Avant l'akumatisation

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Avant l'akumatisation

Mes parents sont rentrés depuis un bout de temps maintenant, ils ont passé l'après-midi à faire les courses pour la semaine. Et juste après les avoir salué, je suis remonté illico dans ma chambre. Je continue d'y faire mes devoirs, ensuite j'y fais le ménage. Plus tard, après le dîner, je ferais la vaisselle et passerais peut-être aussi le balai dans la salle à manger et la cuisine. Je veux qu'ils n'aient aucune raison de m'adresser un refus lorsque je leur ferais ma requête.

Rien qu'à l'idée de leur en parler, j'en ai des frissons. Il se trouve que depuis la mort de mon frère, il y a 3 ans maintenant, mes parents sont devenus un peu plus distant avec moi... surtout ma mère. J'ai parfois l'impression qu'elle a peur de s'attacher à moi, peur que je ne disparaisse moi aussi.

Mon frère, qui allait bientôt être majeur et avait l'habitude de se servir de ce statut pour ses sorties nocturnes, est mort suite à un accident routier, avec des potes ils avaient bus et roulaient à une vitesse démesuré... depuis, plus personne ne prononce son nom à la maison... et moi, je faisais comme tout le monde.

Maintenant, j'ai l'impression qu'ils ont faits vœux de me protéger. C'est ainsi qu'ils me témoignent leur amour depuis, en étant très protectifs à mon égard, protectif et strict.

Maman : Mia ?! Viens manger !

Mia : J'arrive !

Comme d'habitude on mangeait assez tôt, vers 18h 30.

Dès que je fus à table, mon père fit un petit hochement de tête et nous commençons à manger... calmement et en silence.

Au fur et à mesure que les secondes passaient, je ressentais l'appréhension, en moi.

J'ai tout prévu, jusqu'au moindre détail. Et dans le cas où ce plan-ci échoue, il me reste toujours le plan B. J'espère tout de même ne pas avoir à l'utiliser.

A la fin du repas, ils quittent la table pour rejoindre la salle du séjour et je m'occupe de tout ranger.

En faisant la vaisselle, je faisais dans ma tête l'inventaire de mes affaires, pour vérifier que j'avais bel et bien tout ce dont j'aurais besoin, que je n'avais rien oublié.

Ménages faits, je remonte en silence dans ma chambre pour m'apprêter, autant qu'ils sachent que je leur demandais juste pour la forme et pour m'y ramener, mais que quoi qu'ils disent, ils ne pourront rien faire pour me faire plier. Et comme je l'ai dit plus haut, si je vois qu'eux non plus ne plient pas, je passerais au plan B.

Donc, pourquoi est-ce que je ressens toute cette peur et cette anxiété ? Je suis prête bon sang !

Je terminais d'ailleurs en attachant mes cheveux noirs d'un petit ruban bleu. Le même que mon frère m'avait offert le jour du dernier anniversaire que j'ai passé en sa compagnie, le même que j'avais porté (sans le prévoir) le jour de son accident, et que j'avais porté pour la dernière fois à son enterrement...

Peut-être parce que j'avais besoin de son courage ? Ou, parce que j'avais décidé que ce soir allait être le début de ma rédemption, et je voudrais qu'il soit d'une certaine façon avec moi...

Je fis un petit sourire à mon reflet, avant de souffler :

« Allez Mia ! Tu peux le faire ! ... »

Je pris mon sac, celui que j'utilisais souvent les rares fois où on partait en voyages et rejoins mes parents dans la salle de séjour.

Dès qu'ils remarquent ma présence, ils froncèrent tous les deux les sourcils. D'habitude, je redescendais uniquement pour leur souhaiter une bonne nuit et j'étais vêtu de pyjama, mais pas ce soir.

Miraculous: Drôle de rêves !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant