chapitre 13

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Je me réveille une deuxième fois, avec une migraine moins puissante que la première. À en déduire la lumière du soleil, il doit être environ huit heure. Je mets mes pieds à terre en frottant mes tempes du bout des doigts. Une longue journée m'attend. Je mets un jean noir et un tee-shirt rouge bordeaux. Je détache mes cheveux en retenant une grimace de douleur. Je m'approche du miroir en tâtant ma nuque. Oh mon dieu, la tête que je tire...Je me promets de retrouver Emelyne et de lui arracher les canines, les ongles aisni que les cheveux un par un avant de la tuer avec lenteur. Je descends les escaliers en me tenant à la rampe. Je débarque dans le salon où Paul est assis et regarde le journal.

-Des Rukos qui se cultivent ? Du jamais vu, me moqué-je.

Paul me répond sans relever les yeux.

-Le vampire qui se cultive t'emmerde et te dit de te dépêcher car tu pars en mission dans 1 heure.

J'agrandis les yeux de surprise.

-Mais il est quelle heure ?

-Dix-huit heure passée.

Nathalia choisit son moment pour débarquer en chantonnant dans le salon.

-Bonjourno donzella ! Viens par là !

Elle me prends la main et me tire au premier étage. Arrivée dans la salle des costumes, elle se met à chercher dans ses multitudes de cintres er finit par me sortir une magnifique robe noire. Je la regarde tout de même blasée.

-Je suis censée être déguisée en ange déchu ce soir ???

-Non, donzella, tu es invitée de nouveau au bal de Hagard, dit-elle en me regardant avec tristesse.

-Ne me regarde pas comme ça. Je n'ai pas besoin de ta pitié.

Elle m'ignore et va chercher un masque noir, entouré de plume et des pierres précieuses bleu foncé qui entourent les yeux. Quand elle me le met sous mes yeux, mes yeux verts ressortent à nouveau énormément, et je suis étonnée de me dire à moi-même que je me trouve séduisante, même sans la robe.

-Magnifico, belleza.

Elle prend la robe et me fait lever les bras pour me l'enfiler. Elle me serre le corset si fort que j'en ai le souffle coupé. Encore une fois, mes seins ressortent tellement que j'ai l'impression qu'ils vont s'échapper du corset. Mais bon, c'est elle l'artiste. Elle me frotte le bas de la robe pour enlever les froissements et me tend des chaussures noires.

-Je ne mettrais jamais ces choses là.

-Ces choses là sont des talons. Tu les mettras, ce n'est pas discutable, belleza.

Je fulmine mais les enfile tout de même. Lucas choisit ce moment pour ouvrir la porte si brusquement que je sursaute et tombe.

-Oh un vers de terre, dit-il avec une moue amusée.

Je grogne et jure. Nathalia me tend la main et je la prends. À peine debout, mes chevilles se dérobent.

-T'as la même grâce qu'un asticot qui vient de naître.

-Tu as mangé un clown ce soir ? Non parce que tu es vraiment trop drôle ! Dis-je pleins de sarcasmes.

Je finis enfin par tenir debout et me regarde dans le miroir. Nathalia apparaît derrière moi et me tend le masque. Je l'enfile et en effet, je suis méconnaissable. Je me dirige adroitement vers Lucas. Il me prend dans ses bras. Je le hais. Quelques secondes plus tard, nous arrivons devant la maison de Patrick. Il me dépose à terre et je serre le poing. S'il ne s'écarte pas, il se prend une droite. Et comme s'il lisait dans mes pensées, ce démon me prend par la taille et me colle à lui.

Rachelle Delewis Où les histoires vivent. Découvrez maintenant