Chapitre 1 : « Le choix de vivre... »

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*Quelque part à Dakar, au 5ème étage d'un immeuble,

Un an auparavant...

Je pris mon téléphone et envoyai un message à la seule personne que je jugeais digne de confiance : ma grande sœur Mintou !

Moi

Ma foi ne fait pas le poids face aux démons qui me hantent. Je suis désolée Mintou.

Pardonne-moi pour tous les fils à retordre que t'ai donné ainsi que pour ce que je m'apprête à faire...

Je déposais mon téléphone sur la table basse du salon et me dirigea anxieusement vers le balcon.

Je regardai le vide afin d'analyser s'il y aurait des chances que je survive.

Dès que je fermai les yeux, toute ma vie se mit à défiler. Toutes les méchancetés que l'on ne cessait de me répéter, bourdonnaient dans mes oreilles. Je voulais que tout s'arrête, que mes souffrances prennent fin...

J'étais comme possédée et absorbée par des ondes des plus négatives. Le compte à rebours s'enclencha dans ma tête : TIC TAC, TIC TAC...

Moi

Allez ma grande, tu peux le faire. C'est pour ton bien et le bien de tous ! et puis tu ne manqueras à personne après tout !

Alors que mes yeux étaient rivés vers le vide, je vis une silhouette familière descendre en catastrophe d'un taxi avant de me crier :

La femme

Ne fais pas ça Absa !

C'était Mintou...

Cinq minutes plus tard, elle sonna avec insistance.

La connaissant, elle n'aurait pas lâché prise tant que je ne lui aurai pas ouvert la porte alors je le fis, sans broncher en retournant ensuite sur le balcon.

La pauvre Mintou était essoufflée et me rejoignit tout en essayant de retrouver son souffle...

Mintou

Que comptais-tu faire hein ? te jeter dans le vide ?

C'est vraiment lâche de ta part Absa !

Moi

Je suis à bout de force. Je ne sais plus quoi faire !

Mintou

Je m'en fiche royalement ! ce n'est pas ainsi que l'on règle ses problèmes. Que diraient papa et maman s'ils découvraient ce que tu étais sur le point de faire ? eux qui nous ont toujours fait comprendre que nous devions faire passer la RELIGION et DIEU avant toute chose. Ce que tu as vécu n'est pas simple, je le reconnais mais ce n'est pas une raison pour opter pour la mort.

Remonter les bretelles, c'était son fort. Ce n'était pas pour rien que c'était ma grande sœur. Elle savait comment me rappeler à l'ordre quand il le fallait.

Mintou

De magnifiques choses t'attendent alors si tu veux te tuer, vas-y.

Après tout c'est entre ton créateur et toi. Tu es déjà traitée de faible alors si tu sautes, tu donneras satisfaction à toutes les personnes qui le pensent.

Moi je rentre, je te laisse faire ce que tu veux ! C'est ta vie après tout.

Elle prit son sac et s'en alla.

J'entendis la porte de mon appartement se refermer derrière elle.

A ce moment précis, je fus partagée entre le fait de sauter ou de rester en vie. Je souffrais en mon for intérieur et j'avais la sensation que rien ne pouvait me soulager.

Un lourd fardeauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant