XII. House Of Cards

31 2 0
                                    

" A house made of cards, and us, insideEven though the end is visibleEven if it's going to collapse soonA house made of cards, we're like idiotsEven if it's a vain dream "

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

" A house made of cards, and us, inside
Even though the end is visible
Even if it's going to collapse soon
A house made of cards, we're like idiots
Even if it's a vain dream "

Je me ru vers la porte d'entrée de l'appartement, et l'ouvre en trombe. Je ne prends pas la peine de remettre mes chaussures correctement, et fonce à travers l'immeuble. Je dévale les escaliers à toute vitesse n'ayant pas le temps d'attendre l'ascenseur. JungKook me cours après me criant de m'arrêter ou du moins de ralentir mais je ne l'écoute pas et manque à plusieurs reprises d'arriver en bas des escaliers plus vite que prévu. Lorsque j'arrive enfin à la dernière marche je cours aussi vite que je le peux, franchissant les portes de l'immeuble. Je ne vois rien autour de moi, comme si j'étais aveugle, aveuglé par la peur alors je me laisse guider par mon instinct. Celui qui me broie l'estomac à l'instant présent. Sans faire attention je traverse les routes, bouscule les rares personnes dehors à cette heure-ci. Je cours comme si ma vie en dépendait. Peut-être est-ce le cas...

Dans la folie de cette course poursuite contre le temps et les événements qui viennent d'arriver je me prends le pied dans un trottoir et me retrouve à terre sur les genoux. Je ne sens plus rien, est-ce que je me suis fait mal ? Je n'en sais rien mais je pleure à chaudes larmes. De gros sanglots s'échappent de ma bouche. Mes émotions viennent de m'exploser en pleine figure au moment même où j'ai chuté. Je ne contrôle plus rien. Je suis perdu mais je dois me lever et continuer.
Je sens alors quelqu'un me relever, en tournant la tête j'aperçois à travers mes larmes les cheveux cerise de JungKook me tenant par le bras. Ses yeux sont si inquiets par ma faute je suppose. Jin arrive dans la seconde qui suit suivit de tous les gars. Leurs yeux à eux non plus ne trompe pas, ils sont spectateurs de la scène se déroulant face à eux, dans l'incompréhension la plus totale à l'exception de NamJoon qui me regarde les yeux tristes. Son regard empli de pitié ou de compassion je ne sais plus.

_ Hyung ? Arrête-toi s'il te plaît ! Qu'est-ce qu'il se passe ? Me demande JungKook paniqué.

Sans prendre la peine de lui répondre, trop pressé de reprendre ma course, j'essaie de repartir mais me retrouve bien vite arrêté par la main de JungKook qui me tenait toujours fermement le bras.

_ Lâche-moi, lui dis-je en essayant de me débattre pour m'extirper de sa poigne, mais j'échoue mon adversaire resserrant sa prise sur mon bras et ayant bien trop de force pour moi.

_ Lâche-moi je te dis !! Lui criais-je au visage devenant de plus en plus agressif.
_ Je ne peux pas faire ça Hyung, je suis désolé. Me répond-il la voix triste.

A ce moment-là deux bras viennent encercler mon corps me tenant prisonnier.

J'allais commencer à me calmer quant au loin le son de sirènes d'ambulances perce le silence apaisant de la nuit. En un fragment de seconde l'image de ma mère me traverse l'esprit et je m'insurge.

_ JE VOUS DÉTESTE ! LACHEZ-MOI !!! VOUS M'ENTENDEZ, JE VOUS DÉTESTE TOUS !!!!

Je n'en pensais pas un mot mais ceux-ci franchissant de leur propre initiative mes lèvres. A peine ces mots sorties, leurs visages se déforment dans la tristesse et la douleur de leur signification. Sans perdre une seconde de plus je donne un coup de coude dans les côtes de mon geôlier et profite de la surprise pour poursuivre mon excès de folie.

Me voilà à présent en direction de chez moi poursuivit par JungKook, HoSeok, JiMin et NamJoon. Les autres ont disparu je ne sais où. Mais je m'en fiche qu'ils fassent ce que bon leur semble, je dois trouver ma mère.
J'arrive enfin à l'appartement après 10min de course. Je devrais être épuiser mais je ne ressens aucune fatigue, poussée par l'adrénaline. Les garçons eux m'ont suivies mais n'ont pas essayé de m'arrêter cette fois, ils m'ont juste accompagné.

Je passe la porte et monte les escaliers quatre par quatre avant de me retrouver face à ma porte d'entrée qui aujourd'hui me semble bien lugubre avant de l'ouvrir dans un fracas. Elle était là, la mère de NamJoon, se levant et venant à notre rencontre.

_ Je suis tellement désolée TaeHyung, me dit-elle le regard triste sur le point de pleurer. Je...

Je ne lui laisse même pas le temps de finir sa phrase que je m'élance dans le couloir, ouvre chaque porte, et la cherche dans chaque pièce. Je finis par la salle de bain, la baignoire est remplie au maximum l'eau débordant sur le parquet en bois. Non. Ça ne se peut pas. Pourquoi ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi ce soir ? Je sors de la salle de bain et me jette sur la mère de Nam lui demandant où elle était. Aucune réponse ne sortit de sa bouche.

_ Mais merde ! Elle est où ?!

J'allais commencer à la secouer dans un élan de colère et de panique quand NamJoon s'interposa.

_ STOP TAEHYUNG ! ÇA SUFFIT MAINTENANT !! TU TE CALMES ! Me dit-il, ses yeux cherchant les miens et ses mains fermement agrippées à mes épaules.
_ ME CALMER !! TU TE MOQUES DE MOI J'ESPÈRE !! COMMENT ? HEIN COMMENT ? PUISQUE TU SEMBLES AVOIR LA SOLUTION, JE T'ECOUTE ! lui hurlais-je au visage.

Sans rien comprendre une main s'abattit sur ma joue. Mais ce n'était pas la main attendue. JiMin venait de me donner la première claque de toute ma vie.

Il avait les traits tirés par la tristesse comme tous ici et les larmes sur le point de quitter ses yeux.

_ Maintenant tu la fermes. Tu poses tes fesses sur ce canapé et tu l'écoutes, compris ?!

Sans dire un mot je m'assoie. Je n'avais jamais vu JiMin dans cet état là et cela me brise d'autant plus de savoir que c'était ma faute. La vérité me frappa en pleine figure j'étais mauvais pour eux, une vraie bombe à retardement.

Black SwanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant