Chapitre 34

32 2 0
                                    

Des cris. Du sang. Des hurlements. Que se passe-t-il ? Je prends ma peluche hibou porte-bonheur, porte sa patte gauche à ma bouche et la suce en descendant les escaliers.

-Mamma ? Papà ?

Seul un vacarme de vaisselles brisées me répond.

-Mamma ?

Un mauvais pressentiment m'envahit et je m'arrête sur la dernière marche de l'escalier.

-Pappà ?

Soudain, une petite femme aux long cheveux bruns et aux yeux foncés avec un visage rond, se pointe sous mes yeux. Elle tient ma Mamma par les cheveux. Celle-ci est en pleurs et prie Dio de la sortir de cette situation.

-Tiens, tiens. Ne serait-ce pas ton cher Loutcha, darling ?

Lorsque pappà arrive accompagné d'un homme blond, imposant aux yeux verts, je me mets à pleurer.

-Qu'est-ce qu'il se passe Mamma ?

Je lâche ma chouette et descends la dernière marche pour les prendre dans mes bras.

-Popopop...qu'est-ce que tu fais mon chat ? Me demande la petite brune en tirant Mamma à l'opposé.

Je tends mes mains en ramenant mes doigts vers mes paumes et cours vers pappà. Mais le grand homme fait de même en me souriant d'un air coriace.

-Allez mon chéri, pars maintenant. Papa et maman te rejoignent vite, dit Mamma en pleurant.

-Mamma !!! Hurlé-je en hoquetant.

La petite brune regarde le grand homme.

-Thomas, on fait quoi du petit ?

Le grand homme me jauge du regard en raffermissant sa prise sur le cou de mon pappà, tout en balançant un couteau dans les airs avant de le rattraper.

-Laissez-le partir, dit ce dernier en jurant.

-On va lui faire payer pour le crime de ses parents et pour les crimes de ses confrères, finit par dire le grand homme.

-Non ! Hurle mes parents simultanément.

-Il n'a que trois ans, laissez-le vivre !

Je commence à hurler. La petite brune lance Mamma à mes pieds par les cheveux.

-Fais-le taire, Rukos !

Mamma me prend dans ses bras et me sert fort en me chuchotant des mots réconfortants à l'oreille.

-Mammaaaaa ! Hurlé-je en bavant. Qu'est-ce qui se passe !!

Elle ramasse ma chouette et me la plante dans les bras.

-Elle te portera chance. Garde-la toute ta vie.

Puis elle ajoute dans le creux de mon oreille.

-Tu nous vengeras mon bébé. Tu nous vengeras.

Elle me prend dans ses bras tremblants, mais à peine m'a-t-elle touché qu'une gerbe de sang m'éclabousse le visage. Choqué, je regarde d'abord les yeux gris, sans vie, de Mamma, puis descends sur sa gorge...ou un énorme pieu en bois à laissé un trou béant. J'arrête immédiatement de pleurer et serre ma chouette contre moi si fort, qu'un de ses yeux, fait en bouton, saute et roule jusque sous la botte du grand homme. Celui-ci pose délicatement son pied dessus pour l'arrêter et me regarde.

Rachelle Delewis Où les histoires vivent. Découvrez maintenant