Diplomatic Relations

Chapitre 9:Pomme du désert

"Whooo !" Lee s'essuya le front d'un geste expansif et leva les yeux vers le soleil de fin d'après-midi. "C'est chaud !"

Les shinobis autour de lui levèrent les yeux de leur carte, de leur tente ou de leurs sacs presque remplis. Puis tout le monde - même Gaara - fixa du regard les jambières.

" Un shinobi est toujours maître de son corps et de son environnement ", annonça solennellement Lee. "Ce n'est qu'un défi de plus à conquérir pour un homme".

L'un des Chuunin, qui n'avait jamais participé à une mission avec Lee auparavant, tâtonna les casseroles qu'il emballait. Personne d'autre n'a levé un sourcil.

Gaara plia la carte et la rendit au capitaine Sanada. "C'est l'approche des collines que la patrouille disparue aurait suivie, correct ?"

"Oui, Monsieur."

Gaara réfléchit un moment, puis fait un geste vers leur camp. "Rangez vos affaires ici. Nous partons devant, vous et les autres, répartissez-vous et suivez en V à cinq cents mètres. Commencez à chercher des traces."

Le Capitaine Sanada n'a pas eu besoin de demander qui était "nous". Mais il s'est opposé à l'ordre. "Kazekage-sama, si vous pensez qu'il y a un danger, Takumi et moi-même vous accompagnerons avec Lee-san, tandis que les autres pourront... Monsieur ?"

Gaara était déjà à quelques mètres, se dirigeant vers le nord à travers les dunes de sable. Lee prit son sac et le suivit, en disant à Sanada : " Ne t'inquiète pas, je surveillerai ses arrières " derrière le dos de Gaara. Sanada soupira et hocha la tête en guise de remerciement. Lee savait que le shinobi le plus âgé était parfois frustré par les tentatives de Gaara d'abriter et de défendre les hommes sous son commandement, alors que cela devrait être l'inverse, mais c'était juste une chose de plus avec laquelle on apprenait à vivre à Suna.

Lee suivit son ami, gardant l'œil ouvert, même s'il ne s'attendait pas à un danger immédiat. Il y a eu des rapports de rassemblement de missing-nin dans une zone rocheuse à un jour de marche d'ici, mais ils s'en tiendraient probablement à cette couverture et n'attaqueraient pas en plein désert.

La disparition de quelques caravanes et d'une patrouille Suna dans la région était la raison de la présence de Gaara ici aujourd'hui ; il était la plus grande arme de Sunagakure, ainsi que le responsable de ses troupes. Sanada et les autres pouvaient considérer qu'il était de leur devoir de le surveiller, mais la simple vérité était que le Kazekage n'avait rien à craindre des petits criminels, même s'il était seul. Gaara ordonnait toujours aux hommes de reculer et faisait face au danger lui-même ; cela faisait partie de ce qu'il considérait comme son devoir envers Sunagakure, le lien qu'il avait forgé pour le relier à la vie.

Après une demi-heure de marche, Gaara s'arrêta au sommet d'un affleurement rocheux perçant le sable, les yeux scrutant le désert.

Les ombres de fin d'après-midi s'accrochaient en courbes gracieuses au bord des dunes ; les shinobis du sable campaient pendant la journée et voyageaient le soir et la nuit, plus rapidement qu'aucune autre force ne pouvait se déplacer sur ce terrain difficile. Au loin, d'énormes rochers se dressaient dans le sable, annonçant l'étendue des canyons, des mesas et des collines où se cachait leur proie.

Lee a respiré profondément. L'air du désert était chaud et sec et sentait les rochers et le soleil brut. Les arbres et les lacs lui manquaient, mais cette terre avait son propre attrait sauvage, et elle mettait les hommes à rude épreuve. Pas étonnant que les gens de Suna fassent de si bons Shinobi.

Il se tourna vers Gaara pour partager son observation, et trouva son ami qui le fixait du coin de l'œil.

"Oui ? Quoi de neuf ?" Lee réalisa qu'il n'était pas vraiment surpris. Gaara avait été étrangement silencieux avec lui depuis qu'ils avaient quitté Suna il y a deux jours, introverti même selon ses critères. On aurait dit qu'il avait quelque chose en tête, et qu'il profitait de cette occasion pour en parler seul à seul.