Mon démon porte ton Nom

Chapitre sept

J'entre dans la pièce, collée aux talons du blond. Quand j'analyse l'espace je constate que la plupart des élèves ont déjà choisis leurs places et sont installés en train de discuter ou de se chamailler pour certains. Certains lèvent leurs regards curieux quand nous entrons, l'entrée étant située au devant de la salle de classe, notre venue se fait aux regard de tous. Je me cache d'un pas sur le côté derrière Naruto en me collant à son dos, sans pour autant le toucher. Je déteste être remarquée, je n'aurais jamais pu entrer seule et j'aurais raté ma rentrée des classe si Naruto ne serait pas venu à ma rescousse, encore une fois. Il faut que je le remercie, pour plusieurs choses maintenant, je crois qu'il ne s'en rend pas compte.

- Tu veux t'asseoir où Hinata ?

Il s'est retourné vers moi et à l'air surpris en me voyant si proche de son dos car il fait quelques pas en arrière. J'hausse les épaules. Je ne sais pas, mais je veux m'y asseoir au plus vite et faire profil bas. Il prend un air de réflexion en touchant son menton.

- Hum... il se retourne vers la classe, là bas !

Il pointe du doigt une place libre vers le fond.

- Je pense que cette place serait parfaite pour toi ! me dit-il dans un grand sourire, elle est assez reculée, tu seras tranquille !

Je n'en reviens pas, il est aux petit soins avec moi, il s'adapte à mon caractère. Il prend soin à ce que je sois à l'aise en prenant en compte ma timidité, c'est la première fois qu'une personne autre que ma mère agit de la sorte avec moi. Je rougis contre mon gré et cache mes joues de mes mains une nouvelle fois face à son comportement attentionné. Ce n'est que lorsque je me décide à hocher la tête pour lui confirmer la place proposée qu'il prend congé pour se précipiter vers une autre place libre, un peu plus prés du tableau, à côté d'un garçon boudiné dévorant goulument un paquet de chips. Je l'entend le lâcher un rapide "à plus !" tout en s'éloignant. Je n'attend pas plus longtemps et me dirige vers la place qu'il m'a désignée, en essayant de ne croiser le regard de personne. Mon voisin est un garçon aux cheveux bruns coiffés en bataille. Ses deux triangles rouges qui pointent vers le bas tatoués sur ses joues attirent mon attention lorsque je m'installe à ses côtés. Je n'ai même pas remarquée qu'il me regarde désormais, constatant l'analyse que je porte à ses joues.

- T'aimes bien mes tatouages ?

Je le regarde enfin dans ses yeux marrons en amande. Je tourne vivement la tête honteuse de mon indiscrétion.

- Heu... oui, c'est original.

Il se redresse, ravis.

- T'as vu ça ! C'est un symbole typique de mon clan !

Il à l'air tellement fier de lui.

- Et moi j'adore tes yeux ! C'est le clan... ah, j'ai oublié...

- Hyûga.

- Ah oui voilà !

Je lui adresse un timide sourire. Est-ce que tout les garçons sont aussi énergiques ici ?

- Tu t'appelles comment ?

- Hinata.

- Moi c'est Kiba !

Il arbore un large sourire qui me laisse entrevoir ses canines pointues. Il est sacrément mignon comme garçon et à l'air assez gentil. Je me sens un peu plus rassurée ce qui participe à mon relâchement ce qui fait que je lui sourit en retour. Je pose mon sac sur mes genoux pour commencer à déposer les affaires nécessaires au cours qui risque de débuter dans peu de temps. Le professeur ne devrait pas tarder à arriver.

- Chhhhht...!

Je me retourne vers mon voisin brun visiblement agacé, il donne ne petits coups sur sa veste exagérément rebondie au niveau de son ventre, on dirait qu'il cherche à cacher quelque chose. Soudain la bosse remue. Je fais un écart sur le côté par surprise. Il tourne la tête pour me regarder avec de grands yeux ronds.

- Pas de panique, pas de panique, il resserre son emprise sur la bosse qui se débat, Akamaru stop !

Qu'est-ce qu'il fabrique ?

- C'est mon chien... ne dit rien s'il te plaît.

Il me regarde presque suppliant en plaçant son doigt à la verticale sur sa bouche pour m'inciter au silence, je ne répond pas. Comment ça, un chien ?

- Tu n'a pas peur des chiens rassure moi ?

Je secoue la tête

- Bon, on devrait bien s'entendre dans ce cas, si tu ne dit rien à personne bien sûr.

Je fais les yeux ronds, comment peut-il avoir un chien avec lui dans l'académie ? Les chiens sont autorisés ? Ça m'étonnerais grandement. La question me turlupine tellement que je n'arrive pas à me retenir.

- Pourquoi... pourquoi a tu pris un chien avec toi... ici ?

- Pourquoi j'ai pris un chien avec moi ? il répète ma question comme si c'était la chose la plus idiote qu'il est entendu ce qui me vexe sur le moment même si je sais que ce n'était pas son intention. Tu ne connais pas mon clan ? Les chiens ninjas sont indispensables pour nous, je ne peux pas me séparer de mon chien !

Je suis surprise de sa réaction, pourquoi s'énerve t-il contre moi ? Je ne voulais pas le vexer, c'était une simple question. Je suis d'autant plus blessée devant son comportement envers moi. Il se ravise quand il voit ma mine déconfite.

- Pardon... je veux dire, je ne peux pas me séparer de lui.

Il ouvre sa veste pour me montrer le sujet de notre conversation. Je constate une petite truffe noire sortir instantanément pour prendre l'air en haletant.

- Oh...

Je le trouve vraiment adorable, ses petites yeux noirs ainsi que son museau ressortent comme de petites olives sur son pelage parfaitement blanc.

- Tu peux le caresser si tu veux, il tourne le regard vers son chien, dit bonjour Akamaru !

Je tend la main pour toucher sa petite tête, celui-ci me la lèche alors que je m'approche avec sa petite langue humide me procurant des chatouilles, je souris, son pelage est excessivement doux, il est vraiment mignon. Je sens le regard attentif de Kiba sur moi.

- Je crois qu'il t'aime déjà bien !

- Ah oui ? je lui demande en rigolant, ton chien est vraiment mignon, moi aussi je t'aime bien Akamaru !

Nous rigolons ensemble lorsque Akamaru commence à jouer avec ma main faisant glisser sa langue froide entre mes doigts. Je me rend alors compte que ce n'est pas si terrible et que c'est même agréable de se faire de nouveaux amis.

Nous rigolons joyeusement jusqu'à ce qu'un professeur déboule dans la classe, nous intimant au silence.