de moi.

Alors, elle prononça la phrase de trop, la phrase qui me brula au plus profond de mes entrailles :

-Lord Ambarssan a fiancé une lady de bonne famille. Pas une trainée.

Je restais muette. Elle s'en alla, alors je me mis à pleurer. Je ne pleurais pas vis-à-vis de ce que dirait mon fiancé, cette plante verte était bien le dernier de mes soucis. Je pleurais parce qu'elle m'avait insultée de trainée.

L'océan qui nous sépareOù les histoires vivent. Découvrez maintenant