Chapitre quatre

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Je suis à peine entrée dans l'enceinte du bâtiment que je me sens déjà totalement déboussolée. Tous mes repères habituels se sont envolés. Je ne suis que dans le hall d'entrée alors qu'une population dense d'élèves plus ou moins âgés m'entourent en poussant des cris et hurlements d'amusement me donnant mal à la tête. J'ai la désagréable impression d'être étouffée, à deux doigts de me noyer dans la masse. Actuellement, je n'ai qu'un seul but en tête: trouver Neji. Une tâche bien compliquée sachant que le lieu m'est totalement inconnu et vu l'amas de personnes autour de moi. C'est dans une situation comme celle-ci que mon Byakugan aurait été bien utile, en plus cela m'aurait permis de vérifier son efficacité... mais les règles sont strictes, je ne peux pas l'utiliser quand bon me semble au risque de perdre une grande quantité de chakras, une ressource que je maîtrise mal. Le Byakugan ne peux être utilisé que pour les entraînements ou missions ou au pire des cas, en cas de danger de mort, or là, ce ne serait que pour me rendre la tache facile.

Alors que je cherche un moyen stratégique pour retrouver mon frère le plus rapidement possible, une main se pose sur mon épaule de part derrière me faisant sursauter de plus belle.

- N'ai pas peur je ne suis pas un ennemi !

Je me retourne brusquement en reculant, me libérant du contact de l'inconnu. C'est un garçon blond, légèrement plus grand que moi qui me fixe de ses grands yeux bleus. Sa tenue essentiellement constituée d'orange et ses lunettes d'aviateurs portés en guise de bandeau sur sa tête lui donnent un air d'aventurier. Il arbore un grand sourire. Mes yeux s'écarquillent à sa vue, je connais ce garçon ! Il était venu à mon aide alors que je ne devais avoir que 8 ans, j'avais été harcelée par des garçons de ma classe profitants de ma gentillesse et de ma timidité pour me voler mes affaires. Bien évidement, je n'avais pas su me défendre et ce garçon, maintenant en face de moi, était venu pour me défendre. Je me suis toujours rappelée de lui et j'ai toujours culpabilisée de ne pas avoir eu le temps et le courage de le remercier ou de lui demander son prénom. Je ne l'ai jamais revu par la suite. Je lui en suis, encore aujourd'hui entièrement reconnaissante. Est-ce qu'il m'a reconnue ?

- Je t'ai vu et je me suis dis que tu était peu être perdue.

Ça se voit tant que ça ? Je me sens rougir de honte. C'est quelque chose de fréquent chez moi, rougir pour n'importe quelle raison légèrement assez intimidante. Il prend un air pensif et m'examine de haut en bas devant mon absence de réponse.

- Tu est seule ? Tu cherche peu être quelqu'un ?

Sa voix est exagérément douce, comme si il s'adressait à un enfant de 5 ans. Il regarde autour de lui comme si il pouvait trouver la personne en question. Je suis figée, je ne sais pas quoi dire ni quoi faire, bien trop timide pour prendre la parole. Bien que l'envie de lui demander si il se rappelle de moi et de le remercier me prend à la gorge. Pourquoi faut-il que je perdre constamment mes moyens devant chaque personne étrangère ? Je ne trouve rien de mieux sur le moment que de l'imiter et de regarder autour de moi, avec un peu de chance, Neji n'est pas loin et il pourra me sortir de ce pétrin, comme il l'a toujours fait. Sauf ce jour où mes harceler m'avaient surpris en rentrant chez moi, chose que je n'ai plus osée faire seule par la suite.

- Je peux t'aider si tu veux !

Cette exclamation soudaine, dite d'une voix forte me surprend. Je n'aime pas quand les gens crient, cela me rappelle mon père. Sa phrase tournée en question tourne plus comme une affirmation. Je le regarde et l'analyse quelques instants. Celui-ci à l'air désormais concentré et semble déterminé à vouloir m'aider. Il est vrai que, bien qu'il soit un étranger pour moi, je ne refuserais en rien une main tendue actuellement, même si cela m'intimide au plus haut point. Toujours incapable de prononcer un mot j'attend qu'il tourne enfin la tête vers moi pour hocher légèrement la mienne. Son regard s'illumine, il à l'air ravi de pouvoir m'aider. Pourquoi fait-il ça ? On ne se connais même pas. Ça lui arrive souvent de venir en aide à des inconnus ou s'est-il simplement souvenu de moi et pense que nous sommes amis ? Cette pensée me fait chaud au coeur. "Amis"... Il me tend soudainement la main se qui me fait reculer de quelques pas un nouvelle fois sous l'effet de surprise.

- Au fait, moi c'est Naruto ! Naruto UZUMAKI !

Est-il obligé de crier autant pour se présenter ? À l'entendre crier son nom, celui-ci semble remplis de fierté. C'est peu être une famille importante ? Est-ce normal que ce nom ne m'évoque rien ? Il se penche vers moi.

- Et toi ? C'est quoi ton prénom ?

Même si j'espérais éviter le moment du dialogue, je n'aurais pas pu l'éviter éternellement. je n'aime pas parler, je n'ai jamais aimée ça, et ce garçon, aussi gentil soit-il est beaucoup trop extraverti pour moi. Je me dois tout de même de lui répondre, lui qui à la bonté de m'aider, c'est pourquoi je lui répond d'une petite voix, la tête basse.

- Hi... Hinata. Je m'appelle Hinata... du clan Hyûga.

Il écarquille les yeux me laissant constater leur couleur bleue électrique.

- Wow ! Je le savais ! Je l'aurais parié dès que j'ai vu tes yeux blancs ! il se rapproche soudainement de mon visage pour admirer mes pupilles, tu doit bien maîtriser le Byakugan non ?

Je ressens soudainement une chaleur étouffante me monter à la tête. Il est beaucoup trop près de moi ! Dans la panique je cache d'un geste rapide mon visage de mes mains. Il recule et penche la tête sur le vote, l'air interrogatif.

- Dis donc, tu parles pas beaucoup toi...

Je secoue vivement la tête, toujours enfouie dans mes mains, de gauche à droite. Au moins ça aura le mérite d'être clair. ne l'entendant plus, je laisse une ouverture entre mes doigts pour le regarder. Il a placé ces mains derrière la tête et regarde les alentours.

- Bon, on cherche qui au juste ?

Avec tout ça j'en avait presque oublié l'élément principal de ma panique. il était temps qu'il pose cette question ! Je regarde une nouvelle fois autour de moi dans l'espoir de moi mon frère, la foule est toujours aussi dense et s'active autour de nous dans un brouhaha sourd. En plus de ma petite taille je ne vois pas à plus de 2 m. Je me retourne vers lui.

- Je, je cherche mon grand frère... Neji.

Il me regarde l'air dubitatif.

- Ton grand frère tu dis ? son regard s'illumine instantanément et claque dans ses mains, ça veut dire qu'il fait au moins partis des secondes années !

J'hoche la tête.

- Viens ! Les secondes années sont à l'étage !

Sans me laisser le temps de réaction il part en courant en bousculant tout le monde sur son passage, mêlant derrière lui des cris de réprobations.

Mon démon porte ton NomOù les histoires vivent. Découvrez maintenant