Il réfléchit. Ce qui est une perte de temps. Ou alors il essaie de s'empêcher d'avoir des idées abracadabrantes. Je sais que c'est très compliqué. Il secoue la tête puis marmonne :
-C'est horrible... C'est la pire action possible... Tu m'obliges à assumer ce que je fais !
-Et oui. Tu l'as cherché.
-Je te déteste vraiment beaucoup là, maintenant, tout de suite.
- Ce n'est pas tout le temps le cas ?
Il fronce les sourcils.
-Non, je te l'ai dit tout à l'heure. Et temps normal, je ne te déteste pas. Pas du tout. Au contraire.
-Au contraire ?
-Ne t'attends pas à ce que je développe ce que je viens de dire. Cela ne te concerne pas. Enfin, si. Mais je n'ai pas de raison de te le dire. Aucune.
Je ne réponds rien. Nous nous regardons en silence. Je distingue parfaitement les traits de son visage malgré l'obscurité ambiante. J'aimerais mieux le voir. Mais je ne me rapprocherai pas. Parce qu'il est déjà en train de le faire. Il sourit.
-Tout ce qui me vient à l'esprit, hein ? Il me reste combien de temps ?
-Trente secondes.
-Je ne sais pas si ça m'attriste ou me rassure.
-Tu ne penses donc à rien ?
-Si, si. Parler, ou plutôt, penser à parler, c'est déjà quelque chose.
-Et tu ne penses qu'à parler ?
-Non.
-Dépêches toi, alors. J'aimerais bien avoir un aperçu de tes lubies.
Il semble hésiter. Puis tourne la tête, probablement gêné. Je me demande bien ce qu'il peut avoir en tête pour perdre volontairement autant de temps. Il pose à nouveau son regard surmoi. Je le vois bouger sa main et sens son index suivre les contours de mon visage.
-Qu'est-ce que tu fais ? Demandé-je, confus.
-Ce qui me vient à l'esprit. Et qui ne craint pas trop.
- C'est... étrange ?
-Combien de secondes me reste-t-il ?
-Dix.
Il soupire. Puis bouge sa tête de façon à pouvoir me regarder de face(ce qui n'est pas facile lorsqu'on est assis à côté de quelqu'un), puis se rapproche encore un peu.
-Tu l'auras voulu, souffle-t-il.
-De quoi ?
Il secoue la tête. Mais ne réponds pas. Il rapproche encore son visage du mien. Je me demande ce qu'il est en train de faire. Sa proximité m'empêche de réfléchir correctement. Il a un petit sourire embarrassé. J'ai arrêté de compter les secondes. Il se rapproche encore un peu. Et je ne vois plus que ses yeux verts. C'est une jolie couleur, un vert émeraude. Comme la couleur de Serpentard, mais en plus beau. Je crois que je raconte n'importe quoi. Et que je pense n'importe quoi.
J'ai envie de l'embrasser.
A cette distance, je pourrais. Ce ne serait pas très compliqué. Ce serait tellement simple... mais j'ai peur du moment où il me repoussera et me regardera avec un visage gêné et dégouté. Je neveux pas vivre cela. Mais j'ai très envie de l'embrasser. Beaucoup trop. Je dois juste penser à autre chose. Il se rapproche encore. Mais je ne l'embrasse pas. Non.
C'est lui qui le fait.
J'ai l'impression que le temps n'existe plus ou se tord bizarrement. En étant étiré d'une manière étrange. De façon à ce que tout paraisse à la fois ralenti et en avance rapide. Je n'ai plus de notion de rien, je crois. Je ne peux pas vraiment penser.
Ses lèvres sont douces. Et je le sens se rapprocher encore un peu. Mais ça m'est égal, parce qu'actuellement une seule pensée traverse mon esprit.
Harry Potter est en train de m'embrasser.
Et même si c'est pour un stupide action ou vérité, j'ai l'impression que ça compte quand même un peu. Il ne l'aurait pas fait s'il n'en avait pas un tout petit peu envie, non ? Je ne sais pas. Même si j'avais encore été capable de compter les secondes, je ne pense pas que je l'aurais fait, parce que ça m'aurait obligé à arrêter ce moment. Et cette idée est la plus horrible possible en cet instant. Je n'ai pas envie que ça s'arrête. Mais Potter s'éloigne. Je ne sais pas quelle expression mon visage affiche, je m'en fiche, il cache le sien en murmurant :
-Merde... pourquoi est-ce que j'ai fait ça ?
-Parce que tu y as pensé ?
Il me regarde. Il ne dit rien.
-Désolé... dis-je.
-Tu n'as pas de raison de t'excuser. C'est moi qui...
-Ne t'excuse pas. Tu n'as rien fait de mal.
-Cela ne t'a pas dérangé ?
Je le fixe, hésitant. Puis j'ose articuler :
-Non, au contraire.
Il est confus.
-Au... contraire ?
Je n'ose plus le regarder en face.
-C'est pour cela que j'étais désolé. Excuse-moi.
-Mais... Pourquoi ?
La seule phrase qui me vient à l'esprit est vraiment pathétique. Et en plus, j'hésite parce que je ne sais pas si c'est mieux de l'appeler par son nom ou son prénom. Je finis quand même par prononcer avec hésitation :
-Je t'aime... Harry. C'est pour cette raison que je suis désolé.
Note de l'auteur : J'ai toujours des problèmes en copiant mon texte sur Wattpad alors je m'excuse encore si certains mots sont restés accrochés. Et merci aux rares personnes qui lisent cette histoire !
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La bibliothèque (Drarry)
FanfictionLa veille de la deuxième tâche du Tournoi des Trois Sorciers, Drago Malefoy ne fait pas attention au temps qui passe et se retrouve enfermé dans la bibliothèque... en compagnie de son pire ennemi, Harry Potter. Alors le temps passe. Et un dialogue...