Chapitre 15: « Chocs ! »

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Nelson Mandela, mon idoles disait : « Souviens-toi que l'espoir est une arme formidable même quand tout le reste est perdu ».

Cette citation me permit d'avoir une once d'espoir sur le fait que Thierno puisse revenir sur sa décision. Je ne savais même plus quoi dire et faire. Mintou m'avait soufflée qu'il était chez mes parents. J'espérais du fond du cœur qu'ils trouveraient les mots JUSTES, pour le ramener à la raison.

Une seule personne était capable de m'aider et c'était Vieux Sow. Je n'avais pas fait appel à lui depuis lors. J'avais une confiance inouïe en lui et en ses capacités. Je lui téléphonais et lui expliquais la situation dans les moindres détails. Il me demanda de le laisser faire une prière de consultation pour voir. Il promit de me revenir d'ici une heure, chose qu'il fit :

Vieux Sow

Ma fille, il n'y a rien que je puisse faire malheureusement. La séparation est inévitable...

Cependant, je peux te donner des prières pour que vous gardiez de bons rapports, même divorcés.

Moi

Mais je ne veux pas divorcer. J'ai vraiment besoin de prières pour qu'il revienne à de meilleurs sentiments. Je suis prête à payer le prix qu'il faudra pourvu qu'il reste à mes côtés.

Vieux Sow

Il faut accepter la volonté divine ma fille. Même si je te donnais des bains à faire ou autre cela ne changerait rien. nous ne faisons que prier et c'est Dieu qui les accepte ou non.

Moi

Ok merci!

Des marabouts faisaient l'impossible pour leurs clientes, surtout lorsqu'elles étaient prêtes à payer beaucoup d'argent et lui se contentait de me dire de m'en remettre à Dieu. J'étais encore plus en colère. Le fait d'avoir pensé qu'il serait mon sauveur, m'avait redonné le sourire mais ce fut de très courte durée. Je venais de vivre un véritable ascenseur émotif : émue et déçue à la fois.

Quelle galère!

Thierno rentra enfin à la maison. Il prit une douche avant de me dire que nous devions terminer notre conversation :

Thierno

Je me suis un peu emporté tout à l'heure à cause de tes sms débiles et je m'excuse pour cela. Je n'ai aucunement l'intention de te prendre notre fils. J'ai juste parlé sous l'effet de la colère. En revanche, je campe sur ma décision murement réfléchie. Je suis allé voir tes parents et je leur ai expliqué que nous n'étions plus sur la même longueur d'onde et qu'il valait mieux que nous nous séparions. Ils ont parfaitement compris même s'ils ont quand même essayé de me persuader de recoller les morceaux. Divorcer ne veut pas dire que je te punis ou que je cherche à te blesser, loin de là mon intention.

Je n'en peux plus Absa, ce mariage est devenu un lourd fardeau à porter. Ce n'était pas ainsi que je voyais notre vie à deux. J'aimerai que nous gardions des rapports cordiaux, ne serait-ce que pour bébé Mohamed.

Dr Ndoye

Comment vous -êtes-vous sentie après l'avoir écouté ?

Moi

Très mal et je retenais mes larmes. Je réalisais que Thierno ne voulait vraiment plus de ce mariage ou de ce « lourd fardeau » devrai-je dire, étant donné que c'est ce terme qu'il utilisa !

Nous nous sommes donc séparés à l'amiable !

Mes parents insistèrent pour que je revienne vivre chez eux mais je refusais. Mon père risquerait de me reprocher constamment cet échec. Il était hors de question que je souffre davantage. Une agence mit à ma disposition, une nounou qualifiée et bien. Ce qui me permit de reprendre le travail en tout sérénité. Mes collègues continuaient de m'appeler par le nom de famille de Thierno et je répondais sans leur dire que nous étions séparés. Ça se trouve, ils étaient déjà au courant et faisaient exprès uniquement pour me pousser à bout.

Un lourd fardeauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant