Santana avait rangé sa chambre encore et encore, non pas pour plaire aux autres, mais parcequ'elle aimait que tout soit à sa place. Chaque objet comptait. Elle savait exactement où tout devait être. Si quelqu'un venait fouiller, elle le saurait et , elle devait être prête, son rangement devait être parfait. Elle pris soin de cacher certains de ses trésors, loin des regards indiscrets. Dans une vieille boîte à chassures, elle glissa son peu de maquillage, ses livres préférés, des boîtes à bijoux et quelques jeux auxquels elle tenait. Elle cacha la boîte là où personne ne pourrait la trouver, surtout pas des mains curieuses. Et ce parfum qu'elle venait d'avoir ? A ses yeux, il n'avait aucune valeur, même si son odeur était exquise. Mais ses parents, eux, ne le savaient pas. Alors elle le glissa également dans sa boîte précieuse.
Le problème était qu'elle ne savait pas où cachait cette boîte. Les cachettes manquait dans sa chambre, et à chaque coin d'ombre, on pouvait facilement passer le bras. Sur le haut de son armoire ? Trop haut pour qu'elle y accède. Sous sa couverture ? La bosse serait visible, et si quelqu'un sautait dessus... cette pensée l'horrifia et elle la chassa immédiatement de son esprit. Peut-être dans un tiroir, mais on pourrait fouiller. Tout à coup, une idée lui vint. Ce n'était pas très original, mais ça marcherait : elle n'aurait qu'à cacher la boîte sous son lit et la couvrir avec une couverture ou autre. Parfois, les solutions les plus simples sont les meilleures.
Santana s'accroupit et se pencha sous son lit pour en inspecter l'état. Sans surprise, c'était propre. Mais avant d'aller plus loin, elle remarqua une petite brèche dans le mur, une planche légèrement entrouverte de quelques miliètres. Intriguée, elle se releva et tira le lit sur le côté, posant la boîte sur le matelas. Elle se glissa ensuite entre son lit et la commode pour rejoindre le mur abîmé.
Agenouillée, elle tenta d'ouvrir la planche avec ses doigts, mais celle-ci ne céda pas. Elle avait besoin d'un objet plus fin et plus dur. Sans hésitation, elle pensa au matériel de bricolage de so père. Elle trouverait sûrement quelque chose d'utile dans la caisse à outils. Sans perdre de temps, elle se dirigea vers le garage, le seul endroit où, sous une épaisse couche de poussière et de toiles d'araignée, la caisse à outils reposait, comme dans un cliché de vieux films.
Devant l'escalier, l'obscurité s'épaississait à chaque marche. Heureusement que l'éléctricité était là : Santana appuya sur l'interrupteur situé sur le mur, et une petite ampoule tordue s'alluma, projetant une faible lumière vacillante. Chaque fois qu'elle descendait dans la cave, elle retenait son souffle et tendit l'oreille, attentive au moindre bruit. Le plus souvent, c'était le son des rats qui couraient sur le sol, mais elle ne pouvait s'empêcher de ressentir une crainte diffuse.
Ce n'était pas vraiment de la peur, plutôt une appréhension constante, comme si elle s'attendait à tout moment à croiser quelque chose d'étrange. Après tout, c'est bien dans les caves qui résident les esprits maléfiques, non ? Elle était prête à en rencontrer un, le jour où il déciderait de se manifester, qu'il fasse nuit ou jour.
A chaque pas, les marches grinçaient sous son poids, comme si elles protestaient contre sa descente. Santana avançait prudemment, et, une fois en bas, elle appuya sur le deuxième interrupteur, illuminant enfin toute la cave. La lumière révéla un vaste espace encombré d'objets éparpillés un peu partout, bien que la famille ne soit installée que depuis peu. La plupart de ces affaires semblaient appartenir aux anciens propriétaires, prenant une place démesurée dans la cave.
Son regard se posa un instant sur son vélo, appuyé contre un grand portrait couvert d'une bâche poussiéreuse. Elle pensa brièvement qu'il faudrait un jour retirer ces horribles rubans rose du guidon. Elle mit de côté ces pensées et reporta toute son attention sur ce qu'elle cherchait.
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La fête foraine : La pomme d'amour
TerrorBoum ! Nous voilà transportés au cœur de la fête foraine, là où le rire des enfants se mêle aux mélodies des carrousels, où les lumières étincelantes dessinent des ombres mouvantes sur les stands de confiseries. L'air est chargé de l'odeur envoûtant...