Santana ouvrit la porte malgré les protestations de ses parents. Ils lui avaient répété qu'une enfant ne devait pas ouvrir la porte à des inconnus, mais elle le fit quand même. Après tout, qui oserait s'en prendre à quelqu'un chez soi ? Pensa-t-elle. De plus il n'y avait personne à la porte. Le chien des voisins, planté devant leur maison, fixait Santana d'un regard perçant. Devant le porche, une petite boîte rouge et beige, aux couleurs vive des fêtes foraines, reposait là, seule. De ses yeux accusateurs, Santana jeta un dernier coup d'oeil au chien et aux alentours, espérant apercevoir quelqu'un. Personne. Elle prit la boîte. Pas de carte, pas de nom, ni expéditeur, ni destinataire. Juste une inscription en lettre dorées : La pomme d'amour .
Plsu tard, elle s'installa autour de la table à manger, devant un repas copieux et typiquement américain. De la purée de pomme de terre baignée dans une épaisse sauce brune, de petit pois verts, parfaitement sortis d'un magasine de cuisine pour femme et une dinde bien dorée mais étrangement huileuse. Mme Dupont avait passé l'après-midi à préparer ce festin pour célébrer leur premier mois dans cette nouvelle maison d'Etretat. Ils avaient déménagé pour repartir de zéro, loin des ragots et des regards de travers qui avaient suivi sa mère dans leur ancienne ville. Santana, bien qu'elle n'ait que huit ans, avait souffert des mêmes jugements, subissant les conséquences des commérages de sa mère. Quant à son père, il acceptait tout cela avec lassitude, comme s'il s'agissait d'un simple désagrément parmi tant d'autres.
La dinde ne lui donnait pas envie. La peau était grillée, l'intérieur cru, les petits pois était sec, la sauce trop chaude, avec un goût chimique. Même la purée, d'un jaune inquiétant, était mangeable mais sans saveur. Mme Dupont se voulait une grande cuisinière, mais ses plats étaient immangeables. Personne n'osait le lui dire. Surtout pas Mr Dupont, qui l'aimait trop pour lui avouez la vérité. Santana le devinait très bien au vu des regards amoureux qu'il lui lançait, rempli d'amour. Elle appréciait surprendre son père pendant ces moments, mais il détournait vite le regard quand il se faisait prendre.
- Ma chérie, il y a une petite fille dans le quartier, elle a ton âge, tu devrais aller te présenter, suggéra Mme Dupont.
Santana n'avait aucune envie de sortir. Elle n'aimait ni les autres enfants, ni l'extérieur. Elle préférait rester dans s achambre, entourée de ses peluches, de ses livres et de sa maison de poupée.
- Ta mère à raison, ajouta son père. Tu n'est pas sortie depuis qu'on est arrivés. Ça te ferais du bien de sortir, de prendre l'air, te changer les idées.
Son ton doux mais ferme ne laissait aucun doute : elle sortirait demain.
Le lendemain, Santana déambulait dans les rues désertes d'Etretat. Pas un chat en vue, sûrement à cause de la chaleur étouffante. Le soleil, haut dans le ciel, tapait fort. Elle avait à peine quitter la table que ses parents l'avaient envoyée exploréer les environs pour s'y familiariser. Elle marchait sans but, jouant distraitement avec une fleur qu'elle tenait entre les doigts. Malgré sa robe légère, la chaleur l'écrasait, et elle accéléra le pas dans l'espoir de sentir un courant d'air. Le temps passait lentement, et elle commençait à s'ennuyer. Etre obliger à faire quelque chose contre son gré l'agacer profondément.
Pourtant, Santana était une enfant sage, obéissante et discrète. Elle ne causait aucun problème, et en retour, on ne lui demander presque rien. Sa chambre était son refuge, son paradis. Là-bas, elle se laissait porter par les histoires de Tom Sawyer, Cendrillon ou Albator. Alors pourquoi lui imposer quelque chose qu'elle détestait autant ? Ses parents savaient très bien qu'elle n'aimait pas sortir, alors pourquoi insister ? Parce qu'il pensaient qu'elle ne s'épanouirait pas enfermée dans sa chambre. Rester enfermer dans sa chambre n'aideras pas à l'épanouissement d'une petite fille disait Mr Dupont. Peu importe, tant qu'elle pouvait continuer à rester dans sa chambre, l'esprit vagabondant de Cendrillon à Tom Sawyer passant par les aventures trépidante d'Albator, elle se plierait à leurs volontés. En échange, elle avait négocier de pouvoir regarder sa série préférée, Albator, avec son père le soir. En attendant, elle ramassait quelques fleurs ou cailloux pour donner l'impression qu'elle avait passé un bon moment.
Elle leva les yeux et vit un champ de fleurs colorées, éclatant sous la lumière du soleil. Les herbes hautes lui caressaient la peau, et elle se fraya un chemin parmi les tiges avec prudence. Elle voulait trouvait une fleur parfaite, un bouquet qui prouverait sa bonne volonté. Pourtant, la chaleur et la fatigue la gagnèrent rapidement. Avant que cela ne puisse réellement débuter, n'ayant plus le cœur a continuer, fis demi-tour, désapointée de ne pas pouvoir ramener un bouquet.
Soudain, une odeur sucrée vient chatouiller ses narines. Un parfum de vanille flottant dans l'air. Son ventre gargouilla, bien qu'elle ait mangé peu de temps avant. Elle releva la tête, intrigrée par cette odeur appétissante, mais il n'y avait toujours personne. Puis une musique lointaine atteignit ses oreilles. Une fanfare... Elle plissa les yeux et aperçut au loin un point sombre qui avançait lentement. Plus elle s'approchait, plus l'odeur se faisait intense, et la musique, plus forte. Un grand camion coloré, presque iréel, roulait à une allure tranquille. Santana, méfiante, continue à marcher en le surveillant du coin de l'oeil. Une vois forte et chantante sortait des hauts-parleur du camion, couvrant le bruit de la fanfare. Le véhicule s'arréta soudain juste devant elle.
La porte s'ouvrit et une petite fille, déguisée en clown gothique, sortie. Le maquillage de l'enfant était maquillé avec soin, accentuant un sourire terrifiant, presque macabre. Santana la trouver pourtant belle, dans une étarnge fascination.
- C'est pour toi ! s'exclama la filette d'une voix enjouée.
Elle tendit, de sa main gantée, une pomme d'amour recouverte de sucre caramélisé. Le fruit brillait sous les rayons du soleil, son rouge éclatant paraissait presque iréel. Santana, affamé, baissa sa garde et accepeta la sucrerie. Son ventre gronda à nouveau, et la filette éclata de rire avant de disparaître dans le camion qui reprit sa route. Santana, hypnotisée par la pomme l'invitant à la croquer, n'entendit même pas la voix qui l'appelait depuis les hauts-parleurs.
Lorqu'elle revient à elle, le camion avait disparu, et la température avit chuté. Le soleil déclinait déjà l'horizon. Combien de temps avait-elle passer dehors ? Paniquée, elle se hâta de rentrer.
- Je peux savoir où tu étais ? demanda sa mère faussement en colère.
- On commençais à s'inquiétais. Pour une fois...
Leur inquiétude feinte lui fit honte. C'était irresponsable de sa part. Elle s'excusa poliment, consciente qu'elle les avait inquiéter. Au vue de sa réaction prévisible, Mme et Mr Dupont ne rajouta rien de plus, l'important c'est qu'elle était consciente de son agissement, ils en étaient fiers. En guise de compensation, elle leur offrit la pomme d'amour. Elle regrette immédiatement son geste, mais au moins, elle pourrait reagrder Albator avec son père ce soir.
VOUS LISEZ
La fête foraine : La pomme d'amour
HorrorBoum ! Nous voilà transportés au cœur de la fête foraine, là où le rire des enfants se mêle aux mélodies des carrousels, où les lumières étincelantes dessinent des ombres mouvantes sur les stands de confiseries. L'air est chargé de l'odeur envoûtant...