Prologue

196 10 1
                                    

            Des ombres, des centaines d'ombres m'entourent, me tenant piégée, elles m'encerclent, comme des loups affamés prêts à se jeter sur leur proie. Je peux entendre clairement leurs ricanements qui résonnent dans l'obscurité des ténèbres, me prenant la tête, encore et encore, m'obligeant à plaquer avec force mes mains sur mes oreilles dans l'espoir de résister à ces démons dont je ne voudrais connaître l'existence. Soudainement, des voix qui me semblent familières s'élèvent par dessus le brouhaha des monstres. Soulagée, je lève la tête dans l'espoir de recevoir de l'aide de la part de ces personnes que je peux clairement discerner malgré les alentours sinistres. Je reconnais sans peine avec grand soulagement mes parents, ainsi que mes grands parents, mais aussi les domestiques de ma riche famille. Je peux également discerner certains professeurs m'ayant appris l'art du combat des techniques Jutsu. Mon attention se porte pourtant vers mon cousin, Neji, dont le regard froid n'affiche aucune émotion. Je sens mes yeux me brûler et ma gorge se serrer devant l'inactivité de mes proches, pourtant conscients de la situation épouvantable dans laquelle je suis prise au piège. Mes yeux emplis de larmes implorent de l'aide, une main tendue, une marque de soutien, ou bien même, rien qu'un simple encouragement ou conseil qui pourrait m'aider à me sortir de l'emprise de ces monstres ne cessant de ricaner devant ma vulnérabilité, ma faiblesse écœurante et pathétique. Mais rien. Rien que des regards mauvais, accompagnés de sourires satisfaits laissant passer des rires moqueurs comme si ils assistaient à la mise à mort méritée d'une meurtrière. Mais qu'ai-je fait, moi, pour une telle sentence ? Les railleries s'élèvent, de plus en plus fortes et cruelles. Les ombres tournent autour de moi de plus en plus vite. Tout devient insupportable. Mes mains s'écrasent plus fort sur mes oreilles, m'affligeant une telle pression sur la tête que j'en tombe à genoux, ne trouvant comme seul moyen de protection que de me recroqueviller sur moi même, à bout de force.

Les larmes roulent sur mes joues. Je me rend compte de mon affreuse solitude, une solitude inébranlable, créant en moi un vide monumental; aucune aide ne m'ai proposée, tous ne font que de se moquer, des moqueries engendrées par ma faiblesse, je le sais, et je me dégoutte moi même devant mon incapacité de défense ridicule. Cette faiblesse constante m'a toujours suivie depuis petite. J'ai toujours été faible, et seule. Une faiblesse comme celle-ci ne se nourrit que d'une chose. Mon principal composant. Ce qui fait de moi la personne que je suis, Hinata Hyuga, la petite fille en manque épouvantable de confiance en soi.

Leurs ricanements, mes cris ; les ombres m'engloutissent...




Mon démon porte ton NomOù les histoires vivent. Découvrez maintenant