chapitre 18

41 6 0
                                    

Je me réveille en clignant des yeux, éblouie par la lumière du soleil. Une masse est posée sur mon ventre et quelqu'un me tient les mains. Je vire la personne et m'assois en me massant les tempes. Lucas ouvre ses yeux rouges et gonflés et me regarde.

-On t'a injecté de quoi endormir un éléphant et toi tu te réveilles au bout de 8h ???

-Ton but c'était de m'assassiner ou quoi ?

Il lâche un ricanement. Je me lève et vais chercher une trousse de secours, vire le chandelier sur la commode et m'assois sur cette dernière en prenant soin de ne pas toucher mon ventre.

-Viens ici.

-Pour...Pourquoi ?

-Tu t'es soigné ?

Il s'approche de moi et se cale entre mes cuisses. Une partie dure effleure l'intérieur de celle-ci et je baisse les yeux sur son sexe.

-Tu n'as pas un moyen de faire baisser la tension ?

-J'ai toi mais tu ne veux pas m'écouter.

-Tu sais très bien que ce n'est pas le problème.

Il pose ses mains sur mon visage et le prend en coupe.

-Tu sais que j'ai si mal à chaque fois que tu me refuses un plaisir pareil ?

Je baisse les yeux et me dégage de ses mains.

-Rukos, je n'arriverais pas. C'est trop dur de te donner du plaisir alors que je déteste tant ta race.

Il pose son front sur le mien et ses mains sur mes cuisses.

-Et si tu fermes les yeux et que tu le fais ?

-Tu restes un vampire et je le saurais.

-Je t'en supplie, murmure-t-il. J'ai vraiment besoin d'évacuer tout ce que je retiens depuis une semaine.

-J'ai déjà pris ma décision et je ne reviendrais pas dessus, dis-je en m'écartant de nouveau.

Je lâche un juron devant son air douloureux. Je déboutonne sa chemise, prend une compresse et verse un peu d'alcool avant de compresser ses égratignures sans lui jeter un regard. Il serre les dents et renverse la tête en arrière en serrant mes genoux de ses mains.

-Je ne te savais pas si tafiolle que ça, dis-je avec une moue moqueuse.

Il ne dit rien et se contente d'inspirer en sifflant. Je le rapproche de moi et m'occupe de son arcade sourcilière. Je sens son regard sur mon visage, mais me concentre sur sa blessure. Une fois fini, je jette la compresse par terre et essaye de l'écarter. Mais il persiste et enfonce ses doigts dans mes genoux. Puis il dit d'une voix rauque :

-J'ai une douleur pire que celle que j'ai ressenti.

Je le regarde blasée.

-Il me semblait avoir été clair.

-Je t'en supplie, juste une fois et je ne te le demanderais plus jamais...!

-Non.

J'essaye de le repousser mais il n'est pas de cet avis.

-Tu ne comprends pas, Rachelle. Ce soir, c'est la nuit des Rukos.

Mon visage se ferme.

-D'ailleur, tu as intérêt à retenir tes pulsions, sinon ne t'inquiète pas que tu n'auras plus aucune de ces pulsions.

Il râle et me lâche enfin, mais reste dans sa position.

-Rachelle, tu n'imagines pas comme c'est dur rien que de te voir alors imagine quand mon instinct prend le dessus, c'est juste impossible.

Rachelle Delewis Où les histoires vivent. Découvrez maintenant