chapitre 15

50 5 1
                                    

Mes...Ses..

-Quoi ?

-Alors imagine ! Je dois supporter la fille des meurtriers de mes parents !!! Et qui plus est mon âme soeur !!! Je veux te haïr. J'aimerais tellement !!! Mais comme on dit, il n'y a qu'un pas entre l'amour et la haine. Et tout ce que j'arrive à ressentir auprès de toi, c'est du désir ! Un putain de désir !!! Que je n'arrive pas à assouvir car il n'y a que toi qui puisse me soulager !

Je le regarde, ébahis par toute ces révélations. Je m'assois sur le lit. Mes parents ont tué les siens. Une colère noire m'envahit. Je lui balance mon poing dans les parties avant de sauter de l'autre côté du lit.

-Cagna...

Il saute à son tour et je me réfugie derrière le fauteuil.

-En quoi est-ce mon problème que tes parents soient morts ?

-Tu ne penses vraiment qu'à toi !

Il descend du lit et cours vers moi. Je lui renverse le fauteuil dessus

-Ton désir de vengeance te rend aveugle, Rukos.

Il ricane. Je me relève et cours vers le chandelier avant de revenir sur le matelas.

-Mon désir de vengeance ? C'est l'hôpital qui se fout de la charité ! Qui est-ce qui cours les rues pour tuer les vampires hein ?!

Il saute sur le matelas, crocs et griffes dehors. Je lui assène un coup de chandelier sur la tempe. Il s'effondre et je cours chercher mon pieu parmis mes tiroirs. Où est-il ?

-Bambola tu es vraiment dangereuse. Mais ton pieu n'est pas ici. J'ai pris soin de le mettre au chaud.

-Putain !

Je renverse mes tiroirs. Lucas saute et je me laisse tomber pour lui faucher les jambes d'un coup de pied circulaire. Mais il est beaucoup trop rapide et il est en pétard. Il saute et m'attrappe les pieds. Je me contracte et balance mes pieds en arrière. Il passe par dessus moi et atterrit en douceur.

-Cessons de jouer. Je vais enfin pouvoir te tuer.

Et pour la première fois de ma vie, je vois le vrai visage de Lucas. Il se redresse et s'approche de moi. Je me redresse d'un coup et recule au fur et à mesure qu'il avance. Sans mon pieu je ne suis rien. En réalité, ce bout de bois me rassurait et là, je me sens nue. Je trébuche sur un tiroir et tombe. Tiens tiens, quelle intelligence d'avoir laissé ces tiroirs là n'est-ce pas, Delewis ? Il me prend par le bras et me relève. Je lui donne un énorme coup de genou dans le ventre et il se plie en deux en me lâchant. Je me jette sur son dos et le griffe, le frappe, lui donne tous les coups possibles et inimaginables. Il me prend sous les cuisses et me donne un coup de boule, puis me lâche. Je tombe, étourdis et me cogne à un tiroir. Je secoue la tête et me redresse brusquement en chopant ses chevilles. Il perd l'équilibre et tombe à son tour. Je me mets à califourchon sur lui et place un genou sur son bras droit, et mon bras gauche sous son avant-bras gauche en prenant de ma main droite sa main gauche. Si j'appuie, je lui déboîte littéralement l'épaule. Un sourire carnassier apparaît.

-J'aime ton côté sauvage.

Je grimace de dégoût.

-Je déteste ton côté pervers.

Son sourire s'agrandit. Je n'ai pas le temps de faire un geste que je suis renversée en arrière. Je bascule lourdement sur le dos en gémissant de douleur et Lucas roule sur lui même avant de s'arrêter au dessus de ma tête. Il plaque mes avant-bras au sol et serre. Je serre les dents en étouffant un gémissement.

-Bon, par où je vais commencer.

-Tu...Tu ne me tueras pas, Rukos.

-La partie est finie chasseuse.

Il est clair que dans une position pareille, je ne peux plus rien tenter. Mes yeux tombent sur ses lèvres. Il me fixe et se redresse pour renifler mon cou. Puis il descend vers ma poitrine et embrasse la naissance de mes seins. Sa légère barbe frotte contre mon cou et je ne peux m'empêcher de soupirer d'aise. Ma respiration s'accélère alors qu'il descend entre mes seins jusqu'à mon ventre. Puis il remonte tout en laissant de léger baiser.

-Tu me tente tellement...L'odeur de ton sang, de ton excitation, si je te prenais là, tout de suite, tu serais mouillée pour moi et tu te laisserais faire, me murmure-t-il à l'oreille.

Je me mords la lèvre en étouffant un gémissement par ces mots choisis avec précision. Il me mord l'oreille et je sens ses crocs s'allonger. Il se remet au niveau de mes yeux.

-Que ferais-tu si je t'embrassais maintenant ?

-Le seul moyen de le savoir, c'est d'essayer.

-Je ne veux pas mourir si jeune.

-Ce qui est sûre, c'est que je te tuerais si tu ne le fais pas tout de suite.

Il sourit sincèrement. Une bouffée de chaleur m'envahit et je trouve la pièce soudainement trop étroite. Il s'avance et arrive au niveau de mes lèvres. Il se met à me lécher la lèvre inférieure et je frémis d'anticipation. Il effleure mes lèvres et je remonte la tête vers lui. Il recule brusquement.

-JE prends les initiatives.

-Sale Rukos arrogant.

Il sourit puis se penche à nouveau sur moi. Il effleure à nouveau mes lèvres et sa barbe me fait frissonner. Il me dépose un léger baiser. Ma respiration devient haletante. Il m'embrasse à nouveau mais avec plus de conviction cette fois.

-Ça fait si longtemps que j'attends ça, Rackel, dit-il d'une voix rauque avec un fort accent.

Il m'embrasse encore une fois mais cette fois-ci, avec passion. Il m'embrasse à pleine bouche, sans me laisser respirer et caresse ma lèvre de sa langue comme quelqu'un toquerait à une porte. Je lui réponds en ouvrant davantage la bouche et lui laisse le champs libre. Il me lâche les bras et je les enfouis aussitôt dans ses cheveux. Il me visite de fond en comble avec sa langue et je réponds par des coups de langue à mon tour. Notre petit jeu devient plus chaud et mes hanches se mettent bouger au rythme de ma langue, tout comme lui qui commence à avoir des coups de reins incontrôlés.

-Loutcha...

Je ne parviens qu'à murmurer ses mots. Je me détache un peu pour reprendre ma respiration et il encadre mon visage des ses paumes.

-Tu es si jolie...

Il rougit et la température augmente encore. Enfin, si c'est possible. Je lâche sa chevelure, roule sur moi-même et me relève en m'époussetant. Lucas se relève à son tour.

-C'était...

-...Une erreur, finis-je à sa place.

Il me regarde étonné.

-Je vois que nous n'avons pas la même définition de "passionant".

Je le fusille du regard.

-Tu sais très bien ce que j'en pense. Maintenant sors d'ici, je reprends d'un ton froid.

Sans poser de question, il sort de la chambre, mains dans les poches. Il doit être content, il a eu ce qu'il voulait. Bon, à moi de me remettre en question.

Rachelle Delewis Où les histoires vivent. Découvrez maintenant