Hard times Omega

7. STRUGGLES

Micah sentit l'angoisse lui labourer le ventre. Il ne voulait pas rester seul. Pas alors qu'il devait affronter la terreur inconnu de ses chaleurs.

-Attendez ! Cria-t-il le haut du corps toujours passé en travers du cadre de la fenêtre.

Glissant sur ses appuis à cause de l'eau qui coulait sur la carrosserie, Micah bascula en avant. Son ventre s'écrasa douloureusement contre l'arrête de la vitre. En essayant de se redresser son érection frotta contre la portière. Un courant électrique traversa son aine et ses jambes et il se retrouva pantelant sans aucune force. Il lâcha un gémissement.

Pendant ce temps, l'homme avait disparu dans la nuit. Sous les trombes de pluie, seule la silhouette massive d'une autoroute suspendue et les clôtures de parcelles industrielles étaient en vue. Un unique lampadaire balançant une lumière jaune sinistre.

Ce sentant plus vulnérable et exposé que jamais Micah retourna à l'intérieur du véhicule. Il se recroquevilla sur la banquette mais les bourrasques et l'eau continuaient de s'infiltrer dans l'habitacle ouvert aux quatre vents. L'homme était parti en laissant le moteur en marche. Poussé par les derniers brins de sa conscience, Micah décida de l'éteindre. S'appuyant sur ses bras pour compenser la faiblesse de ses jambes, il s'accrocha aux sièges et se tira vers l'avant du véhicule.

Il tomba plus qu'autre chose sur le siège conducteur se releva en tremblant et activa la fermeture centralisée. Toutes les portes et les fenêtres se verrouillèrent le mettant enfin à l'abri du froid. Levant une main tremblante, il coupa le moteur et se laissa enfin aller contre le dossier.

La première inspiration qu'il prit fut saturée de l'odeur de l'alpha. Le parfum de son excitation imprégnait tout le siège et le tableau de bord. Le vent lui avait masqué pendant le trajet, mais elle était si forte à présent que quelques bouffées lui suffirent pour se sentir complètement ivre d'envie. La pression dans son ventre devint si insoutenable qu'il se plia en deux. Incapable de se redresser il appuya le front contre le volant en haletant comme un désespéré.

La fièvre le consumait. Son érection dressée entre ses jambes pulsait brûlante. Il la saisit et la compressa entre ses mains jusqu'à en gémir de douleur et de plaisir. Son derme était devenu si sensible qu'il n'eut pas besoin de davantage pour jouir. C'était si bon qu'il se mit à pleurer.

Mais c'était très loin d'être suffisant pour le calmer. Il était toujours aussi incroyablement dur et excité. Il avait besoin de plus, de tellement plus.

Son nez frotta la surface du volant cherchant comme un addict en manque, toujours plus de trace de l'odeur de l'alpha. Ses mains avaient développé leur propre conscience et le pompaient méticuleusement. Alors qu'il jouissait une seconde fois en gémissant, il sentit le tiraillement entre ses reins devenir insupportable. Il fallait qu'il le calme et qu'il le soulage. Basculant sur le fauteuil, il remonta les genoux et posa les talons sur le bord du siège. N'importe qui en passant devant la fenêtre aurait pu voir toute son intimité exposée sans pudeur.

Il ne s'était jamais touché derrière pourtant il n'hésita à aucun instant. Tout en continuant à se masturber il glissa une main entre ses jambes pour atteindre l'anneau serré et poisseux de son anus. Ce simple contact lui tira des frissons, et il se mit à frotter en gémissant. Toujours plus avide de jouissance il présenta son majeure et poussa doucement. La sensation était tellement intense qu'il tressaillit en prenant une brusque inspiration. Il ouvrit la bouche en un cri muet et enfonça toute la longueur de son doigt avec l'impression de suffoquer.

Pour la première fois de sa vie il se touchait comme un oméga et bordel qu'est-ce que c'était bon.

Les parois de son canal étaient tellement poisseuses qu'il était comme aspiré plus loin dans ses entrailles. Il bougea son doigt et se sentit pulser de l'intérieur. Il gémit de surprise en serrant ses genoux en subissant les décharges de plaisir. Son doigt s'agita plus vite et il se mit à respirer plus fort en glapissant. Quand il commença à reculer sa main pour mieux se pénétrer ses hanches se soulevèrent d'elle même et il éjacula en se mordant les lèvres. Mais sa main à l'arrière ne s'arrêta pas, il rapprocha son index et força ses chaires à s'étirer pour se pénétrer d'un second doigt.