"Je crois que j'ai enfin compris ce qu'est la vrai peur."

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Le froid et la peur. Le froid et la peur. Comme si mon cerveau était paralysé, je ne pouvais ressentir que ça. À côté de moi, Thomas ressemblait le lierre qui poussait sur le mur pour nous faire un "abri". Tout ça c'est de ma faute. Ah, nouvelle émotion. Culpabilité. Je tente de l'appeler dans ma tête. *Christian ?...*
Pas de réponse. Sûrement parce que je ne suis pas assez concentrée ; comment le pourrais-je quand tous mes membres tremblent à ce point et que ma tête lance d'exploser ?
- Shell, les griffeurs vont bientôt sortir.
Je hoche la tête. J'ai de nouveau envie de pleurer, mais j'essaye de me retenir. C'est pas le moment de pleurer, faut que je me montre forte. Je veux survire oui ou non ?! D'ailleurs, je sens de nouveau ce poids sur ma poitrine. Cette sensation insupportable qui me donne envie de crier.
- Thomas... Même en me retenant je ne peux pas empêcher mes larmes couler. Je suis vraiment claustrophobe, ou à moitié.
- Je peux pas supporter d'être enfermée...
Je m'appuie contre le mur.
- Oh non putain c'est pas le moment ! Respire, ferme les yeux ok ?! Imagine que t'es dans une prairie sans fin, sans murs...
Je sais pas comment il fait ça, mais ce mec à le chic de me calmer. Je fais tout ce qu'il me dit de faire, et bercée par sa voix je me calme, mes yeux sont toujours mouillés.
- Chut !
Thomas plaque sa main sur ma bouche. J'entends des cliquetis métalliques. J'ouvre un œil et voix une patte en métal heurter le sol. Je ne sais pas ce que c'est, un griffeur ? Je jette un regard à mon camarde. Il enlève lentement sa main.
- Maintenant tu cours !
Il me tend la main. Je me lève d'un bond et me pars à sa suite. Je me retourne et voix la bête. Un espèce d'insecte en métal à la gueule terrifiante. Je lâche un petit hurlement. Thomas m'entraîne dans un nouveau couloir, je trébuche et me rattrape à du lierre. Le garçon prend un virage et me rattrape par le coude quand je manque de nouveau de tomber. Le griffeur débouche aussi au bout du tunnel.
- Ok, ça va secoué !
Le coureur attrape ma main. La sienne et chaude, il la serre nerveusement sur la mienne. Je vois un espace de trois mettre nous séparer de la prochaine plateforme. Thomas inspire, je fais de même. Nous sautons. Il atterrit avant moi sur la pierre et amortit ma chute.
- Ça va ?
Me souffle-️t-il. Je réponds que oui. Le griffeur nous suis aussi, mais il atterrit plus loin que nous.
- Tu vas attraper le lierre sur le côté du mur et t'y suspendre, je m'occupe du griffeur.
- Mais...
Il pose un doigt sur mes lèvres et me regarde dans mes yeux. Toujours la même lueur de conviction dans ses yeux. Je m'exécute. Je descends un mètre plus bas et regarde en haut, avec l'espoir de revoir Thomas vivant. Et ma peur était mêlée à de la colère. Si ce griffeur lui ferait du mal... Je le tuerais. Je sais pas comment je ferais mais je le tuerais. Mais cette occasion ne se présenta pas, car après quelques secondes le choc du corps du griffeur contre le sol à environ sept mètres de nous étouffa mon hurlement.
- Désolé pour la frayeur.
Thomas a atterri à côté de moi. Ses cheveux sont mouillés par la sueur, je viens les petites coupures sur sa main.
- Thomas ça va ?!
- Ouais à peu près...
Il regarde sa montre.
- Les portes vont bientôt s'ouvrir, viens.
Je le suis en respirant bruyamment, mon cœur bat la chamade, mais je suis heureuse. Thomas s'en ai sortit. Il me guide à travers de nombreux couloir, la sensation d'être enfermée pèse toujours sur ma poitrine, mais je tente de l'ignoré. Mais soudain, je l'aperçois au détour d'un couloir. Un griffeur. Thomas semble ne pas l'avoir remarqué.
- Thom...
C'est au moment où il se retourne que saute vers nous. Je fais basculer Thomas sous le lierre et je suis propulsée avec lui. Je me cogne la tête, le choc me fait lâcher un gémissement. Mais pas le temps de traîner, j'essaye de me relever le plus rapidement possible. Nous courons de toutes nos forces, nos vies en dépendent.
- On y est !
Grogne Thomas. J'aperçois les portes du Labyrinthe s'ouvrir. Et comme s'il était commandé, le griffeur s'arrête et repart en arrière. Il dit regagner son entre ou je-ne-sais-quoi. Mais nous ne ralentissons pas. Ce n'est que quand je sens l'herbe du Bloc sous mes pieds que je m'écroule et ferme les yeux.

I AM IN THIS FUCKING MAZE.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant