Kaamelott : Le voyage dans le temps Livre IV

2. Le siège vide

La réunion de la Table Ronde était sur le point de commencer. Les mines étaient graves et tristes, personne ne se regardait dans les yeux. Un silence gênant planait, du moins, jusqu'à ce que le père Blaise se décide à s'éclaircir la gorge avant de dire :

— Bon, alors on commence ?

— Euh... oui, oui, fit Karadoc, quittant ses pensées. Bienvenue à tous à cette nouvelle réunion. Je suppose que vous connaissez la nouvelle : Arthur a été retrouvé hier matin dans sa baignoire le poignet coupé, mais en partie guéri par le seigneur Lancelot.

— Attendez, l'interrompit Léodagan. Il n'y a que moi que ça gêne qu'il y ait un siège vide ?

Tous regardèrent le siège vide, et commencèrent à chuchoter entre eux leur avis sur la question.

— Ce... c'est parce que normalement ça c'est le siège de Perceval. Et en vue des derniers évènements, il a préféré ne pas venir, expliqua Karadoc.

— Ah non, mais c'est une blague ? s'emporta Léodagan. Alors selon comment on se sent, on peut ne pas venir ? Je vous rappelle que je les ai rendues obligatoires, les réunions de la Table Ronde. Donc si Perceval ne vient pas, alors... alors il faut le retirer des chevaliers de la Table Ronde.

Léana se réveilla à nouveau. Une nuit s'était déjà écoulée. Elle remarqua qu'il faisait jour dehors, ce devait être le matin.

— Bienvenue parmi les vivants, la salua Méléagant en souriant. Vous avez bien dormi.

— Je n'ai pas vraiment eu le choix, répondit Léana.

Elle remarqua que son mal de tête avait disparu, et qu'elle pouvait parler sans que cela demande un effort étourdissant.

— Je vous ai guérie, durant votre sommeil, révéla La Réponse. Je vous l'ai dit, je ne suis pas votre ennemi.

— Nous ne reprendrons pas ce débat.

La jeune femme tenta de faire disparaître les chaînes auxquelles étaient attachées ses mains, mais rien ne se passa.

— Vous essayez déjà de nous quitter ? Il faudra faire sans la magie, vos chaînes absorbent toute votre magie, vous ne pouvez plus l'utiliser.

— Je vois que vous avez pensé à tout, réalisa Léana. Qu'est-ce que vous voulez ?

— Vous empêcher d'aider Arthur dans un premier temps. Et dans un second temps, faire de vous le bras droit de Lancelot. Il devrait bientôt arriver, d'ailleurs.

— C'est ridicule, répondit Karadoc, alors que tous les chevaliers parlaient en même temps. Je vois pas pourquoi Perceval ne pourrait pas rester à la Table Ronde !

— Il est vrai que c'est un peu radical de radier Perceval de la Table Ronde, intervint le seigneur Bohort.

— Mais vous êtes sérieux, Seigneur Bohort ? s'emporta Léodagan. Vous-mêmes vous êtes là alors que vous avez été aux premières loges de l'attaque de Lancelot. Perceval, lui, il a rien vu ! Et ce serait lui qui ne viendrait pas ? Je suis désolé, mais à ce moment-là, moi aussi je viens plus aux réunions, si c'est comme ça !

— C'est vrai que vu sous cet angle... reprit Bohort.

— Bon, calmez-vous ! intervint Karadoc. Allez, on va dire que pour cette fois, on accepte l'absence de Perceval, mais... je vais aller lui parler, d'accord ? Pour qu'il soit présent à la prochaine réunion.

Le seigneur Léodagan rit amèrement.

— Ah non, vous avez pas compris, mon petit père. Si le seigneur Perceval ne se pointe pas maintenant, soit il n'est plus chevalier, soit je me pointe plus aux réunions.

— Ouais, moi aussi, renchérit Lionel de Gaunes, sous le regard courroucé de son frère. Quoi, c'est vrai, pourquoi on ferait des efforts si les autres n'en font pas ?

— Taisez-vous au lieu de dire des bêtises ! l'invita Bohort.

Le père Blaise prit alors la parole.

— Sur ce coup-là, le Seigneur Léodagan a raison. Les réunions de la Table Ronde étant toujours obligatoires, Perceval doit être présent, puisqu'il a été convoqué. Donc soit vous le cherchez maintenant, soit il est rayé de la liste des personnes siégeant à la Table Ronde.

— Très bien. On reprend la réunion cet après-midi, je pars le chercher, décida Karadoc.

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Et voilà pour le chapitre 2 ! 

Je l'ai accompagné de la chanson Manque d'amour de Juliette Armanet, parce que je trouve que c'est ça, qui se passe, finalement, à la Table Ronde : ils manquent d'amour, dans le sens d'amour amical, de fraternité et de cohésion. Il suffit que l'un d'eux ne viennent pas pour semer la zizanie.

De façon plus générale, ils manquent aussi du roi Arthur : avant il n'était juste plus roi, mais maintenant il n'est plus là du tout, et sans lui, rien ne tient vraiment debout.

Voilà, j'espère que ce chapitre vous a plu, j'ai oublié de vous le dire, mais il y aura 17 chapitres en tout, et je suis déjà en train de commencer l'écriture du dernier tome de cette fanfiction ! 

Merci pour tous vos gentils commentaires, ça me rend heureuse de savoir que ça vous fait plaisir de découvrir la suite de cette histoire, alors merci infiniment d'être toujours au rendez-vous !

Merci d'avoir lu jusqu'au bout, on se retrouve bientôt dans un nouveau chapitre !